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Monde Arabe. La terre dans les cinémas Arabes. Projection

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Titre

Monde Arabe. La terre dans les cinémas Arabes. Projection

Date

1983-03-18

Date de fin

1983-03-26

Direction artistique

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Projection

Description de la pratique

18-26 mars 1983
FILMS SUIVIS DE DEBATS avec spécialistes et réalisateurs.

Des signes distinctifs du sous-développement d'un pays, outre la démographie galopante, le développement tentaculaire de la cité tant au niveau de l'espace qu'à celui de la représentation psychologique, la concentration du pouvoir politique et administratif, il y a la rupture entre la Cité et la Campagne. La première devient un fournisseur de modèle de vie, le dispensateur de la 'modernité' et le second, un réservoir de consommateurs et le repaire de la 'tradition'. Le monde arabe ne fait pas exception à cette règle.
Si déjà la campagne est chétivement représentée dans la littérature arabe contemporaine, que dire de sa représentation dans un art lié au capital et au pouvoir politique' Dans une enquête dont les résultats ont été publiés, il y a 10 ans par le journal 'al-Ahrâm', 82% des paysans égyptiens n'ont jamais vu un film égyptien' Ceci se passe dans le 'hollywood de l'Orient'. Et même s'il arrive que dans le cadre de la 'Thaqqafa Jamâhiriyya' on projetait des films dont les actions se passent à la campagne, les paysans désignent ceux du cinéma par 'Fallahat al-Afandiyya' (les paysans, des citadins), ce qui annule toute prétention à la représentativité.
Sur environ 3000 films égyptiens de 1927 jusqu'à aujourd'hui, on ne peut trouver plus d'une vingtaine de films (de fiction) sincèrement représentatifs.
Dans un pays où 53% des propriétaires terriens possèdent plus de 94,5% des terres cultivables, où les réformes agraires furent perverties et où la très grande majorité appartient au lumpen, quelle a été l'image du paysan et de sa campagne ?
Images récupératrices
D'abord il y a l'image du paysan dans la ville comme source de cinéma et de pouvoir. 'Kich-kich bey' de N. al-Raihâny en est un exemple de par sa naïveté, sa niaiserie, bref c'est un gobe-mouche à qui on a fait croire qu'il a acheté le tramway. Ou bien c'est la femme"ghalbâna" qui a perdu son honneur et fut emportée par la vague des trottoirs. Dans les deux cas, le paysan et la paysanne sont des types exotiques culturellement et sexuellement. Hors de son milieu, le paysan n'a rien, les arbres ne sont pas fruitiers et il ne peut labourer l'asphalte'
Ensuite, dans un but de reprise du passé chevaleresque arabe, le cinéma s'est emparé de la campagne comme lieu de 'Jahiliyya' ou comme représentation de ce qu'était la Jazirat al-Arab avant et au moment de l'annonce de l'Islam. Dès lors, bédouins et bédouines furent les protagonistes d'une histoire dont ils ne possèdent pas les aboutissements. Ainsi, l'accoutrement des 'Udhamâ' al-Islam', 'Qais wa layla', Antar' et consort, leurs faits et gestes vont meubler inconsciemment l'image de la paysannerie et avoir des prolongements dans les temps modernes avec 'Rabha'. Par cette dernière, la bédouine conquiert le droit à l'amour avec moult péripéties, s'acclimate au 'gamophane', au lit matelassé, bref, aux indices de la 'modernité'. Par contre le bédouin en est l'opposé par le respect maniaque du code de l'honneur.
Toute la série de 'Layla' ou le 'retour à la campagne' sont un indicateur de ce qu'il y a d'incompréhensible dans le Rif, voire même de dangereux' Ce qui a fait écrire au penseur Lewis Awadh, qu'il existe en Egypte (et dans le Monde arabe) pour la ville et la campagne, deux esprits et deux coeurs complètement différents s'ils ne sont pas opposés. La ville tente d'urbaniser la campagne en faisant miroiter ses richesses faciles, son cosmopolitisme et se ruralise elle-même en enracinant dans son espace des valeurs qui ne sont pas les siennes' Dans ce sens, les romanciers ou cinéastes qui situent leurs actions et leurs héros dans la campagne ne le font généralement que dans le sens de la peur que le paysan et la campagne peuvent inspirer à la cité et au pouvoir installé dans la cité ... II fallait l'exorciser en lui renvoyant de lui-même une image polie par les miroirs des intérêts de 'la nation', et ceux du Capital'
En dehors du film 'Zaynab' (dans ces deux versions de '31 et de '52) de M. Karim, et qui prend tout son sens plus par le romantisme que par les soins apportés à la représentation de la paysannerie, il faut attendre l'institution de l'Organisation du Cinéma pour que des 'uvres 'rura1es' voient le jour.
Si les décors de 'Zaynab' étaient naturels, la manie du metteur en scène en a fait du pastiche.
Son zèle pour donner une image 'honorable' de la paysannerie égyptienne l'a amené à nettoyer les rues, chausser les paysans et laver les animaux avant de les présenter devant la caméra. Il faut dire à l'actif du metteur en scène que la censure était intraitable sur cette représentation et que l'intention du romancier était de donner une beauté et une noblesse bon chic bon genre à la campagne.
Jusqu'aux années 60, le cinéma égyptien était synonyme de cinéma arabe et les courtiers du coton étaient les bailleurs de fonds de l'image arabe dans son ensemble. II n'y avait pas que l'image du paysan qui était déformée, celle de l'ouvrier, de la femme, du pouvoir l'étaient au même niveau. Que pouvait-on attendre d'eux si ce n'est ce détournement quasi généralisé de la réalité égyptienne et arabe' 'Antar' a donné 'la fille de Antar', 'Layla' fut transplantée dans plusieurs milieux, les films musicaux et ceux de 'revues' (Isti'râdh) ont décuplé sur le modèle déjà dominant des cinémas indien et américain'
Et nous voici dans l'ère du ressassement du 'stéréotype' qui ankylose l'imaginaire mais gave la poule aux 'ufs d'or. Mahmûd al-Milligi est toujours ce même bandit, Farid Chawqi est maintenu dans 'le redresseur des torts' et Widâd Hamdy cette "bint al-Balad"'

Image réajustée
Le film documentaire aurait pu être le moyen efficace pour contrecarrer la perversion de l'image du paysan et de la campagne dans le film de fiction, sonder et emmagasiner le vrai visage et de la ville et de la campagne. Seulement, il est malheureux de constater que ses commanditaires le confirment dans le rôle 'propagandiste' dans l'électrification de la campagne et l'inauguration de telle ou de telle campagne gouvernementale. Il a fallu attendre les travaux des égyptiens Saad Nadim, les frères Touhâmy, la vague documentaire irakienne, la fédération des cinéastes amateurs tunisiens et principalement les cinéastes de la réforme agraire algérienne pour que le plat pays arabe se voit accorder la place qu'il mérite dans la représentation cinématographique.
Quant à la représentation fictionnelle, les stéréotypes et l'urbanisation des mentalités eurent la vie longue. La première tentative valable dans son écriture cinématographique fut "Ciel d'Enfer" (Sirâ' fil-1 Wâdy) de Y. Châhin où le réalisateur a montré les bénéfices du travail collectif et l'avidité de la féodalité. Le même esprit règne sur le film de Tawfiq Salah 'la lutte des héros' (Sirâ al-Abtâl) où la lutte n'est plus engagée au niveau de la productivité mais bien celui de la morale au sujet d'une épidémie qui frappe les paysans et risque de retarder la récolte' A partir du roman de T. al-Hakîm, T. Salah abordera avec plus de rigueur ce milieu dans le 'Journal d'un procureur de campagne' (Yawmiyyat nâ'ib fi-1 ariâf) où il nous montre l'attitude du pouvoir en face de la paysannerie et sa volonté de l'utiliser à des fins politiques.
Si dans les deux films de Chahîn et Salah, le paysan est montré dans son affrontement avec la féodalité à travers un membre arrivé à un niveau de savoir élevé, il faut signaler le courage de ces productions qui vont libérer le paysan des chaînes qui le lient. Parmi les films qui vont suivre, il y a "Le péché" (al-Harâm) de H. Barakat. C'est l'unique fois dans le cinéma égyptien où les saisonniers constitueront une matière dramaturgique. L'univers tracé entre les féodaux absentéistes, les paysans cultivateurs et les paysans collecteurs à travers le cas d'une femme (int: F. Hamâma) dénote tous les degrés d'exploitation et les différents paliers par où elle passe' Son autre film "L'appel du Courlis" (Du'â'al-Karawân) se caractérise par des problèmes d'honneur et des attitudes de civilisation, ce qui est un apport du romancier T. Husayn.
Enfin, il faut signaler dans ce chapitre, le film de S. Abû Sayf "La seconde épouse" (al-Zawja al-Thâniyya) où l'homologie établie entre la terre et la femme va dans le sens de la définition de la personnalité paysanne à travers la résistance d'une femme aux assauts du Umda.

Images justes
La consolation de l'état national indépendant et l'indépendance des autres pays arabes vont amener dans leur sillage une représentation juste de la personnalité du paysan et une plus grande solidarité dans l'expression de son drame.
'La sécheresse' (Jaffat al-Amtâr) de Sayyid Issa par son travail sur ce qui fait la nature paysanne a donné un des meilleurs films qui puissent être vus sur la question. Pour construire l'université d'al-Mansura, le gouvernement déplace des paysans du village de Kafr Ngila pour les installer sur des terres domaniales' cassure dans la communauté, ceux qui se sont déracinés dans l'espoir d'avoir un lopin de terre à eux, ont rencontré une terre hostile, un incendie, la mort puis la pluie'
Leur installation sur leurs nouveaux biens s'est faite dans la douleur' Même douleur, mais sur un autre plan dans le film de Husayn Kamâl qui a déjà réalisé à partir d'un roman de Yahiâ Haqqi un très beau film sur les secrets des villageois et leur vie quotidienne dans 'Le facteur' (al-Bustagi). C'est 'Un soupçon de peur' (Chai'min al-Khawf). Basé sur la narration orale et la musique, ce film raconte dans un style enlevé la tyrannie d'un fils de féodal amoureux d'une paysanne qui se refuse à lui ... Il l'épouse légalement, ce qui insuffle dans le corps des villageois l'esprit de la révolte'
Toutefois, aucune révolte paysanne n'égale celle de 'la terre' (al-Ardh) de Y. Chahin, qui à partir du roman de Charqâwi a dressé un tableau plus que poignant et juste de l'exploitation en Egypte dans les années 30. Ce film constitue le type même du film qui ne cède à aucun compromis et accorde à la vie paysanne la vie qu'elle mène, l'amour, la solidarité, la haine, la versatilité etc. ... C'est l'un des meilleurs films que le cinéma arabe ait donné jusqu'à ce jour.
Les autres pays arabes, pour impulser leur production cinématographique, ont emboîté le pas au cinéma égyptien et généralement de manière malheureuse. Si la nationalisation du cinéma égyptien a fait fuir certains cinéastes, producteurs et vedettes au Liban, cette fuite n'a pas apporté du sang nouveau au cinéma libanais, lui-même noyé dans la fausse bédouinité avec M. Salmân et Samira Tawfiq' La Syrie, compte quelques petites expériences en particulier celle de Nabîl al-Mâleh, quelques films de M. Malas, Amin et Ma'mûn al-Bunny. Mais il demeure que le film de O. Amiralay 'La vie quotidienne dans un village syrien' (al Hayât al-yawmiyya fi qaria suriyya) constitue jusqu'à maintenant ce qu'il y a de plus abouti sur le plan documentaire de tout le cinéma arabe. Abordée objectivement, cette vie quotidienne est montrée dans sa sphère interne - les petites affaires de voisinage- mais aussi la relation qui la lie à la vie nationale, aux courants politiques, au conflit dans la région. Axé sur la contradiction, la dénonciation de tous les aspects de la vie, ce film ne donne pas seulement une image d'un village syrien mais à mon avis de l'ensemble des villages arabes. La Jordanie? Point de films intéressants.
Quant à l'Irak, deux expériences attirent l'attention., D'abord le film de M. Ch. Jamil 'Les assoiffés' (al-Dhâmi'ûn) sur le sujet de l'eau saumâtre dans une communauté villageoise et le danger d'émigration qu'elle peut faire naître. Ensuite, le film de F. al-Tuhamy "L'expérience" (al-Tajriba), malgré son côté un peu directif, trace quand même les différents aspects d'une expérience de collectivité agricole avec ses problèmes humains, ses ramifications politiques et économiques.
Venant de la part d'un cinéaste qui a fait ses preuves dans le documentaire, ce film de fiction pèche parfois par quelques exactitudes qui rendent la narration lourde. Quant au film de S. Haddâd 'Un autre jour' (Yawm Akhar), sa description de la vie des tziganes au nord de l'Irak, leur travail en tant que saisonniers et leur opposition au propriétaire terrien sont noyés dans un style westernien'
Ceci du Machreq. Quant au Maghreb, il va sans dire que, hormis 'l'Ombre de la terre' (Dhil al- Ardh) du tunisien T. Louhichi et 'Les jours' (Alyâm, alyâm) du marocain A. el-Maanounni, tous deux traitant de la paysannerie dans des styles diamétralement opposés il y a le poids de l'expérience algérienne.
A mon avis, si 'Le vent des Aurès' (Riâh al-Awrâs) de M. L. Hamina est plus axé sur la solidarité nationale, les rapports de filiation, les conditions de la paysannerie algérienne ne constituent pas son axe central. Il faut attendre les années 70 pour que le cinéma algérien se renouvelle et donne avec 'Noua' de Abdel Azîz Tolbi une 'uvre dont l'objet principal est bien la vie paysanne, ses heurts et malheurs et son opposition au propriétaire terrien qui veut mettre la main sur ses biens, et l'issue qui est proposée à cette lutte. Viennent par la suite à des degrés divers, des films comme 'Les déracinés' (Bani Hindel) de L. Mirbâh sur la dépossession des paysans au lendemain de la colonisation, 'les Nomades' de Sid Ali Mâzîf, 'le Charbonnier' (al-Fahhâm) de M. Bouammari, 'le vent du Sud' (Rîh al-Janûb) de Slim Riadh etc. ... etc. ...

Conclusion provisoire
Si le parlement égyptien a discuté en 68 de la sexualité dans les films (égyptiens et étrangers) et a profité de l'occasion pour attaquer 'le réalisme' considéré comme'un courant qui défigure la beauté et sape les valeurs et la morale', si le cinéma demeure l'art malade dans la culture arabe contemporaine et risque de mourir sous les effets des feuilletons insipides fabriqués à Ammâm, Agmân, Athènes et le Caire, si les cinéastes arabes considèrent encore que l'agriculture n'est qu'une étape et qu'il faut toucher vite l'industrialisation, si comme le dit T. Sâlah dans 'Yawmiyyàt': "la justice et le peuple sont deux mots encore confus dans les esprits des habitants de ce pays' et si ... et si ... et si ... Le plat pays continuera à être oublié et nous assisterons à une urbanisation effrénée non seulement de notre espace de vie mais de notre mentalité ... Le paysan fera alors l'effet d'un extra-terrestre sur une terre morte de ne pas avoir été aimé pour produire'
KHEMAIS KHAYATI


Vendredi 18 mars
CIEL D'ENFER
Egypte 1963 - 35 m m - N/B
Réalisation : Youssef Chahine
Scénario : Ali El Zorkani
Image : Ahmed Khorched
Musique : Fouad El Jawaheri
Production : Les films Gabriel Talhani
Distribution : Société Le Nil pour le Cinéma
Acteurs: Faten Hamama - Omar Cherif - Zaki Rustom - Farid Chawki - Abdel Waress Assar - Menassa Fahny.
Un riche cultivateur inonde les terres des paysans afin d'anéantir leur récolte et de hausser le prix de vente de la sienne. Son crime accompli, il désigne un faux coupable et le livre à la colère des paysans et à la peine de mort. Or, la fille de ce richard est amoureuse du fils du malheureux innocent. Au bout d'un drame haletant, la vérité triomphe ; rendant à César ce qui est à César, les vrais coupables à la justice et à la mort, les amoureux l'un à l'autre.
Samedi 19 mars
LA MEMOIRE FERTILE
Belgique - Palestine 1980 - 16 m m - Couleurs
Production : Harisa Films - Bruxelles
Réalisation et production : Michel Khleifi
Assistant à la réalisation et à la production : Georges Khleifi
Image : Yves Vauder Meerin - Marc-André Batigne
Son : Ricardo Castro
Montage : Moufida Tlatli
Assistante montage : Sabah Castelli
Arrangement musical : Jacqueline Rosenfeld - Janos Gillis
Avec la participation de: Mme Farah Hatoum et Sahar Khalifeh.
Cinquante ans et veuve, Mme Farah Hatoum vit à Nazareth en Galilée. Son histoire se confond avec celle de son peuple : son mari étant mort en exil à Beyrouth en 1948 ; elle a dû lutter de toutes ses forces pour élever dignement ses enfants, avec l'espoir de récupérer un jour son lopin de terre exproprié dès 1948 par le pouvoir israélien.
Sahar Khalifeh, jeune romancière palestinienne, vit à Ramallah en Cisjordanie occupée. Mariée à l'âge de 18ans, divorcée 13 ans plus tard, elle a dû se battre pour obtenir ce divorce ainsi que la garde de ses deux filles. Et ce n'est qu'alors qu'elle a entrepris de reprendre ses études à Bir-Zeit, l'unique université palestinienne. Elle a déjà écrit trois romans qui témoignent tous d'un regard critique et lucide sur la réalité palestinienne sous l'occupation.
A travers ces deux femmes aux destinées si différentes, la condition de la femme palestinienne sous l'occupation est mise en relief aussi bien comme mémoire que comme relation au présent.
Dimanche 20 mars
VENT DES AURES
Image et réalisation : Mohammed Lakhdar Hamina
Montage : Sylvie Blanc
Script : Tania Timgad
Musique : Philippe Arthuis
Avec : Kelthoum - Hassan Hassani - Mohammed Chouikh - Omar Tayane - Tania Timgad.
Prix de la Première 'uvre : Cannes 1967.
Prix de l'Union des critiques soviétiques, pour le scénario et son apport à la littérature universelle.
C'est l'histoire d'une femme, paysanne des Aurès, veuve d'un mari tué lors d'un bombardement. Le fils unique qu'il lui reste est arrêté et déporté dans un camp. Elle n'aura de cesse de le retrouver. Une fois le camp découvert, elle s'installe à ses abords.
Un jour, le fils disparaît : la femme l'apprend. De désespoir, elle se jette contre les barbelés et meurt, électrocutée.
Ce très beau film est un réquisitoire contre la guerre.
Dimanche 20 mars
LA TERRE
Egypte 1963 - 35 m m - Couleur
Réalisation : Youssef Chahine
Scénario : Hassan Fouad
Romancier: Abdel Rahman El Charkawi
Image : Abdel Halim Nasr
Montage : Rachida Abdel Salam
Musique : Ali lsmail
Production : Organisme du cinéma égyptien
Acteurs : Mahmoud El Melligui - Yahia Chahine - lzzar El Allaili - Najwa Ibrahim - Hamdi Ahmed - Abdel Waress Assar - Salah El Sidani - Fatma Emaro - Abdel Rahman El Khemissi.
L'Egypte en 1933. Le maire du village ordonne aux villageois, conformément aux instructions du gouvernement, de réduire l'irrigation de dix à cinq fois.
Certains paysans, à leur tête Abou Swelam, considèrent
que cette décision nuit à leurs intérêts et refusent de la respecter. Mahmoud Bey, le seigneur du village, décide de construire une route jusqu'à son palais.
Il exproprie, de ce fait, un certain nombre de paysans de leur petit lopin de terre. Malgré la promesse de les dédommager, les paysans se révoltent. Les forces de police interviennent et sévissent violemment. Abou Swelam Abdel Hadi et d'autres sont arrêtés et jetés en prison. La lutte se poursuit malgré l'oppression exercée par le pouvoir.
Mardi 22 mars
VIE QUOTIDIENNE DANS UN VILLAGE SYRIEN
Syrie 1972 - 1974 - 35 mm - N/B
Réalisation : Omar Amirallay
Production : Organisme général du cinéma
Enquête : O. Amirallay
Caméra : Hazem Baya'a
Montage : Quais El Zoubaïdi
'C'est le tournage antérieur d'un court-métrage sur la construction d'un barrage dans la vallée de l'Euphrate qui a incité l'auteur à entreprendre ce film ambitieux en s'installant avec son équipe, dans un village du Nord-Est de la Syrie, pour recueillir les réactions de la population à l'amorce des réformes agraires décidées par le gouvernement.
A travers les anecdotes de la vie de tous les jours, tour à tour douloureuses ou savoureuses, le film évoque les contradictions de la politique officielle, 'l'embourgeoisement' des féodaux qui tentent de retrouver leur pouvoir à l'intérieur des nouvelles structures et à bloquer toute modification profonde des rapports sociaux' Jamais inutilement théorique, le récit est fondé sur les gestes quotidiens, les visages marqués par la pauvreté que l'auteur a su saisir sur le vif.' (Afrique - Asie 1974)
Mercredi 23 mars
ALYAM ALYAM (ô les jours)
Maroc 1978 - 35 mm - Couleurs
Scénario, image et réalisation : Ahmed El Maanouni
Ingénieur du son : Ricardo Castro
Chef monteuse et assistante à la réalisation : Martine Chicot
Musique : Nass El Ghiwane
Mixage : Paul Bertault
Production : Rabii Films - Casablanca
Dans 'Alyam Alyam' nous sommes pour la première fois à l'écoute de la voix et de l'expression des familles paysannes marocaines.
Abdelwahad, jeune paysan, rêve d'opulence et se heurte aux traditions. Hlima, sa mère, est un personnage d'une force exemplaire, mais elle redoute malgré tout de voir partir son aîné qui a pris la place du chef de famille depuis la mort de son père. Ni le conseil de famille, ni les innombrables obstacles ne vont venir à bout de la détermination du jeune paysan.
La vérité des protagonistes et leur discours profondément enraciné dans la culture de terroir à l'humour virulent, marquent 'Alyam Alyam' d'une émouvante authenticité. Et ce n'est pas seulement pour la vraisemblance de la reconstitution en cinéma direct, mais surtout par l'approche à hauteur d'homme et le regard chaleureux qui éclaire le sujet, que se distingue le film d'Ahmed El Maanouni.
Jeudi 24 mars
UN SOUPCON DE PEUR
Egypte 1969 - 35 mm - N/B
Réalisateur : Hussein Kamal
Scénario : Sabri Ezzat
Dialogue : Sabri Ezzat et Abdel Rahman El Abnoudi
Romancier : Sarwat Abaza
Montage : Rachida Abdel Salam
Musique : Baligh Hamdi
Production : Organisme égyptien de cinéma
Acteurs : Chadia - Mahmoud Morsi - Yehia Chanine 'Amal Zayed
'Un soupçon de peur' raconte d'une manière allégorique la chute d'un tyran, Atriss, grâce au courage d'une femme, Fouada. Le soulèvement de tout le village de Dahachna pour sauver Fouada des mains de son ravisseur, vient à bout de ce chef de bande qui fit régner la peur sur le village pendant longtemps.
Vendredi 25 mars
LE PECHE
Egypte 1965 - 35 mm - N/B
Réalisation : Henri Barakat
Scénario : Saad Nahra
Romancier : Youssef ldriss
Montage : Rachida Abdel Salam
Image: Diya AI Mahri
Musique : Soleiman Gamil
Production : Organisme du cinéma
Acteurs : Faten Hamama - Abdallah Geith - Zaki Rustum
La découverte du cadavre d'un nouveau-né suscite un tollé général dans le village. Une enquête policière est engagée mais on finit par classer l'affaire.
Par hasard, le gérant du village finit par découvrir le coupable parmi les travailleurs journaliers : c'est Aziza, la femme d'Abdallah ; la fièvre la fait divaguer.
Le passé de cette femme défile en flash-back jusqu'au drame: son mari malade ne la touche plus depuis des années. Un jour, elle est violée par un paysan et tombe enceinte.
A travers cette trame, on découvre les conditions misérables de vie des travailleurs journaliers.
Samedi 26 mars
FILM INVITE,: REMPARTS D'ARGILE
1971 - Couleurs
Réalisation : J.L. Bertucelli, d'après 'Chebika' de Jean Duvignaud
Interprètes: Leila Shenna et les habitants du village de Tehauda (Algérie)
Le sud du Maghreb. Une grève. Une femme révélée à elle-même disparaît.

Programmation établie par M. Khlat

Origine géographique

Monde Arabe

Mots-clés

Date (année)

1983

Cote MCM

MCM_1983_ARA_S1

Auteur val

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Titre Localisation Date Type
La terre dans les cinémas Arabes. Affiche Monde Arabe 1983-03-18 Affiche
Titre Localisation Date Type
Saison 1983 1983