Maroc. Les Aïssawa de Meknès, confrérie soufie du Maroc. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Maroc. Les Aïssawa de Meknès, confrérie soufie du Maroc. Spectacle
Sous-titre
Chef spirituel, Lamrabet Driss
Date
1999-06-05
Direction artistique
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Cérémonie, rituel
Description de la pratique
Samedi 5 juin 1999
La confrérie soufie des Aïssawa de Meknès a pris naissance au XVIe siècle sous l'impulsion de Sidi Mohammed Ben Aissa, appelé aussi Cheikh al-kamel (le cheikh parfait). On raconte qu'à sa mort, un de ses disciples bouleversé entra en transe et lacéra ses vêtements et son corps, puis dévora tout crus un mouton et une chèvre. Cette légende tend à justifier deux pratiques propres à cette confrérie: la hadra ou transe collective et la frissa qui consiste à dévorer un animal vivant (pratique que l'on trouve également dans certaines cérémonies de possession de l'Afrique occidentale).
La fête (moussem) la plus importante des Aïssawa a lieu chaque année à proximité du sanctuaire. Toutefois, les Aïssawa organisent également des cérémonies nocturnes (lila) dans les maisons afin de célébrer un événement heureux ou au contraire de résoudre un problème familial ou communautaire.
La cérémonie a donc plusieurs fonctions. Non seulement elle a pour but de favoriser l'union du fidèle avec Dieu à travers le dhikr, suite de chants, d'invocations et de danses menant à l'extase, mais on lui reconnaît également des vertus thérapeutiques, ce qui la relie à toutes les pratiques maraboutiques que l'on peut observer au Maghreb.
La cérémonie comprend six phases distinctes :
le hizb, suite de versets coraniques et d'oraisons écrites par le Cheikh al-kamel et quelques-uns de ses disciples,
le dhikr, au cours duquel le choeur des membres de la confrérie répond au chanteur soliste, soutenu par les instruments.
le horm (pardon) et l'ahadun (l'unique), chantés et dansés
la hadra, danse composée d'un balancement continu, qui se fonde sur deux rythmes bien différenciés, le rebbani qui accompagne une danse très "physique" et le mjarred (rythme à 5 temps) qui accompagne une danse plus majestueuse.
la cérémonie prend fin avec une invocation de Dieu.
Pendant la cérémonie, le moqaddem, chef spirituel de la confrérie (Lamrabet Driss), peut recevoir des dons des personnes qui assistent mais qui ne participent pas au rituel et souhaitent que des prières et des v'ux soient prononcés pour un malade, un prisonnier, une femme enceinte, etc.
Les instruments utilisés sont les hautbois ghayta, les petits tambours-calices ta'rija, le grand tambour tbel et le petit tambour sur cadre à cymbalettes bendir.
La confrérie Aïssawa de Meknès n'est pas inconnue du public français. Présentée à deux reprises par la Maison des Cultures du Monde, elle a également été invitée au Cirque d'Hiver par l'Institut du Monde Arabe. Elle est reconnue pour être, sous la direction spirituelle de son chef Lamrabet Driss, l'une des confréries qui a su le mieux préserver la tradition aïssawa.
La confrérie soufie des Aïssawa de Meknès a pris naissance au XVIe siècle sous l'impulsion de Sidi Mohammed Ben Aissa, appelé aussi Cheikh al-kamel (le cheikh parfait). On raconte qu'à sa mort, un de ses disciples bouleversé entra en transe et lacéra ses vêtements et son corps, puis dévora tout crus un mouton et une chèvre. Cette légende tend à justifier deux pratiques propres à cette confrérie: la hadra ou transe collective et la frissa qui consiste à dévorer un animal vivant (pratique que l'on trouve également dans certaines cérémonies de possession de l'Afrique occidentale).
La fête (moussem) la plus importante des Aïssawa a lieu chaque année à proximité du sanctuaire. Toutefois, les Aïssawa organisent également des cérémonies nocturnes (lila) dans les maisons afin de célébrer un événement heureux ou au contraire de résoudre un problème familial ou communautaire.
La cérémonie a donc plusieurs fonctions. Non seulement elle a pour but de favoriser l'union du fidèle avec Dieu à travers le dhikr, suite de chants, d'invocations et de danses menant à l'extase, mais on lui reconnaît également des vertus thérapeutiques, ce qui la relie à toutes les pratiques maraboutiques que l'on peut observer au Maghreb.
La cérémonie comprend six phases distinctes :
le hizb, suite de versets coraniques et d'oraisons écrites par le Cheikh al-kamel et quelques-uns de ses disciples,
le dhikr, au cours duquel le choeur des membres de la confrérie répond au chanteur soliste, soutenu par les instruments.
le horm (pardon) et l'ahadun (l'unique), chantés et dansés
la hadra, danse composée d'un balancement continu, qui se fonde sur deux rythmes bien différenciés, le rebbani qui accompagne une danse très "physique" et le mjarred (rythme à 5 temps) qui accompagne une danse plus majestueuse.
la cérémonie prend fin avec une invocation de Dieu.
Pendant la cérémonie, le moqaddem, chef spirituel de la confrérie (Lamrabet Driss), peut recevoir des dons des personnes qui assistent mais qui ne participent pas au rituel et souhaitent que des prières et des v'ux soient prononcés pour un malade, un prisonnier, une femme enceinte, etc.
Les instruments utilisés sont les hautbois ghayta, les petits tambours-calices ta'rija, le grand tambour tbel et le petit tambour sur cadre à cymbalettes bendir.
La confrérie Aïssawa de Meknès n'est pas inconnue du public français. Présentée à deux reprises par la Maison des Cultures du Monde, elle a également été invitée au Cirque d'Hiver par l'Institut du Monde Arabe. Elle est reconnue pour être, sous la direction spirituelle de son chef Lamrabet Driss, l'une des confréries qui a su le mieux préserver la tradition aïssawa.
Contributeurs
Origine géographique
Maroc
Mots-clés
Date (année)
1999
Cote MCM
MCM_1999_MA_S1
Ressources liées
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Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
Saison 1999 | 1999 |