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Taïwan. La musique traditionnelle Hakka. Spectacle

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Évènement

Titre

Taïwan. La musique traditionnelle Hakka. Spectacle

Sous-titre

Chng-Yun-Hui Hakka Batin

Date

2005-03-15

Date de fin

2005-03-17

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

La musique traditionnelle Hakka dans le sud de Taïwan.
15-17 mars 2005
La musique traditionnelle Hakka est connue sous le nom de Bayin (littéralement "huit voix"), car ses instruments sont faits de huit matières différentes : métal, pierre, soie, bambou, gourde, terre, cuir et bois.
Dans le sud de Taïwan, la communauté Hakka est regroupée dans un endroit jadis appelé Liudui (six groupes) dont Meinung constitue le centre historique. Les petits orchestres Bayin de Meinung ont toujours préservé leur tradition, car chez les Hakka la musique est indissociable de l'ensemble des coutumes et rituels régissant les grands événements de la vie, en particulier les mariages et les funérailles.
La cérémonie nuptiale, par exemple, comprend un nombre impressionnant d'étapes avec des règles à respecter, afin que les mariés puissent saisir pleinement le caractère solennel du lien sacré qui les unit. L'une de ces étapes est consacrée aux remerciements adressés aux grands-parents maternels. Afin de pouvoir assumer le rôle d'accompagnateur de ces cérémonies et veiller à leur bon déroulement, les musiciens doivent non seulement maîtriser le jeu des instruments, mais aussi connaître par coeur l'ensemble des règles rituelles.
A Meinung, la plupart des orchestres de Bayin sont composés de quatre musiciens (trois pour les obsèques) : l'un jouant du suona (hautbois au son extrêmement pénétrant), deux violonistes (vièles à deux cordes) et un percussionniste. Cette configuration "petite mais belle" est bien équilibrée puisqu'elle comprend des instruments à vent, à cordes et des percussions. Alors que les Hakka du nord de Taïwan tendent à produire de grands orchestres (plus de huit musiciens), les Hakka de Meinung défendent le principe des petites formations, ce qui les différencie des autres communautés Hakka.

L'Ensemble Chung Yun-Hui de musique Hakka.
Il est constitué de 4 musiciens, tous d'authentiques villageois.
CHUNG Yun-Hui, hautbois suona. Né en 1938, il joue du suona depuis l'âge de 17 ans. Surnommé Apossi, il ne quitte jamais ses lunettes noires quand il joue, en souvenir des maîtres de musique qui selon la tradition étaient tous aveugles, mais aussi pour mettre son esprit à l'abri des perturbations extérieures, ce qui lui permet d'écouter ses partenaires et d'atteindre une harmonie parfaite au sein du groupe.

CHUNG Tsai-Hsiang, vièle à deux cordes. Il fut l'élève qu même maître que Chung Yun-Hui et il joue avec ce dernier depuis 50 ans. Il possède un connaissance approfondie des airs spécifiques à la musique Hakka.

LEE Lai-Tien, violon huhsian. L'un des membres fondateurs de l'Ensemble Chung Yun-Hui.

WU Chin-Chang, percussions. Il est relativement le plus "jeune" dans le groupe puisqu'il n'y joue que depuis une vingtaine d'années !

La musique de l'Ensemble Chung Yun-Hui ressemble à de la musique de chambre très raffinée, à travers laquelle les oreilles averties parviendront à déchiffrer un dialogue ininterrompu entre les différents instruments. Les pièces classiques du répertoire accompagneront la chanteuse Wen Tzu-Mey Kuo qui interprètera des chants populaires. Ensemble, ils relatent de belles légendes immortelles.

Histoire des Hakka
Les Hakka représentent l'une des principales compasantes du peuple han, l'ethnie majoritaire des Chinois. Leur nom, qui signifie "hôtes" ou encore "voyageurs" est un héritage direct de leur histoire.
Originaire des bassins du fleuve Jaune dans le nord de la Chine, ils ont été conduits par les nécessités économiques et par les guerres civiles à migrer progressivement vers le sud, avant qu'une partie d'entre eux ne vienne, au XVIIe siècle, s'établir à Taïwan.
Tenus à l'écart par les habitants "de souche", les Hakka ont toujours dû se contenter des terres arides que n'occupaient pas les autres Chinois. Aussi leur fallait-il constamment lutter contre leur environnement naturel et se livrer à de longs travaux de défrichement avant de pouvoir véritablement s'installer. En outre, la configuration de leurs zones d'implantation, en général très accidentées, ne leur laissait que peu de surface cultivable. C'est dans cet environnement inhospitalier que se sont forgés les traits principaux qui caractérisent les Hakka : endurance, persévérance, penchant à l'économie pouvant aller jusqu'à l'avarice et une solidarité forte au sein de la communauté. C'est ainsi que faisant preuve d'une grande ténacité, ils conquirent de nouvelles terres à Taïwan, construisirent des villages là où les autres considéraient que c'était impossible, pour y produire du riz, du thé et perpétuer leur merveilleuse culture traditionnelle.

Ensemble Chung Yun-Hui Hakka Bayin
Wen Tzu-Mei Kuo, chant
15 mars 2005
Musique des rites traditionnels

Tuan yüan hsiang ti [Réunion ' Hautbois sonore]
Suite de plusieurs pièces débutant par la pièce Tuan yüan (litt. réunion, rassemblement) jouée pour convier l'assistance à l'ouverture des rites. Elle appartient à l'un des trois grands genres du bayin : Ta ch'ui (grand air).

Pai chia ch'un [Printemps des cent familles]
Cette mélodie, empruntée à la musique pei kuan, tradition Han du nord de la Chine fondée elle aussi sur l'association du hautbois suona, des cordes et des percussions, est jouée pendant le déroulement de la cérémonie. Pour ne pas troubler le déroulement du rituel, le hautbois est remplacé par une flûte. Cette pièce appartient au genre Ti tzu diao (petit air).

Wang ta niang [Mère Wang]
Mélodie d'un chant traditionnel jouée à la flûte traversière.

Ta yu tui [Compétition de gros poissons]
Cette pièce du genre Ti tzu diao (petit air) se présente un peu comme un concerto ou une joute entre l'instrument à vent (hautbois ou flûte traversière) et les cordes.

Ch'ui hao chiao [Trompe]
Au début de la cérémonie, la trompe sonne trois fois pour accompagner la prière d'invocation aux divinités.

Shang p'ing yü eh [La lune au-dessus de la colline]
Le titre de cette mélodie du genre Ti tzu diao évoque un style calme et élégant.

Ta k'ai men ' Hsiao t'uan yüan [Porte grande ouverte ' Petite réunion]
Ces deux pièces appartiennent au genre Ta ch'ui (grand air). La pièce instrumentale Ta k'ai men est jouée à la fin de la cérémonie pendant que l'on brûle les feuilles dorées chin po. Elle est exécutée par le hautbois et les percussions. À la fin du rituel, les musiciens enchaînent immédiatement avec la pièce Hsiao t'uan yüan.

Erh pa chia jen [Une jolie fille de seize ans]
Cette pièce introduit le troisième genre du bayin : hsien so diao (airs pour cordes) dans lequel le hautbois est cependant présent.

Chien chien hua [Couper des fleurs]
Célèbre chanson traditionnelle du répertoire hakka. Le titre n'a pas de rapport avec le contenu du texte, mais désigne la fin de chaque strophe. Ce chant s'appelle également Shih e yüeh ku jen (Les douze mois de nos anciens). Chaque partie de ce chant strophique composé de douze vers raconte une ancienne histoire populaire.

Shang shan tsai tsa [Cueillir le thé sur la montagne]
Chanson traditionnelle du répertoire hakka.

Ta diao [Grand air]
Ce morceau du genre hsien so diao (airs pour cordes) est un des plus connus du répertoire de bayin.

Ta t'uan yüan [Grande réunion]
Cette pièce est jouée pour signaler la fin de tous les rites.

16 mars 2005
Musiques de mariage

Tuan yüan hsiang ti [Réunion ' Hautbois sonore]
Suite de plusieurs pièces débutant par la pièce Tuan yüan (litt. réunion, rassemblement) jouée pour convier l'assistance à l'ouverture des rites. Elle appartient à l'un des trois grands genres du bayin : Ta ch'ui (grand air).

Ta p'u tiao [Mélodie de Ta P'u]
Ce morceau est joué pendant que l'on va chercher la future mariée dans la demeure de ses parents. Il appartient au genre Hsien so tiao (airs pour cordes) et fait partie d'une série de pièces appelées Mélodies de marche.

Shang p'ing yüeh [Lune sur une colline]
Le titre de cette mélodie évoque un style musical calme et élégant. Cette pièce appartient au genre Ti tzu diao (petit air).

Meng lan [Rêve de son amoureux]
Ce morceau appartient lui aussi aux Mélodies de marche.

Shih pa mo [Toucher dix-huit fois]
Ce chant populaire raconte le flirt de deux jeunes gens. À dix-huit reprises, le prétendant effleure la jeune fille mais il ne parvient qu'à lui toucher les épaules.

Pai chia ch'un [Printemps des cent familles]
Troisième et dernier morceau appartenant aux Mélodies de marche.

P'in pan [Plain chant]
Chant montagnard traditionnel interprété par le chef du groupe M. Chung Yun-hui. Il raconte les cinquante années de la vie d'un aventurier et incite au sentiment mélancolique.

Pan shan yao [Chanter à flanc de montagne]
Ce chant des montagnards hakka du sud de Taïwan est l'adaptation d'une pièce instrumentale de bayin.

Szu ta tiao [Quatre grands airs]
La mélodie de cette longue pièce, une des plus représentatives du répertoire de bayin, a été utilisée dans plusieurs chants montagnards. Genre Hsien so tiao (airs pour cordes).

+ Courte pièce supplémentaire du genre Hsien so tiao ajoutée au programme le soir du concert.

Ta t'uan yüan [Grande réunion]
Cette pièce est jouée pour signaler la fin de tous les rites traditionnels hakka. Genre Ta ch'ui (grand air).

17 mars 2005
Musique de divertissement et chants montagnards

Tuan yüan hsiang ti [Réunion ' Hautbois sonore]
Suite de plusieurs pièces débutant par la pièce Tuan yüan (litt. réunion, rassemblement) jouée pour convier l'assistance à l'ouverture des rites. Elle appartient à l'un des trois grands genres du bayin : Ta ch'ui (grand air).

T'ao ch'un lai [L'arrivée du printemps] Tieh tuan ch'iao [Le pont de fer]
Cette pièce est composée de deux morceaux instrumentaux appartenant au genre Hsien so tiao (airs pour cordes). Si le passage entre le premier et le second est mal enchaîné, la mélodie tournera autour du premier sans parvenir à entrer dans le second.

Cheng yüeh p'ai [Le premier mois de l'année lunaire]
Chant montagnard des Hakka du sud de Taïwan dont la mélodie est tirée d'une pièce de bayin.

Ta p'u diao [Mélodie de Ta P'u]
Chant montagnard du village de Melon.

Tien thai lang [Le garçon riche]
Morceau du genre Hsien so tiao (airs pour cordes).

Entracte

Kao shan liu shui [La haute montagne et ses cours d'eau]
Ce morceau du genre Hsien so tiao (airs pour cordes) est un des plus représentatifs et des plus célèbres du répertoire de bayin.

P'in pan [Plain chant]
Chant montagnard traditionnel racontant les cinquante années de la vie d'un aventurier et incite au sentiment mélancolique.

Shan ko ze [Petit chant]
La mélodie de ce chant est très utilisée dans l'opéra hakka.

Po hsin po [Un coeur insensible]
Morceau du genre Hsien so tiao (airs pour cordes), tiré d'une chanson populaire.

Sung lang [Tenir compagnie à son amoureux]
Chant montagnard adapté d'une mélodie instrumentale de bayin.

Ta t'uan yüan [Grande réunion]
Cette pièce est jouée pour signaler la fin de tous les rites traditionnels hakka. Genre Ta ch'ui (grand air).

Contributeurs

Origine géographique

Taïwan

Mots-clés

Date (année)

2005

Cote MCM

MCM_2005_TW_S4

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