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Liban. Sihr Wa Safar, Magie et Voyage. Spectacle

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Évènement

Titre

Liban. Sihr Wa Safar, Magie et Voyage. Spectacle

Sous-titre

Création chorégraphique de Souraya Baghdadi

Date

1996-04-20

Date de fin

1996-04-21

Artistes principaux

Direction artistique

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Danse

Description de la pratique

20-21 avril 1996
Assistante à la réalisation Assia Guemra
Danseuses :
Mounia Aït El Haj, Souraya Baghdadi, Farida Chaïb, Latefa Chaïbi, Nadia Chaïbi, Ottilie Eucher, Assia Guemra, Elsa Morin, Nadia Saïdji, Saadia Souaïeh
Musiciens : Elie Chidiak, Madjid Guem, Cyril Atef, Quentin Smolderen, Bila1
Costumes créés par Latefa Chaïbi et réalisés par l'Atelier Helena Petit
Décors :
Mireille Kassar et Luis Zua Zua
Régie :
Francis Comini, DominiqueVander Heym
Madame Souraya Baghdadi remercie particulièrement pour leur soutien S.E. Naji Abi Assi, Ambassadeur du Liban, Madame Mary Salamé, Madame Tina Baz et Monsieur Pierre Masson

Production Centre de Danse Orientale avec la participation de la Maison des Cultures du Monde et du Ministère de la Culture libanais

Tableau I Cabaret oriental
1 - ouverture nostalgique (musique, Q. Smolderen).
2 - Duo strass (musique, M. Saïd).
3 - Souvenirs (musique, Elie Achkar).
4 - Les tresses noires (percussion, Kamal Daas).
5 - La diva (musique, Essam Rashad).
6 - Solo de batterie (Cyril Atef).
7 - Une vie sans amour (musique, Gabriel Yared).
Dans les limbes
Texte original de May Ghossoub,
voix off, Naïma Taleb.
Musique, Anouar Braham,
percussions, Elie Chidiak
Tableau II Harem
Musique, Archives Caracalla.
Tableau III Le désert
I - Le bleu du silence (musique, M. Guem).
2 - Les chrysalides (Les Musiciens du Nil).
Tableau IV Le retour
I - Ataba (musique, Elie Chidiak).
2 - Azzeino (Archives Caracalla).
3 - Procession finale.

C'est la première fois que Souraya Baghdadi, chorégraphe libanaise installée à Paris depuis plusieurs années, monte un spectacle de danse. Elle donne ici sa vision de l'Orient et réactualise la gestuelle orientale sans lui ôter de sa sensualité. Dans un cadre qui s'inspire en partie de la photographie orientaliste, elle construit sa chorégraphie dans le temps et l'espace. Partant de l'idée que la danse orientale ne doit pas être confinée à une surface réduite, Souraya Baghdadi opte pour une chorégraphie où tout l'espace scénique est investi.
La danse comme rituel de guérison est le point de départ de cette chorégraphie.
Mais plus qu'un rituel, la danse est aussi une libération, un envol hors de soi, vers cet autre qui constitue notre véritable identité. Spectacle en quatre actes, le fil conducteur ici n'est pas dans l'intrigue mais dans le rapport à la danse comme ouverture non seulement à l'altérité, mais aussi à cet autre en soi. C'est par la danse qu'on atteint cette harmonie extatique.
La succession des scènes, allant du cabaret oriental, à la procession, au harem, puis une évocation du désert, pour finir sur une place de village, n'est que prétexte à un constant va et vient entre le présent et des images du passé que l'on questionne.
Le premier tableau est un cabaret oriental où une femme, blonde, danse seule. Ses souvenirs et ses angoisses se matérialisent par deux apparitions successives : celle de son ancien amour, un percussionniste avec lequel elle formait un couple parfait, et qui la fait encore "vibrer" dans une parfaite symbiose, puis par celle de trois femmes "entravées", entravées dans leurs corps, leurs danses, leurs mouvements et leurs vêtements.
Le passage d'un tableau à un autre se fait par une procession-transition : accompagnée de sa famille, une femme en proie à une chute intérieure vertigineuse est livrée aux percussions des guérisseurs. Ils la couvrent de vêtements. On entend la voix off de la possédée qui maudit le mariage forcé et l'époux imposé par sa famille. L'exorcisée arrive dans l'univers moite d'un harem pour questionner ses s'urs d'un autre temps. Celles-ci sourdes à sa douleur l'entraînent dans une danse macabre l'apprêtant en favorite pour la nuit. Docile, elle se laisse faire jusqu'à ce qu'elle entende le bruit familier des percussions qui l'appellent. Elle arrache alors ses atours et se laisse enrouler dans un tissu bleu touareg.
Enchaînement sur le troisième tableau par une mise en place du désert : le désert est évoqué par le bruit, la musique, la danse et la lumière. Apparaît une forme bleue. Une petite silhouette lui tient compagnie et exécute une danse traditionnelle tindouf. Vient alors le rêve de l'homme serpent où deux univers se mettent en place, masculin et féminin, évoluant parallèlement jusqu'à ce que l'homme serpent joue du ney attirant les danseuses qui dansent pour lui. La danse terminée, les danseuses se retirent laissant derrière elles une de leurs cons'urs.
Sur une place de village, filles et garçons se préparent pour la fête. Un jeune homme ramène sa fiancée au village. Festivités et réjouissances sont l'occasion d'une danse traditionnelle libanaise de groupe. Le salut final est une fête. Pour cette chorégraphie, Souraya Baghdadi a fait un choix de musiques orientales traditionnelles et d'autres contemporaines, qui l'accompagnent dans son voyage.

SOURAYA BAGHDADI, danseuse et chorégraphe
Née à Beyrouth, elle suit une formation de danse classique. Parallèlement à des études d'architecture d'intérieur elle commence sa carrière de danseuse en 1974 au sein de la compagnie de danse "Caracalla". Elle participe ainsi de 1975 à 1984 à de nombreux spectacles, notamment Les Tentes Noires, Les Bizarreries des Miracles, Le Tango Ottoman et La Mégère Apprivoisée qui font des tournées internationales, Elle quitte le Liban et s'installe en France en 1984, elle suit des cours de danse contemporaine avec Peter Goss et des cours de danse orientale avec Leila Haddad. En 1989 elle fonde le Centre de Danse Orientale afin de promouvoir les danses traditionnelles orientales par le biais de cours, de stages et de spectacles. Professeur et chorégraphe au Centre de Danse Orientale, elle étudie l'évolution de la danse traditionnelle et son intégration dans le contexte de la danse moderne. Elle travaille dans ses ateliers chorégraphiques à l'élaboration d'un langage scénique à la fois oriental et contemporain.

Chorégraphie

Origine géographique

Liban

Mots-clés

Date (année)

1996

Cote MCM

MCM_1996_LB_S9

Ressources liées

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Titre Localisation Date Type
Saison 1996 1996