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Taïwan. Le Miroir aux Litchis. Danse Liyuan et musique nanguan. Spectacle

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Évènement

Titre

Taïwan. Le Miroir aux Litchis. Danse Liyuan et musique nanguan. Spectacle

Sous-titre

Ensemble Han Tang Yuefu

Date

2005-03-14

Date de fin

2005-03-16

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Danse

Description de la pratique

14-16 mars 2005
Avec l'aide du Conseil des Affaires Culturelles, les ensembles cultivant le genre Nanguan ont connu depuis une quinzaine d'années un vaste essor à Taïwan.
L'Ensemble Han Tang Yuefu, fondé en 1983 à Tapei à l'initiative de la célèbre cahnteuse de Nanguan Chen Mei-O, se distingue par sa fidélité à la tradition, ses qualités artistiques et sa grande capacité d'innovation et de création.
Les premières années de la compagnie furent consacrées à la recherche. Il s'agissait alors de réaffirmer la place du genre Nanguan dans l'histoire musicale, de remonter aux sources de cette tradition par l'étude des classiques et de former des musiciens et des chanteurs de talent capables d'apporter un sang nouveau tout en assurant la relève d'une tradition en voie d'extinction. C'est dans un esprit véritablement scientifique, avec un souci culturel réel fondé sur les caractéristiques de ce patrimoine millénaire, tout à fait exceptionnel dans les arts vivants, que le Han Tang Yuefu a renouvelé, avec une technique élaborée, un style tout d'élégance et de profondeur.
Tout en s'appliquant à préserver l'esprit de la tradition de la musique Nanguan, le Han Tang Yuefu s'est également intéressé à l'évolution de Théâtre du Jardin des Poiriers (Liyuan), genre théâtral qui s'est développé dans le sud de la Chine sous les dynasties Song et Yuan (XII-XIV siècles). Oubliant volontairement l'aspect narratif du Théâtre de Jardin des poiriers, le Han Tang Yuefu n'en a gardé que la grâce des mouvements de danse et la beauté des chants qu'il marie harmonieusement à la musique Nanguan. Cette démarche a abouti à la création de plusieurs pièces, dont le Miroir aux litchis constitue un exemple particulièrement réussi.

Voilà plus de 10 ans que la compagnie Han Tang Yuefu a acquis une notoriété internationale, répondant à l'invitation de nombreuses institutions musicologiques à travers le monde, et participant aux festivals internationaux les plus prestigieux en Europe (Festival d'Avignon 1998, Biennale de Lyon 2000, Espagne, Pays-Bas, ...), en Asie (Japon, Singapour, Malaisie, Chine, ...) et aux Etats-Unis (New York 2003). A chacun de ces spectacles, les critiques comme le public ont été séduits, presque hypnotisés, par la beauté ineffable et le charme étrange qu'il dégageait.
Auréolée de prix et inscrite, depuis 1995 au "Programme international d'Aide aux arts de la scène" du Conseil National des Affaires Culturelles, la compagnie a pu réaliser son voeu le plus cher en enregistrant l'édition complète des 64 partitions de musique classique Nanguan, garantissant ainsi la sauvegarde d'un des éléments les plus précieux du patrimoine de l'humanité.

La musique Nanguan et le Théâtre du Jardin des Poiriers.
Le lieu d'origine du Nanguan (littéralement "vents du Sud") est la ville de Quanzhou qui, durant les dynasties Tang et Song, abritait des aristocrates que les guerres civiles incessantes avaient chassé de leurs terres d'origine du nord de la Chine. Grâce à l'isolement de cette région et à la prospérité économique que connut Quanzhou en tant que ville portuaire ouverte, ses habitants furent en mesure de conserver leur langue et avec elle de préserver les arts raffinés de la musique courtoise, les danses, les drames, les coutumes ancestraux qui partout ailleurs se perdirent rapidement. Précieusement conservés, ces trésors étaient admirés non seulement par les aristocrates et les érudits mais aussi par le peuple, très attaché à son histoire et sa culture.
Très vite la musique Nanguan a été assimilée par le Théâtre du Jardin des Poiriers, qui fleurit sous la dynastie des Tang au VIIIe siècle de notre ère. Le répertoire de ce théâtre était joué par des troupes de jeunes garçons ou de jeunes filles (jamais mixtes), entraînés spécialement à ces fins.

Le Miroir aux litchis : histoire d'amour entre Chen San et Wunian.
Chen San était descendant d'une riche et noble famille de Quanzhou. Un jour, alors qu'il traversait la ville de Chaozhou durant la nuit de la fête des lampions, il aperçut la douce et gracieuse Huang Wunian qui, à son balcon, jouait avec sa servante Yichun. Wunian laissa tomber une branche de litchis afin de montrer son amour. Chen San s'empressa de la ramasser et la gerda précieusement. Eperdument amoureux de la jeune femme, il se fit engager comme domestique par la famille Huang pour trois ans. Les deux amants habitaient désormais dans la même demeure, mais il ne leur était pas possible de s'approcher. La belle Wunian était promise à un autre et affectait des dehors de froideur et d'indifférence qui désespéraient son soupirant. Chen San en souffrait si cruellement que surmontant les élans de son amour, il prit la décision de retourner chez lui. La sevante Yichun lui révéla alors en secret les sentiments que sa maîtresse dissimulait à son égard. Avec l'aide de la servante, les amants s'enfuirent ensemble, à la veille du mariage arrangé pour Wunian.

Programme
I. Chun Ying Zhuan (La fête des lampions, la branche de litchis)
II. Shuang Yan Ying (La promenade dans le jardin, la confidence de Wunian)
III. Chueh Ta Chih (La danse du parapluie où Yichun retient Chen San)
IV Zhe Gu Fei (La fuite des amants)

Origine géographique

Taïwan

Mots-clés

Date (année)

2005

Cote MCM

MCM_2005_TW_S3

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