Russie, Volga. Chants et musiques des Mordves, Bachkirs, Tchouvaches et Mariis. Spectacle
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Évènement
Titre
Russie, Volga. Chants et musiques des Mordves, Bachkirs, Tchouvaches et Mariis. Spectacle
Sous-titre
en collaboration avec le Centre de Méthodologie et des Arts Traditionnels Krupskaïa de Moscou
Date
1991-06-11
Date de fin
1991-06-14
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Musique
Description de la pratique
11-14 juin 1991
Routes de la Soie
Les très nombreux courants de population et migrations qui ont sillonné cette vaste région située à l'Ouest de l'Oural ont contribué à créer des essaims de peuplement très diversifiés dont certains sont très anciens.
La plupart des groupes ethniques vivant dans la Volga appartiennent à la branche finno-ougrienne : les Mariis ou Cheremisses, les Udmurts, les Mordves. D'autres populations à la famille ouralo-altaïque : les Tchouvaches, les Bachkirs, les Tatars et parlent des langues turques.
Les grands marchés de la soie des rives de la Volga étaient Belar, Kosma-Diemansk, Kazan, Samara (aujourd'hui Kuibychev), Kokchaïsk (aujourd'hui Yoskar-Ola, capitale de la république des Mariis), Nijni-Novgorod, Tula, Torjok, Moscou. Des villages, des rivières, des collines portent des noms qui indiquent en langues vernaculaires que la soie représentait la principale source d'activité de la région jusqu'à la fin du XVIe siècle : "Colline de la Soie", "Place de la Soie", "Rivière de Soie", "Porte de la Soie" etc...
Les Mordves
Evalués à environ 1.250.000 lors du recensement de 1970, la présence des Mordves dans la boucle de la Volga au sud-ouest de Kazan est attesté depuis le VIe siècle de notre ère. A bien des égards leur mode de vie traditionnel est comparable à celui de la paysannerie russe. Leur économie met l'accent sur le travail communautaire. Après une islamisation très superficielle au IVe siècle sous l'influence du Khanut de Kazan, les Mordves se convertissent massivement au christianisme orthodoxe vers le XVe siècle ainsi que pendant les deux siècles qui suivent. Néanmoins les cultes préchrétiens se sont conservés et transparaissent encore aujourd'hui dans le répertoire musical : la Mère de la Forêt (Vir-Ava), la Mère de l'Eau (Ved-Ava), la Mère du Vent (Varma-Ava), le Père de la Forêt
(Vir-Atia), le Père de la Terre (Mod-Ath). Ces divinitbs mâles et femelles sont tout à la fois bienveillantes et malfaisantes; on se les attache en organisant des fêtes en forêt ou dans les champs, près des rivèkres et dans les maisons. Sous l'influence des religions monothéistes, judaïsme, islam, christianisme, la croyance en un seul dieu s'impose, Nichke-Paz ou Vere-Paz, le Dieu Supérieur.
La particularité vocale des Mordves réside - entre autre chose - dans le volume de leur voix. Un voyageur russe du XIXe siècle disait qu'il pouvait entendre chanter un Mordve alors qu'il se trouvait quatre kilomètres de son village.
Les Mordves exécutent des polyvocalités à deux ou trois voix, généralement introduites par un soliste. Ils utilisent aussi des percussions, sortes de sistres rudimentaires, ou ensemble de grelots fixés sur des branches qui révèlent l'origine agraire des danses et des musiques qui les accompagnent.
Les Tchouvaches
Localisés dans la boucle de la Volga, entre la Mordovie et la ville de Kazan, les Tchouvaches forment aujourd'hui un groupe assez restreint de 1.500.000 personnes vivant principalement de l'agriculture. La tradition orale reste encore très développée et la musique demeure une partie importante des fêtes familiales et des événements sociaux. Les Tchouvaches ont toujours été en contact étroit avec les Tatars d'un côté
(Ouralo-altaïques musulmans) et les Mariis (Finno-ougrienss animistes christianisés) de l'autre. Ces influences se retrouvent dans leur musique ; ce qui ne veut pas dire que la musique tchouvache ne possède pas son originalité et ses traits spécifiques. Elle a retenu beaucoup d'é1éments authentiques très anciens, ainsi que des composants rythmiques et des lignes mélodiques originales.
Les Mariis des plaines
Connus dès le Xe siècle sous le nom de Chérémisses les Mariis se nomment eux-mêmes Mar, Mari ou Marii, mar signifiant "homme". Si la majorité d'entre eux constituent la moitié de la population de la République des Mariis (300.000 ha sur 600.000), on en trouve également en Bachkirie, en Tchouvachie et en Tatarie. Il est d'usage de diviser les Mariis en trois groupes : les Mariis des forêts (Kojla-Marii), les Mariis de la plaine (Olyk-Marii) et les Mariis de la montagne (Kouyk-Marii), chacun de ces groupes parle une variante dialectale de la langue marii, branche occidentale des langues finno-ougriennes.
A l'origine ramasseurs, cueilleurs (pêche, miel), ils sont aujourd'hui cultivateurs. On peut considérer les Mariis comme des populations indigènes qui auraient subi de nombreuses influences culturelles des Khazares, des Bulgares et des Mongols de la Horde d'Or. Ce n'est qu'après la chute du Khanat tatar de Kazan en 1552 qu'ils passent dans leur totalité sous le contrôle de l'état russe. Leur christianisation commence vers le XVIe siècle et prend une ampleur sans précédent au XVIIIe siècle. Pourtant, de même que les Mordves ils ont longtemps conservé les traces de religions préchrétiennes attachées à la terre et fondées sur le culte des quatorze déesses; on remarque également une influence de l'islam qui se manifeste notamment dans le repos du vendredi. Leur vie familiale révèlle l'égalité des hommes et des femmes, celles-ci exécutant les mêmes travaux que les hommes et prenant la place du chef de famille après son décès ; selon les chercheurs il s'agirait là d'une survivance d'un système matriarcal archaïque
Si l'inspiration des Mariis est très peu épique, elle oriente la musique vers les chants lyriques, les ballades, les chants de mariage et de fêtes
Les Bachkirs
Située très à l'Est par rapport aux peuples de la Volga, la République de Bachkirie s'appuie sur les contreforts de l'Oural. Peuplée de quelque 4.000.000 d'habitants, la Bachkirie ne compte en fait qu'un quart de Bachkirs, la majorité de la population étant composée des descendants de Russes venus s'y installer dès le XVIe siècle. Avec le peuple bachkir se fait sentir le délicat passage entre l'Europe et l'Asie. Les Bachkirs sont musulmans et peu influencés dans leurs traditions par les peuples christianisés
Leur musique révèle plusieurs caractères asiatiques : le uzlau ou chant diphonique qui n'est malheureusement presque plus pratiqué aujourd'hui, et le jeu de la flûte oblique huray exécuté sur la base d'un bourdon vocal.
PROGRAMME
MORDVES ERZIA du village de Chindyanovo
-Air traditionnel exécuté sur un chalumeau nude.
-Chant de la quenouille, chant rituel de mariage et de fêtes calendaires (la quenouille symbolise l'habileté de la jeune épouse dans ses travaux domestiques).
-3 chants de mariage : pleurs de la mariée, chant de la première journée, chant de voeux aux mariés de la première soirée.
-2 mélodie de bergers à deux flûtes à bandeau veshköna.
-Kolada, chant de voeu exécuté à l'occasion de Noël, de maison en maison par les meilleurs musiciens du village en échange de cadeaux.
-Chant lyrique "Le Destin d'une femme".
-Chant inspiré de la légende du prince Tyushtya.
-Chant de ronde "Jeunes gens et jeunes filles partent pour le marché"
TCHOUVACHE DE LA PLAINE
Chanson lyrique "Le chant du rossignol"
Chanson lyrique "Chant de la fiancée"
par Irina Smirnova
TCHOUVACHES DE LA MONTAGNE de la région de Samara (RSFSR)
-Veillée d'automne après la récolte
-Chant lent, plainte sur la condition misérable du peuple tchouvache.
-Chant lyrique célébrant l'amitié "Le partage du bol de noisettes".
-Chant à danser "La cueillette des noix".
-Ronde.
-Danse chantée.
BACHKIRIE
-Plasavay, mélodie de chant à danser jouée à la flûte oblique kuray.
-Mélodie de chant long jouée à la flûte oblique kuruy.
-Solo de guimbarde kumoz.
-Eloge de l'Oural, mélodie jouée à la flûte oblique kuray.
par Muhammad Osmanovitch Tulebaïev
MARIS DES PLAINES du village de Morkin
-Appel de berger sur la trompe en écorce kütüche-puch
-Danse accompagnée à la cornemuse en vessie de boeuf shüvr et au tambour tümr.
-Chant lyrique "Le verger de pommiers"
-Chant lyrique "Chantons aussi bien que le coucou"
-Chant lyrique d'éloge au village de Morkin et à la rivière qui le traverse.
-Chant de mariage
-Chant accompagné au chalumeau olomshüvr.
-Chant accompagné à la flûte à bandeau.
-Chant accompagné à l'ocarina shyaldash.
-Chant accompagné à la cornemuse shüvr.
-Chant à danser.
-Chant satirique "Allons nous promener..."
-Chant de mariage
avec le soutien du Ministère de la Culture, de la Communication et des Grands Travaux, de la Mairie de Paris l'Association Française d'Action Artistique, l'E.E.A.C., le Conseil International de la Musique (UNESCO).
Routes de la Soie
Les très nombreux courants de population et migrations qui ont sillonné cette vaste région située à l'Ouest de l'Oural ont contribué à créer des essaims de peuplement très diversifiés dont certains sont très anciens.
La plupart des groupes ethniques vivant dans la Volga appartiennent à la branche finno-ougrienne : les Mariis ou Cheremisses, les Udmurts, les Mordves. D'autres populations à la famille ouralo-altaïque : les Tchouvaches, les Bachkirs, les Tatars et parlent des langues turques.
Les grands marchés de la soie des rives de la Volga étaient Belar, Kosma-Diemansk, Kazan, Samara (aujourd'hui Kuibychev), Kokchaïsk (aujourd'hui Yoskar-Ola, capitale de la république des Mariis), Nijni-Novgorod, Tula, Torjok, Moscou. Des villages, des rivières, des collines portent des noms qui indiquent en langues vernaculaires que la soie représentait la principale source d'activité de la région jusqu'à la fin du XVIe siècle : "Colline de la Soie", "Place de la Soie", "Rivière de Soie", "Porte de la Soie" etc...
Les Mordves
Evalués à environ 1.250.000 lors du recensement de 1970, la présence des Mordves dans la boucle de la Volga au sud-ouest de Kazan est attesté depuis le VIe siècle de notre ère. A bien des égards leur mode de vie traditionnel est comparable à celui de la paysannerie russe. Leur économie met l'accent sur le travail communautaire. Après une islamisation très superficielle au IVe siècle sous l'influence du Khanut de Kazan, les Mordves se convertissent massivement au christianisme orthodoxe vers le XVe siècle ainsi que pendant les deux siècles qui suivent. Néanmoins les cultes préchrétiens se sont conservés et transparaissent encore aujourd'hui dans le répertoire musical : la Mère de la Forêt (Vir-Ava), la Mère de l'Eau (Ved-Ava), la Mère du Vent (Varma-Ava), le Père de la Forêt
(Vir-Atia), le Père de la Terre (Mod-Ath). Ces divinitbs mâles et femelles sont tout à la fois bienveillantes et malfaisantes; on se les attache en organisant des fêtes en forêt ou dans les champs, près des rivèkres et dans les maisons. Sous l'influence des religions monothéistes, judaïsme, islam, christianisme, la croyance en un seul dieu s'impose, Nichke-Paz ou Vere-Paz, le Dieu Supérieur.
La particularité vocale des Mordves réside - entre autre chose - dans le volume de leur voix. Un voyageur russe du XIXe siècle disait qu'il pouvait entendre chanter un Mordve alors qu'il se trouvait quatre kilomètres de son village.
Les Mordves exécutent des polyvocalités à deux ou trois voix, généralement introduites par un soliste. Ils utilisent aussi des percussions, sortes de sistres rudimentaires, ou ensemble de grelots fixés sur des branches qui révèlent l'origine agraire des danses et des musiques qui les accompagnent.
Les Tchouvaches
Localisés dans la boucle de la Volga, entre la Mordovie et la ville de Kazan, les Tchouvaches forment aujourd'hui un groupe assez restreint de 1.500.000 personnes vivant principalement de l'agriculture. La tradition orale reste encore très développée et la musique demeure une partie importante des fêtes familiales et des événements sociaux. Les Tchouvaches ont toujours été en contact étroit avec les Tatars d'un côté
(Ouralo-altaïques musulmans) et les Mariis (Finno-ougrienss animistes christianisés) de l'autre. Ces influences se retrouvent dans leur musique ; ce qui ne veut pas dire que la musique tchouvache ne possède pas son originalité et ses traits spécifiques. Elle a retenu beaucoup d'é1éments authentiques très anciens, ainsi que des composants rythmiques et des lignes mélodiques originales.
Les Mariis des plaines
Connus dès le Xe siècle sous le nom de Chérémisses les Mariis se nomment eux-mêmes Mar, Mari ou Marii, mar signifiant "homme". Si la majorité d'entre eux constituent la moitié de la population de la République des Mariis (300.000 ha sur 600.000), on en trouve également en Bachkirie, en Tchouvachie et en Tatarie. Il est d'usage de diviser les Mariis en trois groupes : les Mariis des forêts (Kojla-Marii), les Mariis de la plaine (Olyk-Marii) et les Mariis de la montagne (Kouyk-Marii), chacun de ces groupes parle une variante dialectale de la langue marii, branche occidentale des langues finno-ougriennes.
A l'origine ramasseurs, cueilleurs (pêche, miel), ils sont aujourd'hui cultivateurs. On peut considérer les Mariis comme des populations indigènes qui auraient subi de nombreuses influences culturelles des Khazares, des Bulgares et des Mongols de la Horde d'Or. Ce n'est qu'après la chute du Khanat tatar de Kazan en 1552 qu'ils passent dans leur totalité sous le contrôle de l'état russe. Leur christianisation commence vers le XVIe siècle et prend une ampleur sans précédent au XVIIIe siècle. Pourtant, de même que les Mordves ils ont longtemps conservé les traces de religions préchrétiennes attachées à la terre et fondées sur le culte des quatorze déesses; on remarque également une influence de l'islam qui se manifeste notamment dans le repos du vendredi. Leur vie familiale révèlle l'égalité des hommes et des femmes, celles-ci exécutant les mêmes travaux que les hommes et prenant la place du chef de famille après son décès ; selon les chercheurs il s'agirait là d'une survivance d'un système matriarcal archaïque
Si l'inspiration des Mariis est très peu épique, elle oriente la musique vers les chants lyriques, les ballades, les chants de mariage et de fêtes
Les Bachkirs
Située très à l'Est par rapport aux peuples de la Volga, la République de Bachkirie s'appuie sur les contreforts de l'Oural. Peuplée de quelque 4.000.000 d'habitants, la Bachkirie ne compte en fait qu'un quart de Bachkirs, la majorité de la population étant composée des descendants de Russes venus s'y installer dès le XVIe siècle. Avec le peuple bachkir se fait sentir le délicat passage entre l'Europe et l'Asie. Les Bachkirs sont musulmans et peu influencés dans leurs traditions par les peuples christianisés
Leur musique révèle plusieurs caractères asiatiques : le uzlau ou chant diphonique qui n'est malheureusement presque plus pratiqué aujourd'hui, et le jeu de la flûte oblique huray exécuté sur la base d'un bourdon vocal.
PROGRAMME
MORDVES ERZIA du village de Chindyanovo
-Air traditionnel exécuté sur un chalumeau nude.
-Chant de la quenouille, chant rituel de mariage et de fêtes calendaires (la quenouille symbolise l'habileté de la jeune épouse dans ses travaux domestiques).
-3 chants de mariage : pleurs de la mariée, chant de la première journée, chant de voeux aux mariés de la première soirée.
-2 mélodie de bergers à deux flûtes à bandeau veshköna.
-Kolada, chant de voeu exécuté à l'occasion de Noël, de maison en maison par les meilleurs musiciens du village en échange de cadeaux.
-Chant lyrique "Le Destin d'une femme".
-Chant inspiré de la légende du prince Tyushtya.
-Chant de ronde "Jeunes gens et jeunes filles partent pour le marché"
TCHOUVACHE DE LA PLAINE
Chanson lyrique "Le chant du rossignol"
Chanson lyrique "Chant de la fiancée"
par Irina Smirnova
TCHOUVACHES DE LA MONTAGNE de la région de Samara (RSFSR)
-Veillée d'automne après la récolte
-Chant lent, plainte sur la condition misérable du peuple tchouvache.
-Chant lyrique célébrant l'amitié "Le partage du bol de noisettes".
-Chant à danser "La cueillette des noix".
-Ronde.
-Danse chantée.
BACHKIRIE
-Plasavay, mélodie de chant à danser jouée à la flûte oblique kuray.
-Mélodie de chant long jouée à la flûte oblique kuruy.
-Solo de guimbarde kumoz.
-Eloge de l'Oural, mélodie jouée à la flûte oblique kuray.
par Muhammad Osmanovitch Tulebaïev
MARIS DES PLAINES du village de Morkin
-Appel de berger sur la trompe en écorce kütüche-puch
-Danse accompagnée à la cornemuse en vessie de boeuf shüvr et au tambour tümr.
-Chant lyrique "Le verger de pommiers"
-Chant lyrique "Chantons aussi bien que le coucou"
-Chant lyrique d'éloge au village de Morkin et à la rivière qui le traverse.
-Chant de mariage
-Chant accompagné au chalumeau olomshüvr.
-Chant accompagné à la flûte à bandeau.
-Chant accompagné à l'ocarina shyaldash.
-Chant accompagné à la cornemuse shüvr.
-Chant à danser.
-Chant satirique "Allons nous promener..."
-Chant de mariage
avec le soutien du Ministère de la Culture, de la Communication et des Grands Travaux, de la Mairie de Paris l'Association Française d'Action Artistique, l'E.E.A.C., le Conseil International de la Musique (UNESCO).
Contributeurs
Origine géographique
Russie
Mots-clés
Date (année)
1991
Cote MCM
MCM_1991_RU_S1
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Titre | Localisation | Date | Type | |
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Russie | 1991-06-11 | Photo numérique | |
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Russie | 1991-06-11 | Photo numérique | |
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Russie | 1991-06-11 | Photo numérique | |
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Russie | 1991-06-11 | Photo numérique |
Titre | Localisation | Date | Type | |
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Saison 1991 | 1991 |