Ressource précédente
Ressource suivante

Israël. Juifs Yéménites d'Israël. Chants du Diwân, Musiques de mariage. Spectacle

Collection

Type de document

Évènement

Titre

Israël. Juifs Yéménites d'Israël. Chants du Diwân, Musiques de mariage. Spectacle

Date

1990-01-09

Date de fin

1990-01-17

Artistes principaux

Direction musicale

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

9-17 janvier 1990
Hommes et femmes, chez les juifs Yéménites, prient, chantent, et dansent séparément.
Poésie, chant, danse fusionnent inextricablement dans la vie sociale et culturelle des Juifs Yéménites. Mais alors que la poésie est enregistrée pour la postérité en étant copiée, les chants et les danses sont transmis oralement. Les enfants écoutent leurs aînés chanter, les regardent danser et se familiarisent ainsi avec l'art traditionnel. Les prières sont interprétées par les hommes, tandis que les chants profanes sont le domaine des femmes qui ne vont pas à la synagogue. Même à l'occasion des mariages, le groupe des hommes et le groupe des femmes se préparent chacun de leurs côtés aux différents cérémonials, qui ont leurs chants et leurs danses propres.

LES PRIÈRES
La communauté yéménite chante soit en choeur à quartes ou à quintes parallèles, dans un style qui rappelle un peu l'organum grégorien, soit en deux fractions de choeurs qui se répondent (antiphonie).
Le chant en solo est peu fréquent, mais peut intervenir pour certaines invocations précises comme des demandes de guérison, ou de pluie en cas de sécheresse.
La prière se compose d'un court motif mélodique répété inlassablement. À chaque répétition, l'émotion s'amplifie et le ton s'élève de plus en plus haut. Les chants de prière yéménites peuvent être classés selon quinze types mélodiques et modaux différents dont les caractères expressifs sont étroitement liés au calendrier des jours saints.

LES CHANTS PROFANES
Les femmes chantent la vie quotidienne en travaillant à la maison. Les tâches ménagères réclament beaucoup de temps ; de nos jours encore, c'est à la maison que l'on moud la farine et que l'on cuit le pain à la manière des ancêtres. De plus, elles brodent, travaillent l'orfèvrerie, cultivent des multitudes d'épices parfumées. Leurs chants célèbrent l'amour, les naissances, les mariages, pleurent les morts. Ils constituent en quelque sorte le livre d'histoire du peuple yéménite, en retraçant les événements qui ont marqué sa route.
Les chants de femmes, plus simples que ceux des hommes, sont souvent dansés. Les mélodies comprennent une à trois parties qui sont exécutées à l'unisson ou en hétérophonie. Un plateau de cuivre ou une boîte de métal leur sert de percussion.
À l'inverse de l'exubérance des danses masculines, la danse féminine est retenue, digne et lente.

CHANTS DU DIWÂN DES JUIFS YÉMÉNITES.
Le mot diwân est commun à beaucoup de langues et a presque autant de significations. Il semblerait qu'il vienne de Perse où aux XIIe et XIIIe siècles, il désignait d'abord des registres, puis des livres d'administration et des recueils de poésie. Par la suite ce mot désigna également la réunion du conseil du sultan Ottoman qui se tenait dans des dalles meublées de sofas. Parfois, on appelait diwân le siège garni de coussins du sultan'd'où notre propre mot divan.
Parmi les livres sacrés des juifs du Yémen, le diwân occupe une place spéciale. Contrairement au tâj (le Pentateuque) et au tiklâl (Livre de prière) que l'on trouve tous deux à la synagogue, le diwân répond à une nécessité familiale.
Dans sa forme originale, en appendice du tikhâl, il comprenait des poèmes de dévotion et des louanges écrites par les poètes de l'Age d'Or en Espagne, en particulier Abraham Ibn Ezra, Shelomoh Ibn Gabirol, Judah Bal-Levi. Au fil du temps, les poètes yéménites y ajoutèrent leurs propres contributions et, quand cette moisson devint trop importante pour être inclus dans le livre de prière, on se mit à copier et à relier l'ouvrage séparément.
Le cantillation du diwân fait partie de tourtes les célébrations non religieuses. Quel que soit l'événement, familial, amical, ou plus largement social, le diwân est toujours à portée de main : pour le shabbat, certains jours après la prière de circoncision, les mariages et les nombreuses réjouissances. Trois langues se côtoient et s'entremêlent dans le diwân : l'hébreu, l'arabe, l'araméen, mais il n'est écrit ou imprimé qu'en caractères hébraïques. Les règles de mesure et de rime sont rigoureusement observées, quelle que soit la langue utilisée.
De génération en génération, les 'uvres des poètes yéménites dominèrent largement celles des poètes espagnols. Au XVIIe siècle émergea la figure dominante de Rabbi Shalem Shabbazi. Reconnu comme le plus grand poète yéménite, son oeuvre devint une des composantes principales du diwân.
Aussi longtemps qu'ils vécurent au Yémen,où aucune imprimerie en hébreu ne fut jamais introduite, les juifs y copiaient le diwân, à la main. On comprend pourquoi les contenus variaient d'une copie à l'autre, le choix des poèmes demeurant à l'appréciation du copiste.
Nasid, sirah et hallel sont les trois formes de base du diwân. Elles formes un ensemble à la manière d'un triptyque, mais elles diffèrent les unes des autres poétiquement et musicalement.
Le nasid est une introduction vocale de type responsorial. Un chanteur commence, un second ou le groupe lui répond. Le nasid n'est ni dansé ni accompagné de percussions. Le chanteur improvise, ses rythmes sont libres et la plupart des nasid composés de quatre à dix vers sont relativement courts. Ils ont pour thèmes les v'ux du poète, les dogmes essentiels de sa foi.
Le sirah est la pièce centrale du triptyque. Le groupe chante, un percussionniste rythme la mesure sur un bidon de fer (ténéké) ou un plateau de cuivre et les hommes dansent.
Le hallel annonce la fin du poème. La strophe commence et finit avec le mot halleluïa. Le reste du texte est composé de verset biblique, de psaumes. C'est le moment "phare" pour la mariée, l'enfant circoncis, l'invité d'honneur. Le hallel est chanté dans un style récitatif et déclamatoire et sans percussions. Les chanteurs et danseurs sont recueillis, immobiles.
Pour les juifs du Yémen, chants et danses sont sources de joie. L'admiration du public est leur seule récompense. Les manifestations du diwân ont toujours lieu à la maison, dans la pièce appelée diwân, la danse est axée sur les mouvements de jambes, bien spécifiques, réguliers, répétitifs, tout en improvisant, avec la tête et le corps, des gestes personnels.




PROGRAMME
Groupe AMKA
Direction Zion Shlomi

Appel au chofar
Ensemble de chofars
Chant religieux de circoncision par le soliste M. Aharom Amram
Berceuse en arabe par Mme Levena Said
Chant d'apprentissage de l'alphabet hébreu
Chant d'apprentissage de l'alphabet araméen
Chant religieux du shabbat par le soliste M. Aharom Amram
Chant d'introduction à la Havdallah avec accompagnement au bidon
Havdallah. Cérémonie de clôture du shabbat en hébreu.
Prière en hébreu par le soliste M. Aharom Amram
Prière pour Sion par le soliste M. Aharom Amram
Chants profanes de femmes en arabe : Chant de séparation, Chant-jeu d'une femme qui imite un homme qui imite une femme, Danse de la pleine lune.
Prière en hébreu "La porte du coeur n'est pas fermée" par le soliste M. Aharom Amram

Cérémonie de mariage
- Préparation de la fiancée et du fiancé
- Cérémonie du henné
- Bénédiction du vin
- Bénédiction du mariage
- Contrat de mariage
- Danses de réjouissances

Programme réalisé par Mme Rina Sharett, Directeur du Département Danses Ethniques, Ministère de l'Education et de la Culture et M. Yosef Ben Israel, Centre pour l'Encouragement et la Promotion du Folklore en Israël.

Contributeurs

Origine géographique

Israël

Mots-clés

Date (année)

1990

Cote MCM

MCM_1990_IL_S1

Ressources liées

Filtrer par propriété

Titre Localisation Date Type
Israël. Juifs Yéménites d'Israël. Chants du Diwân, Musiques de mariage. Photos Israël 1990-01-09 Photo numérique
Israël. Juifs Yéménites d'Israël. Chants du Diwân, Musiques de mariage. Affiche Israël 1990-01-09 Affiche
Titre Localisation Date Type
Saison 1990 1990