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Corée. Byung-ki Hwang, le grand maître de Kayageum. Photos

Évènement

Type de document

Photo numérique

Titre

Corée. Byung-ki Hwang, le grand maître de Kayageum. Photos

Date

2006-02-27

Artistes

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

27-28 février 2006
Byung-ki Hwang a joué un rôle essentiel dans le renouveau et le développement de la musique traditionnelle coréenne, notamment la musique pour kayageum. Maîtrisant aussi bien le répertoire de cour et la musique populaire, ses oeuvres jettent un pont entre ces deux univers musicaux. Ainsi, à une époque où la cithare kayageum était encore associée aux activités des courtisanes kisaeng et au quartier des bordels, Byung-ki Hwang est parvenu à conquérir un public et donner à cet instrument ses lettres de noblesse. Pour les Coréens, la musique de Byung-ki Hwang est un véritable plaisir de l'oreille et de l'âme. Les idées abstraites mais aussi les parfums, les couleurs, l'atmosphère, les images et les sensations sont dévoilées avec clarté, simplicité et élégance.
Né à Séoul en 1936, Byung-ki Hwang commence l'apprentissage de la grande cithare à douze cordes kayageum à l'âge de 15 ans. Quelques années plus tard il s'inscrit également en musicologie à l'Université de Séoul. Son diplôme en poche, et après avoir remporté plusieurs prix, il se lance dans une carrière de compositeur et d'interprète qui le conduira dans les salles de concert les plus prestigieuses. Byung-ki Hwang mènera également une carrière académique, comme professeur à l'Université des femmes d'Ewha (Séoul) et professeur invité dans diverses universités étrangères, notamment Harvard.
Byung-ki Hwang compose sa première pièce, Forêt, en 1962. À dater de ce moment, il devient le pionnier de la musique néo-traditionnelle coréenne ch'angjak kukak, et va jouer un rôle essentiel dans l'évolution de la musique coréenne ainsi que dans sa transmission.
Jusqu'alors en effet, la notion de composition et de compositeur est inconnue dans la musique traditionnelle pour kayageum. Cette dernière est enseignée par voie orale de maître à élève, et les partitions sont inexistantes.
Les premières oeuvres de Hwang datent encore d'une époque où musique et danse traditionnelles sont indissociables du monde rural. Suspectées d'obscurantisme, d'ignorance, de misère, elle sont rejetées par la plupart des Coréens qui veulent faire table rase d'un passé de colonisation et de guerre et se tournent vers l'image rassurante de l'Occident, porteuse de modernité, d'avenir industriel et technologique, et donc vers un de ses symboles : la musique classique occidentale. C'est en réaction à ce courant, et
afin que la Corée ne perde point son héritage artistique, que va naître la notion de conservation du patrimoine vivant de la culture nationale. Quelques temps plus tard, un nouveau mouvement artistique, minjung (le peuple), naît de l'idée que les Coréens, après les années pénibles de la colonisation japonaise doivent retrouver leur identité et leur dignité. Ce mouvement décide donc de faire revivre l'art perdu du peuple afin de le rendre au peuple, qui en est le "propriétaire". En réaffirmant leur héritage culturel, en réconciliant passé et présent, les Coréens ont soigné leurs blessures et mis fin à leur aliénation. C'est ainsi qu'est née la "musique nationale". Artiste indépendant, Byung-ki Hwang travaillera tantôt pour tantôt contre ces mouvements.
Aujourd'hui, il est membre du comité de préservation du patrimoine culturel, mais il est aussi membre de la société internationale de musique contemporaine. Ses oeuvres n'ont pas été composées pour préserver un art en voie de disparition, mais plutôt rendre son dynamisme à une musique dont il est certain de l'avenir.
d'après Jocelyn Clark

Programme (Byung-ki Hwang en tant qu'interprète)
-Kayageum sanjo de Byung-ki Hwang. Byung-ki Hwang, kayageum
Kim Woong-sik, changgo.
Tout en demeurant fidèle aux interprétations de son maître Jeong Nam-hui (1905- 1984), Byung-ki Hwang a composé son propre sanjo pour kayageum. Le sanjo est un genre musical pour instrument mélodique et tambour changgo qui est apparu au XIXe
siècle sous l'inspiration de la musique chamanique du sud de la péninsule. Il s'agit d'une longue suite de séquences composées sur des cycles rythmiques tout d'abord longs, lents et complexes qui évoluent progressivement vers des cycles plus courts et plus rapides. Le sanjo est un genre difficile qui exige beaucoup de virtuosité, mais aussi de résistance, car il peut durer plus d'une heure sans interruption. Le kayageum sanjo de Byung-ki Hwang comprend huit parties et dure environ 70 minutes. On en entendra ici une version abrégée, ce qui est très courant en Corée.

-Chimhyangmu de Byung-ki Hwang. Byung-ki Hwang, kayageum
Woong-sik Kim, changgo.
Créée en 1974, Chimhyangmu est une exploration musicale de l'art bouddhique à l'époque Silla (Ve-Xe s.) fondée sur des éléments à la fois coréens et occidentaux. Chimhyang désigne une variété d'aloès découverte en Inde et dont le parfum est particulièrement apprécié en Corée, d'où le titre de la pièce Chimhyangmu : danse dans le parfum d'aloès. Cette pièce exige d'accorder l'instrument de manière totalement nouvelle, afin d'obtenir l'échelle utilisée dans les chants bouddhiques. De nouvelles techniques ont également été introduites, comme les arpèges évoquant l'ancienne harpe gonghu. Le rôle du changgo devient lui aussi plus important, le tambourinage avec les doigts ou les frappes de baguette sur le cadre en bois produisant des effets extraordinaires.

Composition

Origine géographique

Corée

Contexte de captation

Spectacle

Mots-clés

Support physique

fr Document électronique

Couleur

fr Couleur

Format numérique

fr Dimensions 3872x2592 Résolution 72x72 ppi 16,7 millions couleurs (32bits)

Cote MCM

MCM_2006_KR_S1_PN2

Date du copyright

2006

Editeur

Sujet photographié

fr Hwang, Byung-Ki