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Arménie. Andranik Aroustamian, virtuose arménien du Kamancheh. Spectacle

Collection

Type de document

Évènement

Titre

Arménie. Andranik Aroustamian, virtuose arménien du Kamancheh. Spectacle

Date

1983-05-09

Date de fin

1983-05-12

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

Lundi 9 mai 1983
Théâtre de la ville (Rennes)

Mardi 10 mai 1983
Maison de la culture (Rennes)

Jeudi 12 mai 1983
Vendredi 13 mai 1983
Théâtre de l'Alliance (Paris)

Le Kamancheh, instrument très ancien originaire de la Perse, ancêtre du violon, comportait trois cordes, jusqu'au XVIIIe siècle. La seconde corde est faite de deux fils tordus ensemble. Le son du Kamancheh se révèle doux et mélancolique et prend parfois des accents déchirants. Deux cent cinquante ans auparavant un fameux poète ? troubadour arménien, Sayat Novat accomplit un long périple en Europe occidentale en jouant du Kamancheh et en chantant ses poèmes en arménien et en géorgien. Beaucoup de poètes musiciens arméniens suivirent sa trace. C'est ainsi que Alexander Ohanessian (Sacha Oganezashveely) ajouta une quatrième corde à l'instrument qui devient aussitôt un instrument populaire. Aujourd'hui, les peuples caucasiens, arméniens, géorgiens et d'Azerbaïdjan considèrent le Kamancheh comme leur instrument national.
Le Kamancheh ou kiamani en Arménie comporte une caisse de résonance sphérique en bois de mûrier, dont la face antérieure est recouverte d'une membrane servant de table d'harmonie. Le joueur tient le manche cylindrique de l'instrument de la main gauche. Il place la pique d'appui entre ses genoux et maintient le kamancheh verticalement. Le chevalet se place en biais et sur la partie supérieure de la membrane. Les 4 cordes de l'instrument sont en laiton.

Andranik Aroustamian, comme certains joueurs, glisse un mouchoir de soie entre les cordes et la partie inférieure de la membrane pour adoucir les aigus. De la main droite, le joueur effleure les cordes grâce à un long archet souple, aux crins tendus par les doigts et tenu horizontalement. Les doigts de la main gauche touchent les cordes de côté avec l'ongle. Le son du Kamancheh, doux et nasillard, n'est pas très éloigné de celui du violon. Le jeu rets particulièrement difficile et les virtuoses de cet instrument se font maintenant rares.
On trouve cet instrument surtout en Iran, Azerbaïdjan, Ouzbékistan. En Irak et en Syrie, un instrument de la même famille prend le nom de "Joza" ("Joz", la noix) et reste l'apanage des Bédouins. Le "Kamançe", instrument de la musique classique turque s'allonge et présente une caisse plus étroite que le Kamancheh. Plusieurs peuples d'orient et de l'Asie du Sud-Est possèdent des instruments du même type qui portent des noms différents.

Andranik Aroustamian musicien arménien est né le 1 janvier 1918 à Kiskavotzk en Russie. Il reçoit sa première éducation musicale à Karkow. Il quitte l'Union Soviétique et se fixe en Iran, berceau de sa famille. Il devient le chef de l'Ensemble Philarmonique Arménien Yerevan. Il se présente ensuite à Bakou comme soliste, puis entre dans la section de musique orientale de l'ensemble Moiseyev. En Iran, il se fait apprécier comme un des maîtres de l'instrument. Il vit aujourd'hui à New York où il enseigne la musicologie.

Andranik Aroustamian présente une musique modale et microtonale où le subtil glissando, le vibrato-sanglot et l'ornementation extravagante caractérisent son interprétation. Basée sur des mélodies populaires ou classiques traditionnelles d'Arménie, d'Iran, d'Irak, d'Azerbaïdjan, sa musique semi-improvisée ("mugam", "maqam" arabe ou "Tchaharmezrab" persan) garde toujours un caractère très personnel où pourtant l'esprit de la culture des peuples évoqués se retrouve dans sa totalité.

Origine géographique

Arménie

Mots-clés

Date (année)

1983

Cote MCM

MCM_1983_AM_S1

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Titre Localisation Date Type
Saison 1983 1983