Comores. Chants et danses de femmes de l'Île d'Anjouan. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Comores. Chants et danses de femmes de l'Île d'Anjouan. Spectacle
Sous-titre
Domoni
Date
1992-11-12
Date de fin
1992-11-22
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Danse
Description de la pratique
12-22 novembre 1992
Voir programme papier pour Histoire et Géographie d'Anjouan.
Si l'islam est considéré comme religion officielle et fait l'objet d'une assez stricte observance, il permet aussi (comme dans bien d'autres sociétés musulmanes) la coexistence de croyances aux djinns ou jini et des pratiques propitiatoires qui leur sont associées. Ainsi, les mwalimu ou devins sont consultés pour décider la date d'une première coupe de cheveux d'un garçon, une circoncision ou tout autre événement important de la vie. Ce sont eux également qui contrôlent le bon déroulement des danses de possession ngoma ya masra.
La vie collective tourne autour du calendrier imposé par la religion et est étroitement liée aux fêtes d'origine musulmane : le maulid (anniversaire du prophète), jeûne et rupture du jeûne (idi), miradji (ascension du prophète), pèlerinage à La Mecque. Viennent s'y ajouter les rites liés aux pratiques confrériques, notamment les anniversaires des morts dayira de la confrérie Chadhuli (Chazouli) (commémorations des saints de la Chazuliyya), confrérie la plus importante aux Comores, et le nouvel An anjouanais mwaha. Ces fêtes sont l'occasion de musique, de chants et de danses. Il en va de même pour les grands moments de la vie individuelle qui concerne également le reste de la communauté : la circoncision (entre 1 et 5 ans), la fête de la puberté mtsamis lorsqu'il atteint l'âge de 15 ans, la première coupe de cheveux d'un garçon ou d'une fille, enfin le "grand mariage" qui, à la différence des autres unions matrimoniales simplement déclarées au cadi, est accompagné de festivités impor-tantes.
Le chant des femmes accompagne tous ces grands moments, il intervient également dans les pratiques confrériques, notamment au sein de la confrérie Chazouli qui accepte des membres des deux sexes.
Les chants des femmes, qu'ils soient religieux ou profanes, sont tous responsoriaux et généralement dansés. Entonné de manière assez libre et ornementale par la soliste, le chant se poursuit par un premier répons du choeur également de rythme libre, et ce n'est qu'ensuite qu'interviennent les tambours (tar et dof) s'il s'agit d'un chant religieux ou les claquements de mains et les bâtons de bois entrechoqués (mbiu)
Les mélodies obéissent à un système modal qui reflète bien le métissage culturel des Comores. L'on peut ainsi entendre aussi bien des échelles équiheptatoniques propres à certaines cultures d'Afrique orientale que des modes heptatoniques arabes tels que le saba zamzama ou le hijaz.
Il en va de même pour les danses, la disposition en ligne des danseuses renvoyant aux traditions du Golfe, tandis que certains mouvements tels que les oscillations du bassin semblent venus directement du continent africain.
PROGRAMME :
Tari, danse chantée à l'occasion des festivités d'un grand mariage. Celles-ci durent parfois deux semaines. Cette danse est exécutée le vendredi et le jour où le fiancé se rend chez la fiancée. Les sujets sont généralement lyriques ou religieux. Les femmes se couvrent le visage de poudre odoriférante msinzan, autrefois seul parfum en usage à Anjouan.
Ilahiya, chant de dévotion en solo
Ugodro, danse chantée de divertissement, exécutée à l'occasion de la première coupe de cheveux d'un garçon, d'une circoncision ou de toute autre occasion de réjouissances.
Ilahiya, chant de dévotion en solo
Izan lala, danse chantée de divertissement
Ilahiya, chant de louange au prophète
Ngoma ya masra, danse des jini, primitivement danse de possession.
Ilahiya, chant de dévotion en solo
Kandza, danse chantée religieuse, généralement exécutée pendant le mois où est célébré le mawlid, anniversaire du prophète. Le sujet du chant se rapporte à la vie du prophète et à ses compagnons.
Ilahiya, chant de dévotion en solo
Namandzia, danse de réjouissance exécutée à l'occasion des mariages, des circoncisions et des grandes fêtes. Les textes traient de sujets lyriques, d'incidents de la vie'
Ilahiya, chant de dévotion en solo
Deba, danse chantée religieuse
Ilahiya, chant de dévotion en solo
Wadaha, danse de réjouissances
Voir programme papier pour Histoire et Géographie d'Anjouan.
Si l'islam est considéré comme religion officielle et fait l'objet d'une assez stricte observance, il permet aussi (comme dans bien d'autres sociétés musulmanes) la coexistence de croyances aux djinns ou jini et des pratiques propitiatoires qui leur sont associées. Ainsi, les mwalimu ou devins sont consultés pour décider la date d'une première coupe de cheveux d'un garçon, une circoncision ou tout autre événement important de la vie. Ce sont eux également qui contrôlent le bon déroulement des danses de possession ngoma ya masra.
La vie collective tourne autour du calendrier imposé par la religion et est étroitement liée aux fêtes d'origine musulmane : le maulid (anniversaire du prophète), jeûne et rupture du jeûne (idi), miradji (ascension du prophète), pèlerinage à La Mecque. Viennent s'y ajouter les rites liés aux pratiques confrériques, notamment les anniversaires des morts dayira de la confrérie Chadhuli (Chazouli) (commémorations des saints de la Chazuliyya), confrérie la plus importante aux Comores, et le nouvel An anjouanais mwaha. Ces fêtes sont l'occasion de musique, de chants et de danses. Il en va de même pour les grands moments de la vie individuelle qui concerne également le reste de la communauté : la circoncision (entre 1 et 5 ans), la fête de la puberté mtsamis lorsqu'il atteint l'âge de 15 ans, la première coupe de cheveux d'un garçon ou d'une fille, enfin le "grand mariage" qui, à la différence des autres unions matrimoniales simplement déclarées au cadi, est accompagné de festivités impor-tantes.
Le chant des femmes accompagne tous ces grands moments, il intervient également dans les pratiques confrériques, notamment au sein de la confrérie Chazouli qui accepte des membres des deux sexes.
Les chants des femmes, qu'ils soient religieux ou profanes, sont tous responsoriaux et généralement dansés. Entonné de manière assez libre et ornementale par la soliste, le chant se poursuit par un premier répons du choeur également de rythme libre, et ce n'est qu'ensuite qu'interviennent les tambours (tar et dof) s'il s'agit d'un chant religieux ou les claquements de mains et les bâtons de bois entrechoqués (mbiu)
Les mélodies obéissent à un système modal qui reflète bien le métissage culturel des Comores. L'on peut ainsi entendre aussi bien des échelles équiheptatoniques propres à certaines cultures d'Afrique orientale que des modes heptatoniques arabes tels que le saba zamzama ou le hijaz.
Il en va de même pour les danses, la disposition en ligne des danseuses renvoyant aux traditions du Golfe, tandis que certains mouvements tels que les oscillations du bassin semblent venus directement du continent africain.
PROGRAMME :
Tari, danse chantée à l'occasion des festivités d'un grand mariage. Celles-ci durent parfois deux semaines. Cette danse est exécutée le vendredi et le jour où le fiancé se rend chez la fiancée. Les sujets sont généralement lyriques ou religieux. Les femmes se couvrent le visage de poudre odoriférante msinzan, autrefois seul parfum en usage à Anjouan.
Ilahiya, chant de dévotion en solo
Ugodro, danse chantée de divertissement, exécutée à l'occasion de la première coupe de cheveux d'un garçon, d'une circoncision ou de toute autre occasion de réjouissances.
Ilahiya, chant de dévotion en solo
Izan lala, danse chantée de divertissement
Ilahiya, chant de louange au prophète
Ngoma ya masra, danse des jini, primitivement danse de possession.
Ilahiya, chant de dévotion en solo
Kandza, danse chantée religieuse, généralement exécutée pendant le mois où est célébré le mawlid, anniversaire du prophète. Le sujet du chant se rapporte à la vie du prophète et à ses compagnons.
Ilahiya, chant de dévotion en solo
Namandzia, danse de réjouissance exécutée à l'occasion des mariages, des circoncisions et des grandes fêtes. Les textes traient de sujets lyriques, d'incidents de la vie'
Ilahiya, chant de dévotion en solo
Deba, danse chantée religieuse
Ilahiya, chant de dévotion en solo
Wadaha, danse de réjouissances
Contributeurs
Origine géographique
Comores
Mots-clés
Date (année)
1992
Cote MCM
MCM_1992_KM_S1
Ressources liées
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Titre | Localisation | Date | Type | |
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Comores. Chants et danses de femmes de l'Île d'Anjouan. Photos | Comores | 1992-11-12 | Photo numérique | |
Comores. Chants et danses de femmes de l'Île d'Anjouan. Affiche | Comores | 1992-11-12 | Affiche |
Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
Saison 1992 | 1992 |