Ressource précédente
Ressource suivante

Algérie. Chaâbi d'Alger. Guerouabi el Hachemi. Spectacle

Collection

Type de document

Évènement

Titre

Algérie. Chaâbi d'Alger. Guerouabi el Hachemi. Spectacle

Date

1996-12-05

Date de fin

1996-12-06

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

5-6 décembre 1996
Guerouabi el Hachemi, chant et mandole
Mohammad Belhaddad qânûn
Sidali Oudane banjo
Hussein Soudani târ
Abdelkrim Mezid darbuka
Le chant chaâbi (litt. populaire) est né dans la casbah d'Alger et tire sa puissance d'évocation de son enracinement populaire. Bousculant les règles de la musique arabo-andalouse et les thèmes poétiques conventionnels, les chanteurs de chaâbi mettent en musique des textes qui s'inspirent du réel et reflètent les tourments et les interrogations du peuple.
Aux rythmes modérés de la musique andalouse, le chaâbi substitue des tempos vifs entre lesquels peuvent venir s'insérer des improvisations instrumentales.
D'ailleurs le chaâbi privilégie largement la spontanéité : grâce aux variantes improvisées à partir d'une trame générale, chaque exécution d'un morceau représente un acte créateur unique, fugitif, auquel le public participe avec chaleur. Les instruments qui accompagnent le chant sont la mandole, le banjo, la darbuka et le târ.
La qualité du poème est un atout de la chanson chaâbi. Les textes des chansons sont tirés du Shi'ir el melhûn, poésie chantée mêlant arabe classique et dialectal, dont la déclamation est déjà par elle-même musicale.
Si le chaâbi algérois s'est constitué autour des figures de El Hadj Nador, M'hamed el Anka et M'rizek, Guerouabi s'affirme dès la fin des années cinquante comme l'un des phares de la jeunesse algéroise. Ce novateur autrefois critiqué par les "gardiens" de la tradition pour son irrespect des règles vestimentaires - il introduit sur la scène le costume occidental - est aujourd'hui le maître incontesté d'un genre voué à évoluer avec ceux dont il se proclame le porte-parole.
Guerouabi El Hachemi débute sa carrière en 1953, il n'a alors que seize ans. Il participe à ses premiers concerts de chaâbi sous la tutelle de son maître Bachtarzi, figure emblématique de la chanson algérienne, et remporte d'emblée un immense succès. Mais Guerouabi n'est pas un suiveur. Il enrichit le répertoire, il innove, imposant un style à la fois sobre et moderne.
Guerouabi interprète beaucoup de "standards", puisés dans le répertoire traditionnel du melhûn, ainsi que dans le chant classique (gharnâti) ou populaire (hawzi) de Tlemcen. Son style alerte et sa diction impeccable facilitent la compréhension de textes réputés hermétiques et leur redonne une nouvelle vie.
Il est étonnant de voir combien Guerouabi qui fut dans les années soixante, un des piliers du asri, le chaâbi moderne, excelle dans l'art de la qasida du melhûn.
Reprenant des textes dont certains datent du XVIe siècle mais conservent toute leur actualité, il offre au public une série de couplets chantés librement, de refrains au rythme serré et obsédant, d'improvisations instrumentales, sur un tempo qui, s'accélérant tout au long du morceau, s'achève dans un véritable paroxysme.
Depuis une quinzaine d'années, sans délaisser pour autant le répertoire profane, Guerouabi fait également revivre le nabawì, chants d'éloges à Dieu et au prophète empreintes de ferveur mystique.

Origine géographique

Algérie

Mots-clés

Date (année)

1996

Cote MCM

MCM_1996_DZ_S1

Ressources liées

Filtrer par propriété

Titre Localisation Date Type
Saison 1996 1996