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France. Saute, Marquis ! Monologues de Georges Feydeau. Spectacle

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Évènement

Titre

France. Saute, Marquis ! Monologues de Georges Feydeau. Spectacle

Date

1993-12-02

Date de fin

1994-01-03

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Théâtre

Description de la pratique

Présenté au Rond-Point / Théâtre Renaud-Barrault
2 décembre 1992-3 janvier 1993
SAUTE, MARQUIS!
Monologues de Georges Feydeau
Conception et réalisation: Alain Françon et Gilles David

Avec
Gilles David

Myriam Desrumeaux (conseil artistique), Jacques Gabel (décor), Joël Hourbeigt (lumière), Vincent Panchen (régie générale), Zimuth (assistant à la mise en scène)

SOMMAIRE

J'ai mal aux dents
Les Réformes
Les Célèbres
Lapige (Extrait de La main passe, A.III, sc. VI)
Patte en l'air
Tour à Brown Séquard!
Le Potache
Un monsieur qui n'aime pas les monologues
Le Juré
L'homme économe
Le Chanteur (Extrait du Mouchoir)
It's me! (extrait du monologue d'Hubertin, La main passe, A.II sc.II)
La Mi-Carême


Les textes de ce sommaire renvoient aux monologues de Georges Feydeau de mêmes titres (à l'exception des intitulés Lapige et It's me!, extraits de La main passe, et Le Chanteur, extrait du monologue Le Mouchoir.)
L'édition consultée pour l'élaboration du spectacle est celle de Henry Gidel, Georges Feydeau, Théâtre complet, Classique Garnier, Bordas, Paris, 1988-1989, tome III (La Main passe), tome IV (monologues).


Georges Feydeau a été classé une fois pour toutes vaudevilliste -de génie, il est vrai ! mais le léger dédain de certains envers les poètes, le mepris affiché par d'autres pour les faiseurs de calembours, ou encore la critique que "les rêveurs feraient trop d'esprit" révèlent comme une trace d'envie devant qui sait jouer avec les lois asservissantes de la parole.
Alain Françon

Si l'on a très justement considéré Feydeau comme l'un des précurseurs du théâtre de l'absurde, il faut reconnaître que la lecture des monologues vient confirmer ce rapprochement. C'est bien à un monde en folie que se heurtent les héros de ces courtes scènes et c'est de cette confrontation même que surgit le comique un peu grinçant qui les imprègne. Cet absurde, ce délire, nous les retrouvons d'ailleurs dans les raisonnements de certains personnages. Ainsi dans ces réflexions du héros des Béformes que n'aurait pas désavouées un Pierre Dac ou un Raymond Devos : "Tenez ! le théâtre !" on dit toujours : "il n'y a plus d'auteurs!" eh bien ça n'est pas vrai ! la vérité c'est qu'il n'y a plus de pièces ! le reste importe peu : qu'on nous donne des pièces et l'on ne s'apercevra pas qu'il n'y a plus d'auteurs ! ou encore : "...si vous voulez une armée, avant tout il ne faut pas l'envoyer à la guerre parce que la guerre, ça la détruit !"
Henry Gide1


Des monologues ! a-t-on idée de cela ! Si j'étais la préfecture de police, je les défendrais ! C'est faux ! archi-faux ! Un homme raisonnable ne parle pas tout seul : il pense, et alors il ne parle pas ! C'est ce qui le distingue des fous qui parlent et qui ne pensent pas. Admettre le monologue, c'est rabaisser l'humanité ! On devrait le défendre ! cela me rend malade !
Moi, je n'admets le monologue ... qu'à plusieurs, parce qu'alors ce n'est plus un monologue ! Ce sont des gens qui se parlent et nous qui les écoutons, dans la salle, nous sommes comme des indiscrets ; mais ils ne s'occupent pas de nous. Tandis que celui qui vient nous débiter un monologue... De quel droit ? Qui est-ce qui lui demande quelque chose ? Enfin, c'est comme si je venais vous en dire un, moi ! Hein ! qu'est-ce que vous diriez ? C'est faux, archi-faux, n'est-ce pas ? Eh bien ! nous sommes du même avis (...)
Tenez ! Ma femme !... elle est bien bonne !... pas ma femme : l'aventure. Elle était dans sa chambre, un soir, étendue sur son divan. Je rentre doucement ; elle parlait toute seule, elle disait des bêtises : "Auguste !... viens !... n'aie pas peur, l'autre est sorti ! tu n'as rien à craindre...'" Auguste ! je vous demande un peu ! Et je m'appelle Ernest. Elle faisait du monologue ! mais je n'ai pas pu lui en vouloir : c'est inconscient... Elle dormait !
Enfin, celui-là je le comprends, mais les autres... c'est faux, archi-faux. Ah ! Si jamais je venais comme cela, à propos de rien, vous raconter mes petites affaires. Je voudrais que chacun de vous se levât et me criât : "Allez vous-en ! allez vous-en!" (...)
Georges Feydeau
Extrait de Un monsieur qui n'aime pas les monologues, 1882

L'artiste de music-hall
Il parle de lui - du monde - des autres...
Les visages de la bêtise défilent.
Le miroir est tendu - l'image nue apparaît
Le clown enlève son masque
Et l'on frissonne...
Gilles David.
Dessin de la main de Kafka.

Gilles David
Après avoir suivi à Paris des cours à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre, il poursuit ses études au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris (Classes de Pierre Vial, Michel Bouquet et Michel Bernardi).
Au théâtre, il a joué notamment avec :
Christian Colin : Othello de Shakespeare.
Jean-Pierre Miquel : Les Justes d'Albert Camus.
Maurice Benichou : Les Trois Soeurs de Anton Tchékov
Pierre Vial : Le Festin du cannibale de H. Dannon
Antoine Vitez : Lucrèce Borgia de Victor Hugo ; Le Soulier de satin de Paul Claudel ; Un transport amoureux de R. Lepoutre.
Alain Françon : La dame de chez Maxim de Georges Feydeau ; La Vie parisienne de Jacques Offenbach ; Saute, Marquis ! monologues de Georges Feydeau.

Il a tourné pour la télévision, notamment avec Nina Companez (La grande Cabriole) et José Giovanni (L'Irlandaise).

Alain Françon
Il y a eu Saint-Etienne, puis Annecy et le Théâtre Eclaté, Lyon et le Centre Dramatique National au Théâtre du Huitième. Annecy et Chambéry aujourd'hui avec le Centre Dramatique National de Savoie Annecy-Chambéry-Rhône-Alpes.
Des lieux mais aussi des rencontres marquent l'itinéraire d'Alain Françon : celles de Christiane Cohendy, Evelyne Didi, Alexandre Guini, André Marcon avec qui il fonde le Théâtre Eclaté en 1971 - un théâtre de création collective, de l'intervention directe.
1972 sera une date charnière : il met en scène L'Exception et la Règle de Brecht.
Parmi ses mises en scène récentes :
Les Travaux et les Jours de Michel Yinaver (1980)
La Double Inconstance de Marivaux (1981)
Long voyage vers la nuit d'Eugène O'Neill (1984)
Noises d'Enzo Cormann (1984)
Ses souvenirs d'après Herculine Abel Barbin (1985)
Je songe au vieux soleil d'après William Faulkner (1985)
Le Menteur de Corneille (1986)
Les Voisins de Michel Vinaver (1986)
Hedda Gabler de Henrik Ibsen (1990)
Tir et Lir de Marie Redonnet (1988)
La Dame de chez Maxim de Feydeau pour laquelle Dominique Valadié a obtenu le Molière de la meilleure interprétation féminine, (1990)
Britannicus de Jean Racine (1991)
La Vie parisienne de Jacques Offenbach (1991)
Saute, Marquis ! monologues de Georges Feydeau (1992)
La Compagnie des hommes, d'Edward Bond (1992)

Textes

Mise en scène

Origine géographique

France

Mots-clés

Date (année)

1993

Cote MCM

MCM_1993_FR_S6

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Titre Localisation Date Type
France. Saute, Marquis ! Monologues de Georges Feydeau. Affiche France 1993-12-02 Affiche
Titre Localisation Date Type
Saison 1993 1993