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Brésil. Dona Inah, la reine du samba de Sao Paulo. Spectacle

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Évènement

Titre

Brésil. Dona Inah, la reine du samba de Sao Paulo. Spectacle

Date

2005-03-24

Date de fin

2005-03-26

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

24 au 26 mars 2005 à 20h30
dans le cadre de BRÉSIL-BRÉSILS (année du Brésil en France)

Zé Barbeiro guitare à 7 cordes et arrangements
José Carlos Cipriano guitare
Marco Bailao guitare
Cassia Maria percussions
Heron Coelho direction et répertoire

Dona Inah est une chanteuse de la nuit qui a tout appris dans les bars de Sao Paulo. À 13 ans, elle est déjà la mascotte de la petite ville où elle est née. Pendant les années 70, Dona Inah se consacre à la recherche musicale autour du samba et participe à des émissions musicales sur des chaînes brésiliennes.
Ce n'est qu'en 2002 que son talent est véritablement reconnu, suite à son hommage à la grande chanteuse de partido-alto Clementina de Jesus (1902-1987). L'album de Dona Inah Divino Samba Meu rassemble des compositions de grands sambistes dont Nelson Cavaquinho, Ary Barroso, Noel Rosa et même des inédits de Cartola et Herminio Bello. On découvre aussi des refrains brefs et légers de sa composition, caractéristiques des vieux sambas improvisés et pleins d'humour. Les professionnels des musiques latines considèrent que cette "vieille dame" qui fêtera ses 70 ans en 2005, apporte un souffle nouveau à la musique brésilienne.
Ces concerts sont les premiers qu'elle donne en dehors du Brésil.
"Samba" est un terme masculin au Brésil. Le mot dérive probablement du quimbundo, dialecte afro-bahianais d'origine bantoue, où semba désigne le "coup de nombril" (ou de ventre) par lequel un danseur soliste dans une ronde choisit celui qui va lui succéder.
Le samba est né au tournant du XXe siècle sous la forme de couplets et de refrains accompagnés par les battements de mains et les ensembles de percussion (batuque) qui constituaient alors l'essentiel des musiques de divertissement et de danse des classes populaires et afro-brésiliennes.
Largement ' et abusivement ' identifié à toute la musique brésilienne, le samba est un terme générique qui regroupe de multiples genres musicaux :
-Le samba de partido-alto, né au début du XXe siècle, combine d'anciennes formes musicales bahianaises avec la danse et la percussion batuque. De partido-alto signifie littéralement "de haut niveau", car il n'était pratiqué que par les vrais connaisseurs du genre mais aussi de toute la culture qui y était associée. Il se compose de longs couplets entrecoupés de refrains. Dans les années 40, il intègre les écoles de samba et met l'accent, plus que sur la danse, sur l'improvisation poétique et vocale individuelle.
-Le samba de roda, originaire de Bahia, associe la danse et le batuque de la communauté dite Angola à l'art de la capoeira (danse et art martial) dont il reprend l'instrument emblématique : l'arc musical berimbau.
-Le samba raiado importé à Rio par les femmes bahianaises au début du XXe siècle, est une variante du samba de roda, accompagné de battements de mains et des stridulations des couteaux râclés sur le bord des assiettes.
-Le samba carnavalesco composé pour le Carnaval. Les groupes de quartier (blocos) s'organisèrent bientôt en "écoles de samba" se succédant pendant le défilé.
-Le samba de breque né dans les années 30, doit son nom aux interruptions (breaks) pendant lesquelles les chanteurs se livrent à des commentaires humoristiques.
-Le samba-cançao, apparu dans les années 20, de rythme assez lent où l'on privilégie la mélodie et les thèmes romantiques voire sentimentaux.
-Le samba-choro inspiré par le choro, musique de chambre instrumentale qui était l'apanage des classes blanches et aisées au XIXe siècle.
-Le samba de gafieira, généralement instrumental, était joué dans les années 40 par les orchestres de salons de danse (gafieiras) ; les arrangements orchestraux à base de cuivres dénotaient une forte influence de la musique commerciale nord-américaine de l'époque.
-Le samba-exaltaçao, créé par Ary Barroso (1903-1964) et dont les arrangements symphoniques exaltaient la thématique patriotique et nationaliste.
-Le samba de morro au rythme vif. Accompagné par les tambourins pandeiro et tamborim, la timbale cuica, et le grand tambour à deux peaux surdo, il fut créé et diffusé dans le Rio des années 30 par les compositeurs qui participaient aux rondes de samba d'Estacio.
-Le samba-enredo créé à partir des années 30 par les compositeurs des écoles de samba de Rio de Janeiro, et dont le texte résume le thème choisi par l'école pour sa représentation lors du défilé. Au début, les sambas-enredos étaient uniquement chantés lors du défilé des écoles de samba sur la fameuse Praça Onze à Rio ; à partir des années 40, les chanteurs professionnels s'y sont intéressés à leur tour.
-Le samba de quadra ou samba de terreiro, composé par les compositeurs des écoles de samba, pour animer les lieux de répétition (les quadra) des sambistes, en dehors de la période de préparation du carnaval.
Emblème de la communauté afro-brésilienne, le samba à Sao Paulo a été également adopté par les caboclos (métis d'indien et de blanc). Les intruments principaux sont les viola (guitares à cinq cordes ou doubles cordes) et les tambourins adufe et pandeiros.
d'après Marcos Antonio MARCONDES
Enciclopédia da Música Brasileira
Sao Paulo, Art Editora, 2000.

PROGRAMME
Evocaçao (Cassia Maria)
Cangoma me chamou (traditionnel)
Bate Canela (traditionnel)
Na linha do mar (Paulinho da Viola)
Peixeira Catita (traditionnel)
Alegria de Carreiro (traditionnel)
Ensaboa (Cartola)
Quem te ensinou a nadar (traditionnel)
Marinheiro so (traditionnel)
Abaluaiê (Waldemar Henrique)
Minha Festa (Nelson Cavaquinho and Guilherme de Brito)
Alegria (Cartola)
Valsa (Zé Barbeiro and Clima)
Prelúdio n°1 pour guitare (Heitor Villa-Lobos)
Seresta n.5 - Modinha (Heitor Villa-Lobos)
O mundo é um moinho (Cartola)
Los hermanos (Violeta Parra)
Sabia da Mata (Mauricio Tapajos e Joaquim Cardozo)
Ladrao que entra na casa de Pobre (Jorge Costa)
Mulata Assanhada (Ataulfo Alves)
Se acaso você chegasse (Lupicinio Rodrigues)
Amélia (Mario Lago e Ataulfo Alves)
Divino Samba Meu (Heron Coelho)
A voz do morro (Zé Keti)

Contributeurs

Origine géographique

Brésil

Mots-clés

Date (année)

2005

Cote MCM

MCM_2005_BR_S1

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Brésil. Dona Inah. Photos Brésil 2005-03-24 Photo numérique
Brésil. Dona Inah, la reine du samba de Sao Paulo. Vidéos Brésil 2005-03-26 Vidéo numérique
Titre Localisation Date Type
9e Festival de l'Imaginaire 2005