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Mexique. Les plus petites statues. Roberto Ruiz. Affiche

Évènement

Type de document

Affiche

Titre

Mexique. Les plus petites statues. Roberto Ruiz. Affiche

Date

1987-03-29

Date de fin

1987-04-10

Contributeurs

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

fr Exposition

Description de la pratique

27 Affiches recto-verso.
21 Affiches simples.

29 mars - 10 avril 1988
Roberto Ruiz : Le bal des squelettes.
Si le cas extraordinaire de Roberto Ruiz peut prouver quelque chose, c'est l'inutilité de maintenir les frontières entre artisan et artiste. Il est certes un artisan : il s'est formé comme tel, comme tel il approche son travail, avec humilité et amour, comme tel il a été considéré depuis longtemps. Il est sans équivoque, un artiste. Le titre lui revient pleinement, si admirables sont la qualité de son oeuvre et l'imagination qui le conduit à réitérer, sans les répéter, les formes et solutions variées.
Créateur populaire, artiste de tradition artisanale, son cheminement est exemplaire. Il est né le 2 mars 1928 à Miahuapan, petite localité de l'état de Oaxaca. Dès sa seconde année d'école primaire, il se voit obligé de rapporter de l'argent à la maison. L'enfant passe du travail des champs aux métiers de village (il entre dans une fabrique de sandales). Il part ensuite pour Oaxaca, la capitale de l'état, où il travaille dans une boulangerie. Le hasard d'une rencontre avec un sculpteur lui fait regagner sa terre ; il y prépare ses propres outils et commence à produire des miniatures dans le bois d'un arbre tropical. Voué au destin de l'artisan qui n'appartient pas à "l'espace cultivé", il doit vendre à n'importe quel prix, dans des boutiques d'artisanat, ses miniatures rangées dans des boîtes à chaussures, diversifier sa production, la peindre.
Il part pour la ville de Mexico pour y "apprendre la sculpture" et travailler dans un magasin d'artisanat. Il se familiarise avec la technique et vend ses créations dans des boutiques. L'itinéraire de Roberto Ruiz est le même que celui de centaines d'artisans qui se consacrent à leur travail avec amour mais qui, exploités par "manque de renommée" sont soumis à des journées épuisantes.
L'appui du Musée des Arts et Industries Populaires a permis à Roberto Ruiz de s'écarter du circuit de la vente aux touristes, pour exposer et acquérir cette reconnaissance qui croit tous les jours. Cependant son attitude intérieure n'a pas changé. Il travaille sans se préoccuper de savoir si ce qu'il produit est de l'art, son unique souci étant de ne pas le répéter, de chercher des liens formels différents, de profiter pleinement de la leçon de son maître reconnu : José Guadalupe Posada.
Dans l'oeuvre de Roberto Ruiz, l'obsession des têtes de mort est organiquement liée à sa recherche de formes essentielles, de représentations intenses de ce qui est populaire et traditionnel. En donnant libre cours à sa sensibilité dans des ensembles miniaturisés (où la promiscuité forcée des figurines engendre des accouplements insoupçonnés et des lignes sensuelles par le fait même du tassement des motifs), il utilise les motifs les plus orthodoxes, les paysages traditionnels, "l'amour par couple". Les sujets varient mais sa décision de s'engager à fond dans chaque oeuvre, de ne pas céder en intensité et en pouvoir imaginatif, reste immuable.
Dans son espace, chaque miniature de Roberto Ruiz est une démonstration unique du don créateur et du génie d'un art populaire très raffiné, ancestral et pourtant d'avant-garde. Son oeuvre à elle seule, (expression de beaucoup d'autres et magnifiquement singulière) suffit à rappeler ce que constitue la notion véritable de l'artisanat.
Carlos Monsivais.

Humberto Spindola. Le Mexique, bon exemple du mélange du passé et de la modernité, n'abandonne jamais ses styles traditionnels ni ne se limite à eux seuls. Les artistes des nouvelles générations, comme Humberto Spindola, jeune plasticien de Mexico, puisent ce qui leur convient dans le vivier traditionnel pour le moderniser en tout ou en partie. Inspiré par l'art baroque et par la technique du papier de Chine découpé, Humberto Spindola crée et construit d'admirables architectures éphémères, portails et autels, qui semblent destinées à de mystérieuses célébrations. L'architecture en papier de Chine de Humberto Spindola paraît s'être imprégnée d'une vision de mise en scène du baroque et acquiert des possibilités mises en évidence au théâtre et dans la danse.

Exposition réalisée par la Maison des Cultures du Monde et le Centre Culturel du Mexique, avec le concours du Ministère des Relations Extérieures du Mexique, de l'Institut National Indigéniste, de l'Ambassade du Mexique en France, d'Aero Mexico et grâce à la généreuse collaboration des prêteurs : Monsieur Miguel Limon, directeur de l'Institut Indigéniste et Monsieur Monsivais.

Commissaires artistiques : Mecedes Iturbe, Françoise Gründ.
Assistées de : Hugo Villanueva et Laurette Lambin.

Origine géographique

Mexique

Mots-clés

Format numérique

fr 40x60 cm

Cote MCM

MCM_1988_MX_S1_DN1

Date du copyright

1988

Editeur

fr Maison des Cultures du Monde
fr Centre Culturel du Mexique

Illustration

fr Photo Noir et Blanc

Couleur

fr Couleur