Ressource précédente
Ressource suivante

Algérie. Fatma de Mohamed Benguettaf. Spectacle

Collection

Type de document

Évènement

Titre

Algérie. Fatma de Mohamed Benguettaf. Spectacle

Date

1992-05-19

Date de fin

1992-05-24

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Théâtre

Description de la pratique

19-24 mai 1992
Mise en scène Ziani Cherif Ayad
Avec Sonia
spectacle en langue française
une production Compagnie de la Citadelle - Masrah al-Qalaâ
Avec le soutien de l'Association Française d'Action Artistique
Ce spectacle a été programmé en 1991 au théâtre de Nanterre-Amandiers

Fatma, personnage unique de la pièce, investit tout doucement l'espace d'évolution. C'est l'aube. Elle commence par délimiter son territoire.
Elle en prend possession, une fois par mois durant toute la journée. C'est une convention entre elle et ses voisins. Fatma est femme de ménage. Lors de cette journée qui coïncide avec la célébration de la fête de I'indépendance de I'Algérie, elle rejoint comme à son habitude son espace de liberté bien à elle. C'est son tour de lessive. Pourtant, sur la terrasse, là-haut, elle se sent libre. Elle s'élève au-dessus de sa triste quotidienneté, sans se renier.
Elle jette un regard naïf, sain, humain et spontané sur la société et ses contradictions. Elle fait la rétrospective de sa vie. Et elle raconte, chante, s'exprime, se défoule. Et surtout, se remémore le passé et sa jeunesse, qui aurait pu être normale si ce n'est le sort qui s'est abattu sur elle et sa famille.
Pourtant, rien ne lui ôte de son humanité Elle aussi a aimé et s'est faite aimer. Elle parle de ce temps-là avec nostalgie et amertume. Oui, elle aussi aurait pu être heureuse. Mais elle se console en parlant des autres. Les problèmes du mariage, la conception que se font les gens des choses futiles de la vie, les déboires des uns et la joie des autres. Elle raconte tout ça d'un trait, avec détachement mais aussi avec compassion. Rien n'est laissé de côté dans sa quête ininterrompue de nommer les choses par leur nom. Elle traite de tout avec une dérision à peine contenue. Rendant en cela un hommage à la femme, sans jamais se défaire de sa bonté et de son humanité.
Ziani Cherif Ayad
M'hamed Benguettaf est né le 20 décembre 1939. Dès 1966 il apparaît comme l'un des acteurs-phares du Théâtre National Algérien.
Après avoir fait ses premières armes comme traducteur et adaptateur, il entame en 1974 une carrière d'auteur : Hasna et Hassen (1974) Stop (1979), Djeha et les gens (1980), Ciel le rideau se lève (1982), Collier de perles (1984), Djilali Zine el haddat (1986), Le cri (1989) et Fatma (1990).
L'exigence dramaturgique de M'hamed Benguettaf se révtèe dans la rigueur de son propos. Mais l'austérité qui caractérisait ses premières 'uvres cède aujourd'hui la place à une audace et une imagination remarquables dans les situations dramatiques.
Aujourd'hui Benguettaf a cinquante ans, il estime avoir bouclé la première grande étape de son parcours qu'il considère en toute modestie comme un "stage de formation professionnelle" et peut désormais prétendre à élargir son audience.
Ziani Cherif Ayad, comédien et metteur en scène né le 15 janvier 1948, est propulsé à partir des anndes 80 grace à trois distinctions glanées sur la scène arabo-africaine des Journées théâtrales de Carthage (Tunisie) : Prix de la mise en scène pour Ils ont dit les Arabes (1983), Grand Prix de la création pour Les martyrs reviennent cette semaine (1987) et Le cri de M'hamed Benguettaf (1989).
Soucieux d'échapper aux diktats des auteurs et de leurs indications enfermées dans des pièces "closes", il est le premier metteur en scène algérien à jouer d'abord la carte de l'adaptation à la scène d''uvres littéraires puis à initier dans le cadre du "Théâtre de la Citadelle" un rapport de création dynamique et ouvert entre auteur, metteur en scène et comédien.
Cette démarche, qui l'amène à travailler depuis trois ans en étroite collaboration avec M'hamed Benguettaf et l'actrice Sonia, sera couronnée par un prix en 1989 pour Le cri et une invitation à présenter Fatma dans le cadre de "Artistes d'Algérie" au théâtre de Nantenre-Amandiers en 1991.
Sonia Mekiou Sakina, née en 1953, se meut sur les planches comme dans la vie, avec aisance et décontraction. Issue de la seconde promotion (1970) de comédiens formés par l'Institut National d'Art Dramatique et Chorégraphique de Bordj el Kiffan, elle fait ses premières armes dans la troupe du Ministère de la Jeunesse, avant de passer trois ans au Théâtre Régional d'Annaba. Puis elle entre au Théâtre National Algérien où elle se fait vite connaître par sa présence tonique.
Dans Ils ont dit les Arabes présenté à Carthage en 1983, elle est remarquée par l'actrice libanaise Nidal el-Achqar qui la retient pour Mille et une histoires du Souk Oqadh, spectacle regroupant 18 comédiens de sept nationalités arabes et mis en scène par le Marocain Tayeb Saddiki.
Puis c'est la grande rencontre avec Les martyrs reviennent cette semaine où elle place encore plus haut la barre de ses possibilités dans un personnage riche d'épaisseur humaine et chargé d'intensité symbolique. Toute de sobriété dans Le cri où elle tient le rôle d'un conteur moderne curieusement asexué, elle se re-conjugue femme une et plurielle dans Fatma, premier one-woman-show du théâtre algérien.

Textes

Mise en scène

Origine géographique

Algérie

Mots-clés

Date (année)

1992

Cote MCM

MCM_1992_DZ_S2

Ressources liées

Filtrer par propriété

Titre Localisation Date Type
Algérie. Fatma de Mohamed Benguettaf. Photos Algérie 1992-05-19 Photo numérique
Algérie. Fatma de Mohamed Benguettaf. Affiche Algérie 1992-05-19 Affiche
Titre Localisation Date Type
Saison 1992 1992