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Indonésie, Java Centre. Danses de cour de Solo. Spectacle

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Évènement

Titre

Indonésie, Java Centre. Danses de cour de Solo. Spectacle

Sous-titre

Palais de Mangkunegaran

Date

2006-02-23

Date de fin

2006-02-26

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Danse

Description de la pratique

23-26 février 2006

AVEC LES DANSEUSES
Rury Avianti
Indriarni Gunawan
Rusini Hendro Purnomo Sidi
Pertiwi
Novianti Sofia Iskandar
Suyati Tarwo Sumosutargyo
ET LES DANSEURS
Daryono Darmo Rejono
Samsuri Sutarna
Umiyati Sri Warsini, chant
ET LES MUSICIENS
Sri Hartono
Sujadi Sastro Muljono
Sukarno Brotodiharjo
Suwardi
Sukarno Martowiyono
Iyoso Dirjosumarno
Wiyono Harjo Sutomo
Hali Jarwoyoso
Les musiciens jouent sur le gamelan Pelog et Slendro de l'Association Margayudan.

Le Festival de l'Imaginaire tient à remercier Son Altesse Royale le Prince Herwasto Kusumo, l'Ambassade d'Indonésie en France, Mme Maria Darmaningsih, Directrice de la Joglosemar Arts Foundation-Jakarta, Mme Esti Andrini, Mme Anita Ediyati, l'Association Margayudan, Mme Laurence Fayet, Mme Nicole Scotto, M. Jean-Pierre Chazal.

Située à 65 km au nord-est de Yogjakarta, sur l'île de Java, l'ancienne cité royale de Solo- aujourd'hui Surakarta - rivalise avec cette dernière comme centre de la culture javanaise. Elle est la capitale de l'ancien royaume de Mataram qui au XVIIe siècle contrôlait les deux tiers de Java, le sud de Bornéo et la côte orientale de Sumatra. Islamisée dès le XVIe siècle, elle a conservé néanmoins sa culture hindouiste qui alimente jusqu'aujourd'hui l'art de la danse. Tous les membres de la famille royale prennent une part active à la vie du ballet, comme librettistes, chorégraphes, danseurs et musiciens.
Le Sultanat de Mangkunegaran est créé le 24 février 1757 suite à un violent différent entre le sultan de Surakarta, Pakubuwono II, et son neveu Raden Mas Said, membre de l'aristocratie de Surakarta, qui deviendra le Prince Adipati Arya Mangkunagoro I. L'actuel souverain, le neuvième dans la lignée des souverains de Mangkunegaran, fils de Mangkunagoro VIII, a succédé à son père en 1988. À l'instar des tous les rois et princes d'Indonésie depuis l'indépendance de ce pays, Mangkunagoro IX n'a pas de réel pouvoir exécutif mais il jouit d'un pouvoir moral auprès de la population de Surakarta.
Le sultanat de Mangkunegaran connaît depuis le XVIIIe siècle un développement rapide grâce à une culture très dense résultant d'un intéressant syncrétisme entre les formes traditionnelles issues de l'animisme local, venues avec l'Hindouisme de l'Inde et mêlées aux pratiques de l'Islam. Transmises fidèlement de génération en génération, les expressions s'enrichissent par des apports nouveaux. Les Princes et les Sultans se font un devoir de soutenir et de créer. Ainsi la danse, la musique (avec les Gamelan royaux), la langue, la philosophie, la sculpture et l'architecture constituent un ensemble patrimonial évolutif qui fixe la mémoire collective, en même temps qu'il forge une dynamique. En ce qui concerne la danse en particulier, Mangkunegaran est à l'origine d'un style qui porte son nom. Les danses javanaises qui, pendant des siècles, constituent la base des fêtes et des cérémonies du Palais exigent, en plus d'une formation longue et stricte, concentration, dynamisme, contrôle de soi ainsi qu'une discipline intense accompagnée souvent d'une identification au rôle. C'est pourquoi les danseurs-acteurs ainsi que les musiciens appartiennent parfois à la famille royale ou font partie de sa suite.
Tenues à l'écart des bouleversements sociaux grâce à une pratique en milieu clos dans le cadre intime des kraton, les palais royaux, ces danses, accompagnées par un somptueux gamelan, associent la rigueur des gestes codés à la grâce et à la poésie d'une expression saisissante.
Souvent narratives, les danses s'appuient autant sur les récits très anciens des grands voyages initiatiques et magiques que sur les deux épopées hindouistes du Râmâyana et du Mahâbhârata, transposées selon les codes locaux. Elles ont été également influencées par le théâtre d'ombres et le théâtre dansé. L'histoire de la famille royale se confond avec celle du palais de Mangkunegaran pour forger une suite qui se sacralise avec le temps.
La gestuelle des mains rappelle les attitudes des statues du Bouddha du Temple de Borobudur. Les mouvements, très codifiés, ne sont pas sans rappeler dans leur principe l'art des mudra de la danse indienne. Ainsi, c'est le cou qui bouge et non la tête, les yeux voient mais ne regardent pas, le déhanchement du bassin assure la stabilité du corps au moment du passage d'un pied sur l'autre, tandis que les jambes demeurent toujours ouvertes, les doigts de pied élégamment relevés' Chaque geste est signifiant, ainsi dans la danse Tari Gatot Kaca Dadung Awuk, glisser sur la pointe des pieds signifie l'envol.
Les vêtements de brocart, très ajustés, sont couverts d'éléments souples, rubans, ceintures qui accentuent le graphisme des mouvements et soulignent leur rapidité ou leur lenteur.
Deux grands styles se distinguent : Beksan Putri, la danse des femmes, pleine de grâce, et Beksan Kakung, la danse des hommes au sein de laquelle nous trouvons ces deux variantes :
- Beksan Gagah, exécutée avec force, par des danseurs, elle laisse souvent pointer des accents de rudesse et de grossièreté.
- Beksan Alus, exécutée quelquefois par des femmes qui jouent des rôles masculins, cette danse se caractérise par sa fluidité et son obstination.
Les danses sacrées ou profanes du palais tendent toujours à placer les participants et les spectateurs sous des auspices favorables. Ainsi, sous différents noms et par différents mouvements codés, la déesse Sri est invoquée pour protéger et pour guérir. Elle est associée au riz et à la fertilité.

Les monarques actifs ayant apporté une pierre à l'édifice de la culture javanaise de Mangkunegaran sont :
-Le roi Mangkunagoro Ier (1757-1795) qui crée des danses sacrées pour le Palais de Surakarta dont la plus connue, Bedaya Anglir Mendung se compose de sept danseuses, d'un gamelan et d'un choeur de femmes.
-Le roi Mangkunagoro II (1796-1835) qui, plus scénographe que chorégraphe fait construire le Palais dans l'esprit d'un lieu de création et de représentation des danses du style Mangkunegaran avec une terrasse couverte, une maison centrale et des appartements pour la famille royale.
-Le roi Mangkunagoro IV (1853-1881), homme de lettres et philosophe en même temps que guerrier et économiste, contribue au développement des danses Mangkunegaran avec la création d'un opéra traditionnel basé sur l'histoire des rois et des héros, le Langendriyan.
-Le roi Mangkunagoro V (il régna de 1881 à 1896) enrichit également le répertoire avec les danses d'amour et les danses masquées telles que Gatot Kaca Gandrung, Klono Topeng, Bondo Yudo'

La ville de Solo peut s'enorgueillir aujourd'hui de sa réputation de centre de la création artistique contemporaine indonésienne. Quant aux jeunes danseurs de la cour, issus de tous les milieux et des différentes classes de la société, ils conjuguent avec aisance leur appartenance aux ballets de cour et leur participation à diverses créations chorégraphiques contemporaines.
Outre les jeunes danseurs, seront présentes deux danseuses importantes de l'Ensemble de Mangkunegaran : Rusini Hendro Purnomo Sidi est née en 1949. Ses parents étaient des figures légendaires du Wayang Orang. Rusini commence à danser dès son plus jeune âge, puis elles rejoint l'ensemble de danse du Palais Kasunana de Yogyakarta tout en enseignant la danse à l'Institut des Arts de Solo (STSI). C'est en 1988 qu'elle rejoint le corps de ballet du Palais de Mangkunegaran.
Ibu Suyati Tarwo Sumosutargyo est la véritable mémoire vivante du corps de ballet de Mangkunegaran. Née en 1933, mère de 12 enfants, elle a 28 petits-enfants et 7 arrière petits-enfants. Dès l'âge de 10 ans elle devient une Abdi Dalem Langen Projo à Mangkunegaran, c'est-à-dire qu'elle "travaille à l'intérieur du Palais de Mangkunegaran" avec comme seul devoir celui d'apprendre les danses dans le style de Mangkunegaran.
C'était à l'époque du roi Mangkunagoro VII, au mariage duquel elle a dansé avec Ibu Bei Minto Laras. Ibu Tarwo qui vivait dans le palais, où elle partageait un dortoir avec 12 autres petites villageoises de son âge, se souvient avec émotion du roi et de son épouse qui supervisaient en personne les répétitions et rectifiaient les erreurs des danseuses. Ibu Tarwo est aujourd'hui professeur de danse et maîtresse de ballet du Palais de Mangkunegaran. Ibu Tarwo et Ibu Rusini danseront des chorégraphies relativement anciennes qui ont été recréées à partir des notes et des manuscrits de la bibliothèque du Palais.

PROGRAMME DES JEUDI 23 ET SAMEDI 25 FÉVRIER :
1/ Serimpi Pandhelori, avec Rury Avianti, Novianti Sofia Iskandar, Pertiwi, Indriarni Gunawan
2/ Tari Sancoyo Kusumowicitro, avec Daryono Darmo Rejono et Samsuri Sutarna
3/ Tari Srikandhi Larasati, avec Suyati Tarwo Sumosutargyo et Rusini Hendro Purnomo Sidi
4/ Gambyong Retno Kusumo, avec Rury Avianti, Novianti Sofia Iskandar, Pertiwi, Indriarni Gunawan

PROGRAMME DES VENDREDI 24 ET DIMANCHE 26 FÉVRIER :
1/ Beksan Mondro Asmoro, avec Daryono Darmo Rejono, Samsuri Sutarna, Rury Avianti, Pertiwi
2/ Tari Golek Montro, avec Suyati Tarwo Sumosutargyo et Rusini Hendro Purnomo Sidi
3/ Gambyong Retno Kusumo, avec Novianti Sofia Iskandar et Indriarni Gunawan
4/ Tari Gatot Kaca Dadung Awuk, avec Daryono Darmo Rejono et Samsuri Sutarna

1- Serimpi Pandhelori (30 minutes) :
Chorégraphié à l'époque du roi Mangkunagoro VII.
Le serimpi est une danse exécutée dans une parfaite harmonie par quatre danseuses qui symbolisent les quatre directions : nord, sud, est, ouest. Le thème d'un serimpi est généralement un combat entre 2 opposants à l'issue duquel il n'y a ni gagnant ni perdant. L'histoire est racontée par le chanteur (wiraswara) ou la chanteuse (pesindhen). Chaque serimpi se distingue par la partie vocale qui relate des épisodes différents extraits des Wayang Menak (le cycle des récits de la vie des saints hommes qui ont islamisé Java) ainsi que par la composition musicale qui donne son titre à la danse (ici Serimpi Pandhelori). Le Beksan Serimpi Pandhelori est une danse qui raconte l'histoire de Sang Dyah Sirtupelahi, fille de Sri Karsinah. Elle monte sur l'aigle Garuda et vole dans les airs à la recherche de son mari Sang Ambyah qui a été enlevé par Prabu Kanyun, le roi de Parang Akik. À Parang Akik, Kusuma Sudaraweti, la jeune soeur du roi, se lève un matin après avoir vu en rêve que son destin était de devenir l'épouse de ce même Sang Ambyah justement enlevé par son frère. Le mariage est annoncé et les préparatifs pour la cérémonie commencent. Mais avant de retrouver son époux, Kusuma Sudaraweti rencontre Sang Dyah Sirtupelahi, et le combat entre les deux rivales est inévitable. Aucune des deux jeunes femmes ne gagne le combat, et elles acceptent toutes les deux de se partager le même époux.
2- Tari Sancoyo Kusumowicitro (20 minutes) :
Chorégraphiée à l'époque de Mangkunagoro IV (1855-1881) elle subit quelques changements et remaniements à l'époque de Mangkunagoro VII.
Cette danse est un duo qui reflète la différence entre les caractères de deux personnages.
Ici, un combat entre Sancaya et Kusumowicitro. Sous prétexte que Kusumowicitro est un dissident, Sancaya le provoque en combat. Mais, en réalité, c'est parce qu'il convoite Dewi Soma, princesse du royaume Mataram et épouse de Kusumowicitro. La danse de Sancaya exprime son caractère violent, alors que Kusumowicitro est plus doux. Le combat s'achève par la mort de Sancaya atteint par la flèche aux pouvoirs surnaturels Les danseurs chantent ici en dansant. C'est une caractéristique du Palais de Mangkunegaran qui avait progressivement disparu au début du XXe siècle, et qui est remise à l'honneur depuis quelques années.
3- Tari Srikandhi Larasati (20 minutes) :
Cette danse, chorégraphiée à l'époque de Mangkunagoro V est une danse de couple ou duo. Elle est tirée d'un épisode du Wayang intitulé Srikandhi Meguru Manah. Elle raconte l'histoire d'une femme, Srikandhi, élève de Raden Janoko, très arrogante et fière de ses pouvoirs qui la rendent invincible. Un jour, Raden Janoko demande à Srikandhi de devenir
son épouse. Elle accepte à condition que Raden Janoko trouve une femme qui soit plus forte qu'elle et capable de la vaincre en duel. Raden Janoko amène Dewi Larasati, une de ses épouses, afin qu'elle affronte Srikandhi au cours d'un combat. Contre toute attente, c'est Dewi Larasati qui gagne au combat, et Srikandhi accepte donc de devenir l'épouse
de Raden Janoko.
4- Tari Gambyong Retno Kusumo (15 minutes) :
Chorégraphiquement parlant, le Gambyong Retno Kusumo est un solo mais il est assez souvent interprété par un groupe de danseuses. La chorégraphie a été conçue par Nyi Bei Minto Laras en 1960 à l'époque de Mangkunagoro VIII. Nyi Bei Minto Laras était une célèbre danseuse, tant pour les danses du Palais de Mangkunegaran que pour le Wayang
Wong. C'est une danse qui met en scène les mouvements d'une jeune fille qui offre sa beauté aux regards. Cette danse est généralement interprétée en guise d'accueil.
5- Beksan Mondro Asmoro (20 minutes) / Chorégraphiée à l'époque de Mangkunagoro V.
C'est une pièce pour quatre danseurs interprétant chacun un personnage différent. Bagawan Kapiraya le singe blanc, et sa fille Tejawati d'un côté, Bagawan Mandrasa le géant et sa fille Pujawati de l'autre, s'en vont à la recherche de Bambang Wijanarka car les deux jeunes filles ont eu un songe leur prédisant qu'elles épouseraient Bambang Wijanarka. La situation s'envenime entre les deux parties, et c'est le combat, père contre père, fille contre fille, jusqu'au moment où ils réalisent qu'ils n'ont pas trouvé l'homme de leur rêve et tout le monde repart à sa recherche. La particularité de cette chorégraphie réside dans les dialogues chantés par les danseurs, ce qui en fait un beksan unique.
6- Tari Golek Montro (20 minutes)
Le golek est un solo qui peut aussi être dansé par un ensemble. Cette danse, chorégraphiée par le roi Mangkunagoro VII illustre les mouvements d'une jeune adolescente qui se prépare, le ngadi salira (mise en beauté du corps) et le ngadi busana (beauté des vêtements) sont dansés dans le style kenes tout en espièglerie et coquetterie qui reflètent son caractère d'adolescente.
7- Tari Gatot Kaca Dadung Awuk (15 minutes)
Créée à l'époque de Mangkunagoro V et réarrangée à l'époque de Mangkunagoro VII, cette danse est tirée d'une version javanaise du Mahâbhârata qui diffère de la version indienne. À la demande de Dewi Sembadra, la fiancée de Raden Arjuna, Raden Gatutkaca (dans la version javanaise il serait le fils de Bhima, un des cinq frères Pandava) se prépare
à aider ce dernier à rassembler 40 buffles noirs aux pieds blancs. Ces buffles si particuliers appartiennent à Dadung Awuk. Raden Gatutkaca essaie de les lui emprunter mais leur propriétaire ne veut rien entendre. Un combat s'engage entre les deux personnages dont l'issue est favorable à Raden Gatutkaca. Dans cette danse Raden Dadung Awuk utilise
un fouet en guise d'arme.

Contributeurs

Origine géographique

Indonésie

Mots-clés

Date (année)

2006

Cote MCM

MCM_2006_ID_S1

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Titre Localisation Date Type
Indonésie. Serimpi Pandhelori, Tari Sancoyo Kusumowicitro, Gambyong Retno Kusumo. Vidéos Indonésie 2006-02-23 Vidéo numérique
Indonésie, Java Centre. Musiciens et gamelan. Danses de cour de Solo, Palais de Mangkunegaran. Photos Indonésie 2006-02-23 Photo numérique
Indonésie, Java Centre. Tari Gatot Kaca Dadung Awuk. Danses de cour de Solo, Palais de Mangkunegaran. Photos Indonésie 2006-02-23 Photo numérique
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Titre Localisation Date Type
10e Festival de l'Imaginaire 2006