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Proche Orient. Musique de la Nahda (Proche-Orient). Spectacle

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Évènement

Titre

Proche Orient. Musique de la Nahda (Proche-Orient). Spectacle

Date

2004-06-26

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

Samedi 26 juin 2004 à 20h
Aïcha Redouane, chant composition et direction musicale.
Ensemble Al-Adwâr :
Habib Yammine, riqq, daff (tambours)
Salah el-Din Mohamed, qânûn (cithare sur table)
Tammam Akkari, 'ûd (luth)
Nabil Abdmouleh, nây (flûte)

Programme musique classique arabe du Proche-Orient, Chant Soufi.
I partie
Bachraf : ouverture instrumentale
Muwashshah : Hal'alâ l-astâr
Muwashshah : Hâta ayyahâ s-sâqî
Qasîda : Aturâ yâ dîrat al-wâdî
Dawr : Addu l-mayyâs

II partie
Al-Khamriyya (Éloge du vin)
Poème mystique d'Ibn al-Fârid (1181-1234)
Composition musicale : Aïcha Redouane et Habib Yammine.

L'esprit de la Nahda
Il y a u peu plus d'un siècle, la ville du Caire connaît une effervescence culturelle telle qu'elle attire des artistes intellectuels de tout le monde arabe. De cette "renaissance", nahda en arabe, jaillit un grand art musical celui du maqâm.
La musique de la Nahda est une des multiples facettes de la civilisation arabo-musulmane. Elle s'incrit dans le processus d'évolution et de synthèse qui, de XIXe siècle au début du XXe, marqua la culture de l'Orient arabe.
Ce renouveau de la stylistique musicale arabe doit son épanouissement au génie de plusieurs chanteurs, compositeurs, instrumentistes et poètes, conduits par Abdu al -Hâmûlî (1845-1901) et Muhammad Uthman (1855-1900) mais aussi au soutien de Khédive Ismâ'il (1863-1879) et de ses descendants.
Au début de la première guerre mondiale, la société égyptienne connaît une profonde mutation. La société égyptienne connaît une profonde mutation. La systématisation "scientifique" et la variétisation à l'occidentale s'imposent, et l'art du Maqâm est abandonné.
Heureusement l'industrie du disque égyptienne, l'une des pionnières dans le monde, a permis d'en conserver les témoignages sur 78 tours. Grâce à ces archives, la chanteuse Aïcha Redouane et le percussionniste et ethnomusicologue Habib Yammine vont oeuvrer, plusieurs années durant, à la réhabilitation de ce style musical, avant de la faire découvrir sur les grandes scènes internationales. Pour ce faire, ils créent l'ensemble Al-Adwâr à l'image du takht charqî (l'ensemble instrumental oriental) composé d'un 'ûd (luth), du qânûn (cithare sur table), du nây (flûte en roseau), du kamân (violon) et du riqq (tambour sur cadre à cymbalettes).
Motivés par un souci de sauvegarde mais aussi de renouvellement du patrimoine musical du Proche-Orient, ils s'imprègnent tout d'abord des principes techniques, stylistiques et esthétiques de la tradition du Maqâm puis, fidèles à l'esprit de la Nahda, s'essayent à la ressuciter de l'intérieur. De nouvelles compositions voient ainsi le jour comme "La passion de Râbi'a" d'après des poèmes soufis de Râbi'a al-Adawiya, une poétesse irakienne du VIIIe siècle, ou encore "Ivresses" d'après al-Khamriyya (L'éloge du vin), poème mystique d'Ibn al-Fârid (XIIe siècle, Égypte), et "L'amour est ma religion et ma foi" d'Ibn arabi.
Lors d'une soirée de musique, les morceaux s'enchaînent dans un même univers modal (maqâm) sous la forme d'une suite, la wasla. Ces pièces vocales et instrumentales obéissent à des modèles formels et des structures rythmiques bien établis : ce peuvent être des pièces totalement composées telles que le bashraf ou le muwashshah, ou semi-composées comme le dawr où se mêlent des parties composées et des parties improvisées, ou encore complètement improvisées comme la qasîda. Le programme de ce concert propose donc une wasla typique de la tradition maqâmienne de la Nahda, suivie de "Ivresses" une composition originale d'Aïcha Redouane et Habib Yammine (2003)

Aïcha Redouane
De la tradition thamazight (berbère) du Moyen-Atlas marocain à l'art vocal du maqâm arabe du Proche-Orient, Aïcha Redouane chante tous les styles (berbère, jazz-blues, chant occidental...), qui sillonnent son parcours atypique depuis sa plus tendre enfance. Elle abandonne l'architecture pour se consacrer corps et âme à la tradition du Mâqam, et c'est en autodidacte qu'elle cisèle sa formation de chanteuse et de joueuse de qânun. Le ministère de la Culture français lui octroie une bourse pour ses recherches musicales. L'année 1993 marque un touranant dans sa carrière avec un premier triomphe au Théâtre de la Ville de paris, un premier disque produit par Ocora Radio France et distingué par un Choc du Monde de la musique et un Diapason d'Or. Son second CD produit par l'Institut du Monde Arabe à Paris est recommandé par Classica.
Accompagnée de l'ensemble Al-Adwâr qu'elle a fondé avec le percussionniste et ethnomusicologue libanais Habib Yammine, ses concerts sont de véritables voyages dans l'univers du "Tarab" - forme spécifique d'extase musicale.
La stylistique maqânienne tant vocale qu'instrumentale était un art de solistes en partie réservé à une élite d'hommes et c'est dans la lignée des cheikhs de la Nahda - renaissance musicale arabe - qu'Aïcha Redouane perpétue cette grande tradition et la revivifie sur les scènes actuelles.
Parallèlement à sa carrière de concertiste, elle initie et forme à la stylistique du maqâm les chanteurs et instrumentistes de demain. Elle est régulièrement invitée par les télévisions et radios internationales (France, Canada, Abu-Dhabi, Maroc, etc...).

Contributeurs

Origine géographique

Proche Orient

Mots-clés

Date (année)

2004

Cote MCM

MCM_2004_PO_S1

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Titre Localisation Date Type
Saison 2004 2004