Algérie. Safy Boutella : "Mejnoun". Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Algérie. Safy Boutella : "Mejnoun". Spectacle
Date
1986-02-20
Artistes principaux
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Musique
Description de la pratique
New Morning
Le 20 février 1986: SAFY BOUTELLA : "MEJNOUN"
Une enfance dans une ambiance très imprégnée de musique classique ; une formation musicale à la guitare, aux claviers, aux percussions' Il joue dans des groupes à Alger et à Paris au début des années 70.
Puis, quatre années d'études à l'université de Berkeley (U.S.A.) où il se forme à la composition et à l'écriture dans le domaine de la musique moderne.
"Ce que j'ai appris à l'université, c'est d'abord la liberté d'inventer ses propres règles' Le jazz par exemple est très important pour notre musique. Il y a le rythme et l'improvisation. Dans la musique arabe, on improvise également beaucoup. En sortant graduellement ces improvisations de leur contexte initial on peut arriver à les faire aller plus loin. De là découle tout un système d'écriture qui va nous amener à une musique nouvelle et surtout dynamique."
A partir d'un orchestre composé de musiciens venus d'horizons divers (Brésil, France, Sénégal, Algérie, etc.), aux sensibilités multiples et riches, Safy Boutella construit une musique ancrée dans le terroir arabe en même temps qu'universelle : un jazz mâtiné de mélodies arabes sur un fond de percussions africaines.
Dans son travail, l'utilisation d'instruments traditionnels tels que le bouzouk ou l'esradje est profonde et tient un rôle essentiel. Ils ne sont pas là pour la couleur ou pour l'effet, mais parce que la musique arabe est dans son écriture musicale, dans le rythme et dans la mélodie.
Sur des thèmes de 'sève arabe', il réinvente la transparence et sa musique fait sonner le silence. Si les compositions marchent avec l'évolution de l'électronique et des musiques actuelles, elles ne renient pas pour autant la tradition et les racines.
A quel stade de cette démarche singulière se situe-t-il en 1986?
"Je pense que je n'ai pas suffisamment exprimé pour réellement parler de stade.
Ceci dit, si à 65 ans comme Miles Davis, je peux encore être mu par cet immense désir de tout redéfaire pour construire à nouveau, j'aurais gagné la partie. Mes affinités vont à deux genres différents, mais qui se rejoignent au niveau de la liberté : la musique contemporaine avec Schoenberg, Berg, Webern, avec à sa source tous les impressionnistes français, Fauré, Debussy, Ravel et le jazz avec des gens comme Miles ou Weather Report qui ont la particularité et le souci de renouvellement constant. Ils sont très importants pour moi. Pour ce qui est de chez nous, je reste toujours très attaché à ce que je connais de la musique chaâbi, à notre folklore et j'avoue commencer à me laisser séduire par une certaine musique andalouse.
Pour éventuellement conclure au niveau de la démarche, je pense que l'essentiel d'une démarche est qu'elle soit mûre pour le coeur ; mon souci ne serait pas de vendre mais de diffuser et, si possible susciter le besoin chez nos jeunes de faire, d'essayer de s'oxygéner car j'ai le sentiment que notre musique en a nettement besoin comme elle a aussi nettement besoin de confiance en elle et de celle des autres."*
* in Algérie Actualité n° 1002
Le 20 février 1986: SAFY BOUTELLA : "MEJNOUN"
Une enfance dans une ambiance très imprégnée de musique classique ; une formation musicale à la guitare, aux claviers, aux percussions' Il joue dans des groupes à Alger et à Paris au début des années 70.
Puis, quatre années d'études à l'université de Berkeley (U.S.A.) où il se forme à la composition et à l'écriture dans le domaine de la musique moderne.
"Ce que j'ai appris à l'université, c'est d'abord la liberté d'inventer ses propres règles' Le jazz par exemple est très important pour notre musique. Il y a le rythme et l'improvisation. Dans la musique arabe, on improvise également beaucoup. En sortant graduellement ces improvisations de leur contexte initial on peut arriver à les faire aller plus loin. De là découle tout un système d'écriture qui va nous amener à une musique nouvelle et surtout dynamique."
A partir d'un orchestre composé de musiciens venus d'horizons divers (Brésil, France, Sénégal, Algérie, etc.), aux sensibilités multiples et riches, Safy Boutella construit une musique ancrée dans le terroir arabe en même temps qu'universelle : un jazz mâtiné de mélodies arabes sur un fond de percussions africaines.
Dans son travail, l'utilisation d'instruments traditionnels tels que le bouzouk ou l'esradje est profonde et tient un rôle essentiel. Ils ne sont pas là pour la couleur ou pour l'effet, mais parce que la musique arabe est dans son écriture musicale, dans le rythme et dans la mélodie.
Sur des thèmes de 'sève arabe', il réinvente la transparence et sa musique fait sonner le silence. Si les compositions marchent avec l'évolution de l'électronique et des musiques actuelles, elles ne renient pas pour autant la tradition et les racines.
A quel stade de cette démarche singulière se situe-t-il en 1986?
"Je pense que je n'ai pas suffisamment exprimé pour réellement parler de stade.
Ceci dit, si à 65 ans comme Miles Davis, je peux encore être mu par cet immense désir de tout redéfaire pour construire à nouveau, j'aurais gagné la partie. Mes affinités vont à deux genres différents, mais qui se rejoignent au niveau de la liberté : la musique contemporaine avec Schoenberg, Berg, Webern, avec à sa source tous les impressionnistes français, Fauré, Debussy, Ravel et le jazz avec des gens comme Miles ou Weather Report qui ont la particularité et le souci de renouvellement constant. Ils sont très importants pour moi. Pour ce qui est de chez nous, je reste toujours très attaché à ce que je connais de la musique chaâbi, à notre folklore et j'avoue commencer à me laisser séduire par une certaine musique andalouse.
Pour éventuellement conclure au niveau de la démarche, je pense que l'essentiel d'une démarche est qu'elle soit mûre pour le coeur ; mon souci ne serait pas de vendre mais de diffuser et, si possible susciter le besoin chez nos jeunes de faire, d'essayer de s'oxygéner car j'ai le sentiment que notre musique en a nettement besoin comme elle a aussi nettement besoin de confiance en elle et de celle des autres."*
* in Algérie Actualité n° 1002
Origine géographique
Algérie
Mots-clés
Date (année)
1986
Cote MCM
MCM_1986_DZ_S6
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Titre | Localisation | Date | Type | |
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Algérie. Safy Boutella : "Mejnoun". Photos | Algérie | 1986-02-20 | Photo numérique |
Titre | Localisation | Date | Type | |
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Saison 1986 | 1986 |