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Islande. Syn - Vision. Photographie et 'uvres vidéo d'Islande. Exposition

Collection

Type de document

Évènement

Titre

Islande. Syn - Vision. Photographie et 'uvres vidéo d'Islande. Exposition

Sous-titre

Exposition à la Maison européenne de la photographie

Date

2004-10-09

Date de fin

2004-10-10

Direction artistique

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Exposition

Description de la pratique

9-10 octobre 2004
Quand on évoque l'Islande à un Européen du continent, il pense plus spontanément aux volcans et aux glaciers qu'à l'art et à la photographie. En effet, on associe beaucoup plus facilement l'Islande à la beauté de ses paysages qu'à la vitalité de sa scène artistique. Mais peut-être cela est-il en train de changer ? Les arts et la musique islandais sont de plus en plus renommés à l'étranger'
Il nous faut ici reconnaître que les artistes photographes islandais ne sont pas légion, mais comment pourrait-il en être autrement avec une population totale de moins de 300 000 personnes ?! Pourtant les oeuvres produites sont nombreuses et le spectre des sujets abordés par les photographes islandais est étonnant de diversité.
Tout commence avec la nature et les paysages. Une faible population répartie sur un vaste territoire très varié géographiquement. L'Islande possède quelques bons photographes paysagistes qui travaillent autant le noir et blanc que la couleur. Parmi les plus notables, citons Páll Stefánsson et Sigurgeir Sigurjónsson. Tous deux sont auteurs de plusieurs ouvrages sur la nature islandaise. Ils ont chacun réussi à développer un style personnel, formel et lyrique à la fois, avec un sens aigu de la composition et des couleurs.
D'autres artistes proposent une autre approche de la photographie de paysage, en cherchant à mettre en valeur un élément particulier du site naturel ou en s'attachant aux signes de la présence de l'homme. Ainsi la série de Spessi sur les stations d'essence en Islande, ou encore le travail d'Orri Jónsson qui immortalise, avec une acuité lumineuse, la beauté formelle d'un monde rural en voie de disparition'
Ragnar Axelsson, le photojournaliste le plus célèbre d'Islande, témoigne depuis deux décennies de la disparition des styles de vie des fermiers, des chasseurs et des pêcheurs de l'Atlantique nord. Ses photos en noir et blanc, lyriques, dépeignent les dures conditions de vie de ces hommes quotidiennement confrontés à la violence des éléments naturels. Au contraire le travail de Hrafnkell Sigurdsson montre comment l'oeuvre de l'homme peut s'intégrer à la nature, qu'il s'agisse de tentes sur des glaciers, de certaines maisons de Reykjavik ou des petites montagnes de neige sur les bords des rues enfin dégagées'
Einar Falur Ingólfsson, iconographe, est commissaire de l'exposition de photos

L'art vidéo islandais est à la fois "vieux" et jeune, car l'une des pionnières de l'histoire de la vidéo, Steina Vasulka, entama son travail expérimental à New York à la fin des années soixante. Depuis quelques années, la jeune génération d'artistes islandais s'est appropriée cette forme d'expression, avec la vigueur et la créativité qui caractérisent la scène artistique actuelle.
La sélection ici présentée, d'une durée de 60 minutes environ, rassemble six artistes nés entre 1929 et 1980. Aussi différents qu'ils puissent paraître, ils ont pour point commun la musique ou le rythme car, parallèlement à la vidéo, ils sont musiciens, compositeurs, créateurs d'installations sonores ou de performances vocales. Il en résulte des images rythmées, fortes et captivantes.
Steina Vasulka, cofondatrice du centre expérimental The Kitchen à New York explore, depuis la fin des années soixante, les possibilités de la vidéo et figure parmi les précurseurs dans ce domaine. Steina Vasulka présente ici une vidéo récente où la nature islandaise est montrée dans des séquences lyriques et rythmées. Après avoir fait de la sculpture conceptuelle, Magnús Pálsson réalise depuis 1986 des vidéos où se mêlent l'image, la performance et la parole. Son oeuvre Disque d'embrayage (1999) met en scène l'artiste récitant des textes entrecoupés de silences et de "tremblements de terre".
Finnbogi Pétursson réalise des installations dans lesquelles le son et les ondes sonores servent de matière principale, à l'intérieur de sculptures ou de constructions poétiques et minimalistes. Dans Ode (1992), Finnbogi Pétursson travaille avec des images de la nature dont l'agencement crée une oeuvre rythmique. Parallèlement à la photographie Bjargey Ólafsdóttir réalise des court-métrages, fait des performances, compose de la musique et organise des ateliers de DJ. Sa vidéo Jean (1999-2000) fait référence à Jean-Luc Godard tout en utilisant un traitement graphique et rythmique de l'image. Egill Sæbjörnsson utilise la photographie et la vidéo dans des installations accompagnées de performances. Egalement musicien, il franchit délibérément les frontières entre les différentes disciplines artistiques. Dans sa vidéo Dance III (1998), Egill Sæbjörnsson montre des séquences d'une danse saccadée exécutée par lui-même tout en jouant de la batterie en live. Gudny´ Rúnarsdóttir s'est surtout consacrée à la vidéo, explorant les liens entre son et image. Dans sa vidéo Présence de 2003, elle filme des pêcheurs islandais dans leur pause café, où leurs déplacements créent une oeuvre sonore dans laquelle chaque personnage a sa sonorité.
Ásdis Olafsdottir est historienne d'art. Elle est commissaire de l'exposition de vidéos.

Maison européenne de la photographie 5-7 rue de Fourcy. 75004 Paris.

Origine géographique

Islande

Mots-clés

Date (année)

2004

Cote MCM

MCM_2004_IS_E8

Contributeur