Grèce - Ethiopie. La Bacchante, création pour voix de Dido Lykoudis. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Grèce - Ethiopie. La Bacchante, création pour voix de Dido Lykoudis. Spectacle
Date
2002-03-05
Date de fin
2002-03-06
Artistes principaux
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Théâtre
Description de la pratique
5-6 mars 2002
LA BACCHANTE
De père grec et de mère gréco-éthiopienne, Dido Lykoudis est née à Addis Abeba, en Éthiopie, où elle passe son enfance et son adolescence. Installée en France depuis de nombreuses années, consacrant sa vie au théâtre, Dido Lykoudis est néanmoins restée attachée au pays de son enfance. Sa nouvelle création, La Bacchante, est une tragédie sacrée chantée en grec ancien, servie par une exceptionnelle comédienne et une voix étonnante. La ligne mélodique est celle d'un rituel religieux, liturgique et mystique qui s'inspire des chants ritualisés et des plaintes éthiopiennes. Après son baccalauréat au Lycée français d'Addis Abeba, Dido Lykoudis part pour la France et poursuit des études d'art dramatique tout en collaborant avec Victor Garcia, Bob Wilson, M. Ulusoy, V. Théophilidès, P. Lacoue Labarthe, M. Deutsch, D. Pitoiset, L. Nancy, J. Lacarrière, Nico Papatakis... De 1972 à 1979, Dido Lykoudis est artiste associée du Théâtre Liberté puis entre au Théâtre National de Strasbourg (1982-1983) dirigé alors par J. P. Vincent. En 1985, elle fonde sa compagnie et crée des pièces qui auront un retentissement international : Cassandre, d'après Eschyle (1986, Café de la Danse), Triptyque, texte de Breyten Breytenbach et musique originale de Ianis Xenakis (1987, Centre Pompidou), Io d'après Eschyle (1990, Théâtre de l'Odéon et Festival d'Avignon), Oedipe à Colonne de Sophocle (1993, Festival d'Avignon), Errances d'après Eschyle, (1997, Maison de la Poésie-Théâtre Molière). En Grèce, Dido est connue pour ses rôles au théâtre et au cinéma. Elle obtient le Prix d'interprétation féminine au Festival du cinéma méditerranéen à Bastia pour Mes armes crachent des fleurs de Iannis Fafoutis. Toujours attachée au pays de son enfance, l'Éthiopie, Dido Lykoudis a développé un département d'études théâtrales à l'Université d'Addis Abeba et créé une branche d'art dramatique et technique des métiers du théâtre. Après Cassandre, Io et Les Suppliantes, Dido Lykoudis voulait revenir au grec ancien, support musical pour dire un mythe sur l'errance.
La Bacchante, d'après Euripide, Eschyle et Homère, raconte la mort violente du roi de Thèbes, Penthée (Le Deuil), puni par le dieu Dyonisos dont il avait nié la divinité et combattu le culte. Penthée sera tué par sa propre mère, Agavé, elle-même adepte du culte du dieu et délirante au moment de son crime. C'est son obstination farouche à défendre l'ordre de la cité devant un culte nouveau qui va perdre le roi. La scène se passe au moment où Agavé revient à Thèbes pour montrer son trophée, croyant avoir déchiqueté et bu le sang d'un lion. Elle tient dans ses mains la tête de son propre fils. Devant le public, elle reprend ses esprits et se rend compte de l'acte odieux qu'elle vient de commettre. Anéantie, elle part sur les routes avant de finir dans l'enfer du Tartare. Agavé est un personnage monstrueux et pathétique, victime de son adoration d'un dieu nouveau, ce même dieu qui l'utilise comme objet de vengeance contre son fils et la jette ensuite sur les routes, bannie comme infanticide et régicide. C'est une scène tragique et paroxystique que ce duel inégal entre le dieu et l'homme. C e rtes, Penthée est violent et impétueux, c'est l'incarnation même du tyran et du démagogue, cependant, la violence du dieu est terrible, c'est une violence trop humaine. «Les dieux devraient laisser la rancune aux humains» p l e u re Agavé. La vulnérabilité de cette m è re, le destin broyé par la démesure d'un dieu, l'hybris de ce dieu donne à ce personnage une dimension universelle. La condition de victime d'Agavé rappelle la soumission des mendiants éthiopiens devant les malédictions qui les broient et qui s'expriment dans leurs plaintes. La Bacchante est une tragédie sacrée. Les chants sont ceux d'un rituel religieux, liturgique et mystique qui s'inspire des chants ritualisés et des plaintes éthiopiennes. Cette tragédie chantée en grec ancien est servie par une exceptionnelle comédienne et une voix étonnante. Il n'est pas nécessaire de comprendre le texte, la puissance d'interprétation de Dido Lykoudis suffit à envoûter et bouleverser.
Dido Lykoudis, conception, psalmodie, décor et costumes, assistée de Juliette Fleuriau.
Musique originale, Olivier Dejours, avec Sylvain Perret, flûte ; Clio Karabelias, saz.
Une production Compagnie Dido Lykoudis ' Périples. Coréalisation, Centre Culturel Hellénique.
LA BACCHANTE
De père grec et de mère gréco-éthiopienne, Dido Lykoudis est née à Addis Abeba, en Éthiopie, où elle passe son enfance et son adolescence. Installée en France depuis de nombreuses années, consacrant sa vie au théâtre, Dido Lykoudis est néanmoins restée attachée au pays de son enfance. Sa nouvelle création, La Bacchante, est une tragédie sacrée chantée en grec ancien, servie par une exceptionnelle comédienne et une voix étonnante. La ligne mélodique est celle d'un rituel religieux, liturgique et mystique qui s'inspire des chants ritualisés et des plaintes éthiopiennes. Après son baccalauréat au Lycée français d'Addis Abeba, Dido Lykoudis part pour la France et poursuit des études d'art dramatique tout en collaborant avec Victor Garcia, Bob Wilson, M. Ulusoy, V. Théophilidès, P. Lacoue Labarthe, M. Deutsch, D. Pitoiset, L. Nancy, J. Lacarrière, Nico Papatakis... De 1972 à 1979, Dido Lykoudis est artiste associée du Théâtre Liberté puis entre au Théâtre National de Strasbourg (1982-1983) dirigé alors par J. P. Vincent. En 1985, elle fonde sa compagnie et crée des pièces qui auront un retentissement international : Cassandre, d'après Eschyle (1986, Café de la Danse), Triptyque, texte de Breyten Breytenbach et musique originale de Ianis Xenakis (1987, Centre Pompidou), Io d'après Eschyle (1990, Théâtre de l'Odéon et Festival d'Avignon), Oedipe à Colonne de Sophocle (1993, Festival d'Avignon), Errances d'après Eschyle, (1997, Maison de la Poésie-Théâtre Molière). En Grèce, Dido est connue pour ses rôles au théâtre et au cinéma. Elle obtient le Prix d'interprétation féminine au Festival du cinéma méditerranéen à Bastia pour Mes armes crachent des fleurs de Iannis Fafoutis. Toujours attachée au pays de son enfance, l'Éthiopie, Dido Lykoudis a développé un département d'études théâtrales à l'Université d'Addis Abeba et créé une branche d'art dramatique et technique des métiers du théâtre. Après Cassandre, Io et Les Suppliantes, Dido Lykoudis voulait revenir au grec ancien, support musical pour dire un mythe sur l'errance.
La Bacchante, d'après Euripide, Eschyle et Homère, raconte la mort violente du roi de Thèbes, Penthée (Le Deuil), puni par le dieu Dyonisos dont il avait nié la divinité et combattu le culte. Penthée sera tué par sa propre mère, Agavé, elle-même adepte du culte du dieu et délirante au moment de son crime. C'est son obstination farouche à défendre l'ordre de la cité devant un culte nouveau qui va perdre le roi. La scène se passe au moment où Agavé revient à Thèbes pour montrer son trophée, croyant avoir déchiqueté et bu le sang d'un lion. Elle tient dans ses mains la tête de son propre fils. Devant le public, elle reprend ses esprits et se rend compte de l'acte odieux qu'elle vient de commettre. Anéantie, elle part sur les routes avant de finir dans l'enfer du Tartare. Agavé est un personnage monstrueux et pathétique, victime de son adoration d'un dieu nouveau, ce même dieu qui l'utilise comme objet de vengeance contre son fils et la jette ensuite sur les routes, bannie comme infanticide et régicide. C'est une scène tragique et paroxystique que ce duel inégal entre le dieu et l'homme. C e rtes, Penthée est violent et impétueux, c'est l'incarnation même du tyran et du démagogue, cependant, la violence du dieu est terrible, c'est une violence trop humaine. «Les dieux devraient laisser la rancune aux humains» p l e u re Agavé. La vulnérabilité de cette m è re, le destin broyé par la démesure d'un dieu, l'hybris de ce dieu donne à ce personnage une dimension universelle. La condition de victime d'Agavé rappelle la soumission des mendiants éthiopiens devant les malédictions qui les broient et qui s'expriment dans leurs plaintes. La Bacchante est une tragédie sacrée. Les chants sont ceux d'un rituel religieux, liturgique et mystique qui s'inspire des chants ritualisés et des plaintes éthiopiennes. Cette tragédie chantée en grec ancien est servie par une exceptionnelle comédienne et une voix étonnante. Il n'est pas nécessaire de comprendre le texte, la puissance d'interprétation de Dido Lykoudis suffit à envoûter et bouleverser.
Dido Lykoudis, conception, psalmodie, décor et costumes, assistée de Juliette Fleuriau.
Musique originale, Olivier Dejours, avec Sylvain Perret, flûte ; Clio Karabelias, saz.
Une production Compagnie Dido Lykoudis ' Périples. Coréalisation, Centre Culturel Hellénique.
Composition musicale, arrangements
Origine géographique
Grèce
Mots-clés
Date (année)
2002
Cote MCM
MCM_2002_GR_S1
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Titre | Localisation | Date | Type | |
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Grèce - Ethiopie. La Bacchante, création pour voix de Dido Lykoudis. Photos | Grèce | 2002-03-05 | Photo numérique | |
Grèce - Ethiopie. La Bacchante, création pour voix de Dido Lykoudis. Photos | Grèce | 2002-03-05 | Photo numérique |
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6e Festival de l'Imaginaire | 2002 |