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Palestine. Chants de villages. Spectacle

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Évènement

Titre

Palestine. Chants de villages. Spectacle

Date

1997-03-03

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

Tout au long de leur histoire, la musique et le chant populaires du Proche-Orient se sont distingués de la musique dite classique ou savante. Proche de la vie quotidienne, le chant populaire choisit comme moyen d'expression exclusif la langue parlée et le dialecte de chaque localité. Musique essentiellement impersonnelle, il est impossible d'en fixer les origines et d'en connaître les auteurs, de plus sa transmission est exclusivement orale.
"Le shâ'er, poète-compositeur-chanteur, est un obscur Bédouin, paysan ou montagnard, qu'aucune instruction ou éducation littéraire et musicale ne distingue des autres. (...) Il a appris au contact de quelque vieux shâ'er à aimer passionnément le folklore de son pays, de sa tribu, de son village, puis le don de dire des vers et de les chanter a surgi du fond de lui-même, comme sous l'effet d'une "révélation d'Allah". (...) Nous sommes ici dans un domaine où il est impossible de faire la part de la tradition et de la création personnelle, de la mémoire et de l'imagination" (Simon Jargy, La musique arabe, Paris, PUF, 1971).

Les genres musicaux
Le shâ'er obéit cependant à des règles strictes, généralement d'ordre poétique. On peut ainsi distinguer deux catégories principales : les chants longs et les chants syllabiques.
Le chant long, mélopée accompagnée parfois à la vièle rebâba, exprime la nostalgie, l'amour, le mal du pays. La voix y prend toute son ampleur, se développant en longues volutes ornementales. Cette catégorie réunit la 'atâbâ, le mawwal et la ma'anna.
Le chant syllabique, qui accompagne parfois la danse traditionnelle debke, est composé de vers courts et scandés qui alternent avec un refrain. La mélodie, assez simple, s'appuie sur un rythme vif et scandé par les claquements de mains et le tambour derbakke ; il peut aussi venir se superposer à la mélodie lancinante de la clarinette double.

Les instruments de la tradition populaire
Bien qu'elle comporte des schémas selon des structures métriques, rythmiques et mélodiques stéréotypées auxquelles se conforment les interprètes, la musique populaire arabe reste néanmoins le fruit d'une improvisation constante. Elle appartient donc à un fond commun que les génération successives viennent enrichir, mais où chacun peut puiser son inspiration.
La musique instrumentale en offre un excellent exemple. Obéissant à un procédé que les musicologues appellent la centonisation, les pièces pour clarinette double ou pour flûte, enchaînent au gré du musicien plusieurs séquences composées d'une brève cellule mélodique et rythmique répétée ou variée. La musique semble couler inexorablement des orifices de l'instrument, comme si elle répondait à une esthétique de la permanence.
La rebâba est une vièle à caisse rectangulaire équipée de deux cordes en crin frottées avec un archet. La shebbâba est une petite flûte à bec. Le mijwez et le yarghûl sont des clarinettes doubles en roseau jouées selon la technique de la respiration circulaire. La première comporte deux tuyaux d'égale longueur, tandis que dans la seconde, le second tuyau faisant office de bourdon, peut mesurer jusqu'à deux mètres.

Dans le cadre du "printemps Palestinien" organisé par l''Association française d''Action Artistique.
Avec le concours du Centre d'Art Populaire (Palestine)

Programme détaillé

Chant et clarinette yarghûl
Taqsim
'Ataba et Mijanna
Zarif Atul
Ma'anna
Chant et flûte shebbâba
'Alla
Dal'una
Taqsim hazin
Qarradi
Shruqi
Chant et vièle rebâba (répertoire bédouin)
Qassid
Hjeni
Samer
Dahiya
Chant et clarinette mijwez
Solo de mijwez
Dal'una
Jafra
Zajal
Tayara

Présentation des artistes

Né en 1957 dans le camp de Jenin, Mussa al Hafiz apprend la poésie et la musique populaires auprès de son père. Il chante depuis vingt-cinq ans et participe à tous les festivals de musique et de chant traditionnels en Palestine et en Jordanie.
Mussa al Hafiz, chant
Majed Abu Jarrar, chant et clarinette mijwez
Abu Stayf, flûte shebâba, clarinette double mijwez
Hashem Swetat, clarinette double yarghûl
Awad Abu Hadid, chant et vièle rebâba

Auteur du programme

Origine géographique

Palestine

Mots-clés

Date (année)

1997

Cote MCM

MCM_1997_PS_S1

Ressources liées

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Titre Localisation Date Type
Palestine. Chants des villages. Photos Palestine 1997-03-03 Photo numérique
Titre Localisation Date Type
1er Festival de l'Imaginaire 1997