Allemagne. Robert Zollitsch, chant et cithare des Alpes. Spectacle
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Évènement
Titre
Allemagne. Robert Zollitsch, chant et cithare des Alpes. Spectacle
Date
2001-03-18
Artistes principaux
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Musique
Description de la pratique
Dimanche 18 mars 2001 à 16h
Note préliminaire :
Pour réussir la recette qui suit, il est indispensable de s'assurer que tous les ingrédients qui la composent sont de première qualité, comme il est absolument impératif de respecter les dosages indiqués.
Les ingrédients et les dosages :
' deux tiers de chant de gorge du type tibétain bien touillé avec un tiers de diphonie mongole.
' Un regard sérieux, imperturbable.
' Une cithare des Alpes à 42 cordes.
' Un fond de Bobby Lapointe.
' Un accent bavarois très marqué.
' Une réminiscence de Bertolt Brecht.
' Une allure dégingandée.
' Plusieurs yodle.
' Un zeste de cabaret berlinois.
' Une maîtrise parfaite de la musique.
' Un gros paquet de poésie.
' Trois (ou quatre suivant le goût) clochettes tibétaines.
' Une bonne dose d'ironie.
' Beaucoup d'humour.
' Saupoudrer de tendresse.
' Et, au choix, quelques objets ordinaires à rendre musicaux.
Mode de préparation :
Mélanger doucement le tout, sans trop remuer de manière à éviter d'en faire un collage artificiel ; si le mélange est bien fait, et seulement alors, vous obtiendrez un "Robert Zollitsch". Vous obtiendrez une création originale aux racines multiples, une source nouvelle où s'abreuver est un moment de plaisir, d'enchantement.
Chérif Khaznadar
Robert Zollitsch
Dès sa plus jeune enfance, Robert Zollitsch apprend à jouer de la cithare bavaroise également appelée cithare des Alpes. Après avoir étudié la théorie musicale à Munich et à Berlin, il part en 1993 au conservatoire de musique de Shanghai pour s'initier à l'art de la cithare chinoise guqin. Après des séjours au Tibet et en Mongolie, Zollitsch entreprend un travail de fusion original, mariant le chant de gorge et le chant diphonique des hauts plateaux asiatiques à la musique bavaroise. En 2000, Robert Zollitsch remporte à Berlin la première place au concours Musica Vitale.
PROGRAMME
1. Zwielicht - Crépuscule
2. Pagadyrin
3. Krieg und Frieden - Guerre et paix
4. Waldbad - Bain en forêt
5. Jodler 7 - Jodler n°7
6. Sein wie er - Être comme lui
7. Nordsicht - Vue du nord
8. Die Freude - La joie
9. Zwiefacher Nr. 3 - Double n°3
10. A scheene Roas - Un beau voyage
11. Sandzeit - Le temps du sable
Guerre et paix
(Ludwig Zollitsch)
La guerre se développe
Lors de disputes acharnées
Animées du désir
D'avoir raison
Et de vaincre l'adversaire
Considéré avec arrogance
Comme un ennemi.
L'arrogance se développe
Par la richesse excessive
Que l'on a accumulée
Par des efforts démesurés.
La paix se fait cependant
Lorsque l'on s'efforce
D'être l'ami de son ennemi.
La joie
(Ludwig Zollitsch)
Joie que l'on ressent
Quand on a rendu l'ami
Joyeux, heureux
Ou encore
Quand on a affaibli l'adversaire
Et qu'on l'a vaincu,
Quand on savoure un bon repas
Ou une bonne boisson,
Quand on jouit de la paix
Quand en affaires et au jeu
L'on a réussi
Ou eu de la chance,
Et encore
Quand on s'extasie
Sur quelque chose de beau
Et qu'on plonge dans les yeux d'un ami.
Être comme lui
(Robert Zollitsch)
Vivre c'est simple
Et souvent difficile.
Être comme lui,
Un homme beau et libre.
Être comme lui
Ami de tous, fondu dans la foule.
Il vit dans le vent,
Joue de la basse et chante.
Il danse la salsa, aime des femmes.
Que donnerais-je pour
Être comme lui, pour une telle vie.
Mais je ne peux que regarder.
Être comme lui'
Vivre c'est simple
Et souvent difficile.
De longtemps je ne l'ai point vu.
J'allais moi-même de par le monde.
J'ai beaucoup vécu,
Puis j'ai appris qu'il allait mal
Qu'il se sentait seul
Qu'il avait épuisé toute joie
Que vivre était devenu un poids pour lui.
Il a fait un trou,
Cherché le bon crochet,
S'est acheté une corde
Et s'est pendu.
Vivre c'est simple
Et souvent difficile.
Un beau voyage
(Robert Zollitsch)
Un super mec, voilà ce que c'est. Un type, un vrai, qui fait des folies, qui en veut toujours plus et qui s'en donne les moyens. Il se dit : 'je vais faire un long voyage tout seul'. Arrivé dans un pays lointain, il cherche quelque chose à manger mais personne ne peut le comprendre. Alors il montre tout ce qu'il veut, l'argent n'est pas un problème, de toute façon tout est bon marché, mais la nourriture est trop grasse pour lui. Il se tient debout au bord de la route et se dit : 'quel coin génial, les gens sont drôles, on dirait des sauvages'. Voilà qu'arrive un cortège d'environ cinquante camions, transportant plein d'hommes en vert, des soldats. Dans le premier camion, quelqu'un se tient debout, au milieu. Il est attaché et porte une pancarte autour du cou sur laquelle sont inscrits plein de signes. Mais il n'y comprend rien du tout. Sur la pancarte est écrit un nom qu'on a biffé. Toute la ville doit le voir encore une fois défiler à travers les rues avant d'être exécuté. Dans le camion suivant, c'est la même chose, et ainsi de suite jusqu'à ce que tout le cortège soit passé. Il se tient là et regarde, puis il marche un peu plus loin car il ne comprend vraiment rien.
Plus tard, il se retrouve devant un 'magasin de tricot'. Une jeune fille est assise sur le seuil et tricote un vêtement multicolore. 'Entre !' dit-elle, 'nous avons une chambre derrière', mais il ne comprend rien et reste planté là, stupide. Il finit par entrer car ça ne coûte pas grand' chose. La prostituée avait la chaude-pisse, il l'a attrapée à son tour pendant qu'on exécutait les autres. Il rentre chez lui et se rend chez le médecin en pensant : 'sale pute !'. Mais à ses amis, il raconte des histoires folles. Au même moment, un nouveau cortège avec tous ces hommes en vert traverse une ville lointaine et d'autres hommes sont exécutés.
Le Festival de l'Imaginaire remercie M. Andreas Freudenberg et Verkstatt der Kulturen (Berlin).
Note préliminaire :
Pour réussir la recette qui suit, il est indispensable de s'assurer que tous les ingrédients qui la composent sont de première qualité, comme il est absolument impératif de respecter les dosages indiqués.
Les ingrédients et les dosages :
' deux tiers de chant de gorge du type tibétain bien touillé avec un tiers de diphonie mongole.
' Un regard sérieux, imperturbable.
' Une cithare des Alpes à 42 cordes.
' Un fond de Bobby Lapointe.
' Un accent bavarois très marqué.
' Une réminiscence de Bertolt Brecht.
' Une allure dégingandée.
' Plusieurs yodle.
' Un zeste de cabaret berlinois.
' Une maîtrise parfaite de la musique.
' Un gros paquet de poésie.
' Trois (ou quatre suivant le goût) clochettes tibétaines.
' Une bonne dose d'ironie.
' Beaucoup d'humour.
' Saupoudrer de tendresse.
' Et, au choix, quelques objets ordinaires à rendre musicaux.
Mode de préparation :
Mélanger doucement le tout, sans trop remuer de manière à éviter d'en faire un collage artificiel ; si le mélange est bien fait, et seulement alors, vous obtiendrez un "Robert Zollitsch". Vous obtiendrez une création originale aux racines multiples, une source nouvelle où s'abreuver est un moment de plaisir, d'enchantement.
Chérif Khaznadar
Robert Zollitsch
Dès sa plus jeune enfance, Robert Zollitsch apprend à jouer de la cithare bavaroise également appelée cithare des Alpes. Après avoir étudié la théorie musicale à Munich et à Berlin, il part en 1993 au conservatoire de musique de Shanghai pour s'initier à l'art de la cithare chinoise guqin. Après des séjours au Tibet et en Mongolie, Zollitsch entreprend un travail de fusion original, mariant le chant de gorge et le chant diphonique des hauts plateaux asiatiques à la musique bavaroise. En 2000, Robert Zollitsch remporte à Berlin la première place au concours Musica Vitale.
PROGRAMME
1. Zwielicht - Crépuscule
2. Pagadyrin
3. Krieg und Frieden - Guerre et paix
4. Waldbad - Bain en forêt
5. Jodler 7 - Jodler n°7
6. Sein wie er - Être comme lui
7. Nordsicht - Vue du nord
8. Die Freude - La joie
9. Zwiefacher Nr. 3 - Double n°3
10. A scheene Roas - Un beau voyage
11. Sandzeit - Le temps du sable
Guerre et paix
(Ludwig Zollitsch)
La guerre se développe
Lors de disputes acharnées
Animées du désir
D'avoir raison
Et de vaincre l'adversaire
Considéré avec arrogance
Comme un ennemi.
L'arrogance se développe
Par la richesse excessive
Que l'on a accumulée
Par des efforts démesurés.
La paix se fait cependant
Lorsque l'on s'efforce
D'être l'ami de son ennemi.
La joie
(Ludwig Zollitsch)
Joie que l'on ressent
Quand on a rendu l'ami
Joyeux, heureux
Ou encore
Quand on a affaibli l'adversaire
Et qu'on l'a vaincu,
Quand on savoure un bon repas
Ou une bonne boisson,
Quand on jouit de la paix
Quand en affaires et au jeu
L'on a réussi
Ou eu de la chance,
Et encore
Quand on s'extasie
Sur quelque chose de beau
Et qu'on plonge dans les yeux d'un ami.
Être comme lui
(Robert Zollitsch)
Vivre c'est simple
Et souvent difficile.
Être comme lui,
Un homme beau et libre.
Être comme lui
Ami de tous, fondu dans la foule.
Il vit dans le vent,
Joue de la basse et chante.
Il danse la salsa, aime des femmes.
Que donnerais-je pour
Être comme lui, pour une telle vie.
Mais je ne peux que regarder.
Être comme lui'
Vivre c'est simple
Et souvent difficile.
De longtemps je ne l'ai point vu.
J'allais moi-même de par le monde.
J'ai beaucoup vécu,
Puis j'ai appris qu'il allait mal
Qu'il se sentait seul
Qu'il avait épuisé toute joie
Que vivre était devenu un poids pour lui.
Il a fait un trou,
Cherché le bon crochet,
S'est acheté une corde
Et s'est pendu.
Vivre c'est simple
Et souvent difficile.
Un beau voyage
(Robert Zollitsch)
Un super mec, voilà ce que c'est. Un type, un vrai, qui fait des folies, qui en veut toujours plus et qui s'en donne les moyens. Il se dit : 'je vais faire un long voyage tout seul'. Arrivé dans un pays lointain, il cherche quelque chose à manger mais personne ne peut le comprendre. Alors il montre tout ce qu'il veut, l'argent n'est pas un problème, de toute façon tout est bon marché, mais la nourriture est trop grasse pour lui. Il se tient debout au bord de la route et se dit : 'quel coin génial, les gens sont drôles, on dirait des sauvages'. Voilà qu'arrive un cortège d'environ cinquante camions, transportant plein d'hommes en vert, des soldats. Dans le premier camion, quelqu'un se tient debout, au milieu. Il est attaché et porte une pancarte autour du cou sur laquelle sont inscrits plein de signes. Mais il n'y comprend rien du tout. Sur la pancarte est écrit un nom qu'on a biffé. Toute la ville doit le voir encore une fois défiler à travers les rues avant d'être exécuté. Dans le camion suivant, c'est la même chose, et ainsi de suite jusqu'à ce que tout le cortège soit passé. Il se tient là et regarde, puis il marche un peu plus loin car il ne comprend vraiment rien.
Plus tard, il se retrouve devant un 'magasin de tricot'. Une jeune fille est assise sur le seuil et tricote un vêtement multicolore. 'Entre !' dit-elle, 'nous avons une chambre derrière', mais il ne comprend rien et reste planté là, stupide. Il finit par entrer car ça ne coûte pas grand' chose. La prostituée avait la chaude-pisse, il l'a attrapée à son tour pendant qu'on exécutait les autres. Il rentre chez lui et se rend chez le médecin en pensant : 'sale pute !'. Mais à ses amis, il raconte des histoires folles. Au même moment, un nouveau cortège avec tous ces hommes en vert traverse une ville lointaine et d'autres hommes sont exécutés.
Le Festival de l'Imaginaire remercie M. Andreas Freudenberg et Verkstatt der Kulturen (Berlin).
Contributeurs
Origine géographique
Allemagne
Date (année)
2001
Cote MCM
MCM_2001_DE_S1
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Allemagne | 2001-03-18 | Photo numérique | |
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Allemagne | 2001-03-18 | Photo numérique |
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 5e Festival de l'Imaginaire |
2001 |