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Europe. Musique et danses du Caucase. Arménie, Daghestan, Géorgie. Spectacle

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Évènement

Titre

Europe. Musique et danses du Caucase. Arménie, Daghestan, Géorgie. Spectacle

Date

1988-01-25

Date de fin

1988-01-31

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

25-31 janvier 1988
Le Caucase constitue un barrage entre deux mondes: l'Orient et l'Occident. Ce pont presque infranchissable, pour lesquels des générations se sont battues pendant des millénaires, garde les traces de toutes les luttes, de toutes les résistances. Il est peuplé de plus d'une centaine de peuples différents possédant des particularités ethniques, sociales, religieuses et culturelles spécifiques. Il est toutefois possible de discerner dans le Caucase trois larges familles de peuplement:
-Les Indo-Européens, dont les Arméniens représentent le pivot. Ils seraient venus des Balkans vers le VIIe siècle avant J.C. À eux se rattachent les Iraniens des rivages de la Caspienne, les Kurdes, les Tats, les Talychs, les Ossetes (descendants des Sarmates et des Alains du Moyen Âge). Plus récemment, des Russes, surtout Ukrainiens, sont venus se joindre aux groupes.
-Les Ouralo-Altaïques ou Turcs de souches diverses habitent l'Azerbaïdjan, une grande partie du Daghestan avec les peuples Koumyk, Karatchaev, Balkar. Tout à fait au nord du Caucase vivent les Nogaïs, voisins des nomades Mongolo-Qalmouks.
-Les Caucasiens ou Ibéro-Caucasiens se subdivisent en quatre groupes: les Adygué-Abkhazs, au nord-ouest (Adyghés, Kabardins, Tcherkès, Abazins, Abkhazs). Au centre, les Nakhs (Tchéchènes et Ingouchs). Au nord-est, les peuples du Daghestan forment la mosaïque ethnique la plus compliquée qui soit. Les principales ethnies: les Avars, les Laks, les Darghins, les Lesgs se subdivisent à l'infini. Au sud, les Karvéliens sont représentés essentiellement par les Géorgiens.

Traversés, conquis, les pays du Caucase restent sous l'influence de deux courants de religions, le christianisme et l'Islam, surtout chez les descendants des Turcs. "L'église arméniennes, dite grégorienne, conserve une tendance monophysite. L'église géorgienne est orthodoxe mais autocéphale et n'a pas reconnu l'autorité de Byzance. Les montagnards de rite sunnite ou chiite, ont été convertis à des époques différentes et forment des sectes plus ou moins homogènes. Dans la montagne, sous un Islam superficiel ou un Christianisme dégradé, transparaît un ancien fond de paganisme, mêlé de survivances mazdéennes."
Dès le VIIe siècle avant J.C, des colonies grecques s'installent sur les bords de la Mer Noire. Du nord déferlent les Cimmériens, les Scythes, les Sarmates, les Huns, les Avars, les Khazars. Sur la côte de la mer Caspienne viennent, par vagues, à partir du VIIe siècle de notre ère, les Sassanides, les Arabes, les Perses et les Turcs ottomans. De vastes royaumes se fondent puis s'effritent, tel celui de l'Arménie-Géorgie, unis pendant un temps, sous la même dynastie, puis la grande Géorgie aux XIe et XIIe siècles, sous le règne de la reine Thamar.

Les polyphonies de Géorgie
Dans la province d'Imérétie, vers la Mer Noire, près de la frontière turque, se trouve le village de Vani où poussent les vignes, les melons, les pastèques, le coton. Tous les habitants sont agriculteurs depuis des millénaires. Et depuis les temps anciens, après les travaux des champs ou bien au cours de plantureuses tablées où coulent les vins forts, les hommes se réunissent pour chanter. Ils disent "C'est indispensable' Chanter nous donne une énergie qui vient d'on ne sait où!"
Aux repas, ils élisent un "Tamada" ou général de table qui porte des toasts et lance des improvisations poétiques, pendant qu'en bout de table, les polyphonies partent à pleine volée, après le verre de vin, bu tout entier.
Les membres de l'Ensemble Soulori, formé de seize hommes dont le plus jeune a cinquante cinq ans, chantent ensemble depuis 1967.
Leurs polyphonies, très brutes, sont très différentes des harmonies rondes des provinces de l'est de la Géorgie. Elles font intervenir différentes techniques vocales qui communiquent au chant un côté païen très étrange.
-Les accords à la quarte ou à la quinte sont rarement stables. Les voix effectuent, en permanence, des glissements. Surviennent parfois de curieuses "dissonances".
-Des effets de tuilages contribuent à donner une impression de chaos sonore qui s'organise.
-Trois des chanteurs principaux pratiquent une sorte de Jodel (passage rapide de la voix de poitrine à la voix de fausset) en surimpression.
-Des secousses globales, émises par l'un ou l'autre des chanteurs principaux, construisent le rythme ou émaillent les mélodies non rythmiques.

Le répertoire de l'ensemble Soulori (qui n'est jamais allé à l'étranger) est très vaste et comprend: des chants de noces, des chants d'amour, d'amitié, des chants de récolte, des chants de l'eau, des odes à la paix ou à la terre.

PROGRAMME
1. Makrouli: chant de Noce
2. Gzavrouli: chant de marche
Lorsque des groupes de gens partent pour un long voyage, le plus souvent à cheval, à l'occasion d'une guerre ou d'un mariage, ou de funérailles, selon les traditions de l'hospitalité, les paysans se trouvant sur le chemin des voyageurs, les invitent à entrer dans leur maison pour boire du vin ou prendre un repas. Bien souvent les invités ne connaissent pas le nom de leurs hôtes.
3. Nanina: berceuse
4. Otch otchkhvei: chant de récoltes
5. Mraval Jamiere chant de longévité
Le vin a toujours été nécessaire aux festivités accompagnant les chants et les danses. Tout au long des siècles s'est établi un rituel de table, dirigé par le Tamada, chef de tablée, en général le plus âgé, le plus respecté et le plus éloquent des convives. Parmi les chants de la vie quotidienne, ceux de Kavtalino-Khakétie (Géorgie orientale) se caractérisent par la célébration de la longévité. Ces chants sont à trois voix; la première et la deuxième par les solistes, les basses par le choeur.
6. Aghmatuli: chant montagnard de récoltes
7. Kviria
Chant très répandu en Svanétie, il est dédié à Kvirike, dieu de la fécondité, placé parmi les divinités les plus importantes. À la suite du développement de la christianisation, le rituel consacré à Kvirike a commencé à se dérouler à proximité des églises entamant un processus syncrétique riche de conséquences. Tôt le matin les foules de Svanes se dirigent vers les églises, chacun apportant de la nourriture (pain, beurre, fromage, farine) ainsi d'un mouton pour l'immolation et du vin, de la bière et de l'eau. Le Kviria est entonné au moment de la sortie des bannières de l'église et à leur retour vers les cryptes. Aujourd'hui, le Kviria est chanté pendant les funérailles de l'Ancien pour tous les enfants et petits-enfants de la famille en langue svane.
8. Chen Khar Venakhi
La musique religieuse géorgienne, dont les origines remontent aux siècles éloignés, présente une qualité artistique considérable ; s'il est vrai que l'église chrétienne a mené une lutte acharnée contre la musique profane et en particulier contre les musiques populaires issues de l'animisme, une grande partie des chants religieux chrétiens s'est pourtant fondé sur l'art populaire grâce au développement de l'influence émotionnelle. L'un de ces chants, le Chen Khar Venakhi provient sans aucun doute de l'Antiquité. Son dernier "arrangeur" est le prince Demetre 1er, fils du roi David IV qui régna de 1125 à 1165. Ce chant dédié à la Vierge est interprété à l'église mais aussi au moment des mariages dans les villages. Composé en alexandrins, il est caractérisé par un découpage spécial (5+7).
9. Satrpialo
Chant d'amour burlesque et exemple du mélange de la volubilité et du lyrisme.
10. Imerouli Lachkrouli: chant belliqueux
L'héritage du Grec Xénophon montre qu'à l'époque des animistes du IVe siècle avant J.C, la musique de guerre et de danse guerrière était très répandue en Géorgie. Les tribus commençaient les hostilités par des chants guerriers caractérisés par un rythme sévère.
11. Kalospiruli: chant de récoltes (soliste : Teïmouraz Rokhvadze)
12. Souliko: "mon amour"
De nombreux poèmes du classicisme géorgien de Akati Tsereteli (1840 ' 1915) se basent sur des chants populaires. Celui-ci se caractérise par sa richesse poétque, son émotivité et sa musicalité.
13. Tchen Mchvidoba (la Paix)
De tout temps, les Géorgiens ont été épris de paix. Ce n'est par hasard qu'au moment de se quitter, les Géorgiens se disent "Mchvidobit" (c'est-à-dire, "la paix sur toi"). L'hôte en rentrant dans une maison prononce la formule: "Aka Mchvidoba" (la paix sur cette maison). Cette aspiration à la paix est permanente en Géorgie, pays soumis aux invasions depuis des siècles.
Ce morceau est très souvent interprété comme chant de table en Imérétie.
14. Nadouri
Chant de travail interprété par les Nadi (paysans aidant leurs voisins selon leurs possibilités) dans leurs champs de maïs. Il existe en Géorgie de nombreuses Nadouri. Chaque partie correspond à une étape de travail. Ce chant est à quatre voix, fait unique dans la tradition archaïque.

Chanteurs de l'Ensemble Soulori
Malkhazi Abramidze
Leonid Gersamiya
Otar Gabouniya
Artchil Gersamiya
Amiran Dvalichvili
Vladimir Dvalichvili
Artchil Kordzadze
Nodar Kapanadze
Souliko Kordzadze
Anzov Lominadze
Samson Mikeltadze
Gouram Namtchevadze
Teïmouraz Rokhvadze
Zaouri Kharzeichvili
Anzor Mochiachvili
Dali Bourkadze

ENTRACTE

Musique d'Arménie
Le groupe d'artistes arméniens, à la tête duquel le virtuose Savo Danielian célèbre joueur de Doudouk, se compose de musiciens venant de différentes régions du pays. Leur musique extrêmement raffinée, même lorsqu'elle est d'origine populaire et exécutée dans les villages, s'appuie sur un certain nombre d'instruments. Dès les premiers siècles de notre ère, Saint Grégoire introduit le christianisme en Arménie. Avec la nouvelle religion se développe une culture basée sur le patrimoine existant mais abordant une forme nouvelle. Ainsi, à partir des polyvocalités se développant dans les montagnes, Grégoire codifie les grandes pulsions musicales. Instrumentale ou vocale, la musique arménienne obéira à une règle ; autour d'un bourdon central rayonnent, en contrepoint, toutes les harmoniques qui créent des faisceaux, sans cesse en mouvement.
La KAMIANI est un instrument à trois ou quatre cordes avec un corps étroit à angle droit et très court qui se rétrécit sur le haut du col. Il existe deux sortes de Kamiani. La petite Kamiani à une longueur de 50 à 60 cm. Les deux parties, le col et la tête sont faits à partir du même morceau de bois. La table d'harmonie inférieure est plate. Quant à la partie supérieure, elle est légèrement voûtée, avec une ouverture pour la résonance. Dans la plupart des cas, la tête est constituée par un corps triangulaire aux coins arrondis, fermé en haut et ouvert derrière. Parfois la tête prend la forme de celle d'un violon. Elle possède trois ou quatre cordes métalliques accordées à la quarte. Le musicien se sert d'un archet. La grande Kamiani possède les mêmes caractéristiques que la petite, mais atteint une longueur de 80 cm avec une caisse beaucoup plus large et un pied. La différence essentielle avec la petite réside dans les cordes. Quatre cordes métalliques sont disposées sur le manche, et quatre autres, plus fines, sont disposées dessous.
La Kamiani est tenue en position verticale. Elle sert d'instrument d'accompagnement pour les Achougs (poètes-bardes du Caucase). Le célèbre Achoug Djiviani jouait de la Kamiani.
La ZOURNA
En Arménie, existent différents types de Zourna (en bois, métal, cuivre ou laiton, citrouille'). L'instrument arménien est du même type que l'instrument azerbaïdjanais. Il s'agit d'un instrument à vent de 20 à 40 centimètres de longueur possédant huit trous dont six pour les accords. Situés sur l'évasement, ils ont une influence sur le timbre de l'instrument. Les Zournas arméniennes se caractérisent par un grand évasement.
Le BLOUL est une flûte de bois allant de 38 à 64 cm de longueur. Curieusement, le corps du Bloul présente un volume enflé en haut et se réduisant à l'extrémité. Sept trous sont disposés sur le dessus de l'instrument et un au-dessous placé plus haut que les autres. En outre, l'instrument comporte deux trous supplémentaires placés tout en bas du tuyau. Le son est diatonique. Le Bloul, au son doux, velouté et sourd, est un instrument de berger.
Le CHVI est une flûte en bois, pouvant être assimilé à un sifflet, de 32 à 34 cm de longueur comportant huit trous dont un est placé sur la face inférieure de l'instrument. Le son est diatonique.
Le KANOUN est une cithare trapézoïdale de 80 cm de long sur 40 de large. La table d'harmonie, souvent en bois de platane, recouvre une grande partie de la caisse ouverte vers le bas et tendue de peau. La table d'harmonie présente trois grandes ouvertures en forme de rosace. La partie basse et les côtés sont en érable. Sur la partie supérieure sont logées 24 cordes triplées. L'accord est diatonique et s'étend sur trois octaves et demi.
Le BAMBIR appartient à la famille des instruments à cordes. Il apparaît en Arménie au cours du Xe siècle. L'accord est à la quinte. Sa longueur dépasse 150 cm.
Le DOOL est un gros tambour à deux faces tendues de peau de veau ou de peau de mouton. L'une des peaux est toujours plus épaisse que l'autre. Les membranes sont tendues à l'aide de cordes. La hauteur varie entre 30 et 40 cm et le diamètre entre 35 et 50cm.
Le musicien produit le son de deux façons ; grâce à des baguettes ou en frappant de la main (doigts et paumes). La baguette la plus épaisse frappe la membrane supérieure et la plus fine, la membrane inférieure.
Le DOUDOUK hautbois à perce cylindrique.

PROGRAMME
1. Panjelik Manjelik
L'auteur, Chéram est un Gousan du début du siècle (chanteur, musicien et interprète de ses compositions). Il s'agit ici d'un chant d'amour à caractère un peu burlesque.
2. Shalakho. Kanoun et Dool
3. Lubanaya. Chant d'amour, musique de Sayat Nova
4. Harsanekan. Solo de Bloul, accompagné par le Bambir et le Dool
5. Aranot Louso. Chant du XVIIe siècle de Chnorali. Louange au soleil et souhaits pour une journée heureuse.
6. Solo de Dool
7. Havik. Solo de Bambira
8. Duo de Zurna, accompagné par le Dool
9. Ilik Nerov. Pièce instrumentale
10. Duo de Duduk. Musique du Ve siècle
11. "Le matin dans la forêt" solo de Chvi
12. Mchto Datch. Chanson décrivant l'Anatolie
13. Anik Najd. Chant de travail
14. Mélodie arménienne

Les musiciens
Savibek Danielian Doudouk, Zourna, Bloul, Chvi
Marouk Artiounian Bambir, Kiamani
Noraïr Jamgarian Doudouk, Zourna, Bloul, Chvi
Gagik Arsenian Dool
Asmik Leiloian Kanoun
Agapi Kazarian Chant

Danses montagnardes du Daghestan
Les cultures du Daghestan sont le miroir des diversités ethniques. Choisir parmi les innombrables chants, danses et musiques, devient un acte arbitraire. Néanmoins, chez tous les peuples existent des constantes au niveau des danses de noces. Que les familles soient chrétiennes ou musulmanes, elles cachent la fiancée le jour du mariage et ne la laissent paraître dans la maison de l'époux qu'après une série de jeux musicaux et dansés, de joutes oratoires où interviennent la relation à l'argent, la relation à la terre, et la symbolique de la fertilité. La danse, présentée surtout par des femmes, vient au village d'Akocha. Les habitants sont des Laks qui parlent la langue Darghin. Ils possèdent la particularité d'être des maîtres-forgerons et des maîtres-orfèvres, si bien que les femmes paraissent au cours des fêtes et des réunions tribales, portant des robes couvertes de 20 à 30 kg de bijoux d'argent. Ces bijoux ' cercles, triangles, étoiles, soleils, lunes, porte-talismans - cousus, l'un après l'autre, sur la robe de couleur chatoyante et la coiffe, représentent le livre de la vie de la danseuse. Ils en marquent chacun des évènements: fiançailles, mariage, premier enfant, coupe de cheveux, don d'un cheval, conjuration d'une maladie'
Les femmes dansent avec le haut du corps immobile, les bras étendus, planant comme l'aigle des cîmes, dans les broderies de soie et de laine de leur manches. Les jambes, très agiles, effectuent pendant ce temps des séries de tous petits pas compliqués. Le visage reste hiératique. Il s'agit de danses cosmiques qui sont en relation avec les anciennes croyances animistes.
Les instruments sont le tambour Dohol à deux peaux, la Zurna et la flûte Tutiak, (jouées avec respiration circulaire). Les femmes marquent le rythme sur un large plat d'étain : le Padrovsé.

PROGRAMME
1. Ousichinsky
Danse populaire de fête du village de Ousicha
2. Tantinsky
Danse dite de la jeune fille. Dans un groupe de femmes la plus jeune se détache pour faire l'éloge du meilleur travail acompli par ses compagnes.
3. Solo de Zourna
4. Balkhaski
Danse de rencontre, permettant les contacts avec les gens de plusieurs familles et de plusieurs villages
5. Duo de Zourna et Dohol
6. Surginski: Danse de séduction
7. Solo de Zipik
8. Akouchinsky
Danse de l'énergie. Les pas de cette danse peuvent être considérés comme étant à l'origine de toutes les danses de cette région du Daghestan. La chorégraphie basée sur la virtuosité autant que sur la retenue, oriente les danseurs et les danseuses vers la compétition. Dans les temps anciens, la meilleure danseuse bénéficiait dans la micro société d'un statut social particulier.

Zymroud Abakapova
Chamil Abidov
Abdoulla Gadjimouradov
Patimat Gamadova
Patimat Ibraguimova
Aïmat Ismailova
Mariam Ismailova
Patimat Koubanova
Isagaki Magomedov
Aminat Valimagomedova
Bagaoudine Chagaboudinov
Zagidat Isakovna

Origine géographique

Europe

Mots-clés

Date (année)

1988

Cote MCM

MCM_1988_EUR_S1

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Russie. Musique et danse du Daghestan. Photos Russie 1988-01-25 Photo numérique
Géorgie. Polyphonies vocales. Photos Géorgie 1988-01-25 Photo numérique
Russie. Musique et danse du Daghestan. Photos Russie 1988-01-25 Photo numérique
Musique d'Arménie avec le virtuose du doudouk Savo Danielian. Photos Arménie 1988-01-25 Photo numérique
Musique d'Arménie avec le virtuose du doudouk Savo Danielian. Photos Arménie 1988-01-25 Photo numérique
Titre Localisation Date Type
Saison 1988 1988