Ressource précédente
Ressource suivante

Japon. Traditions d'Okinawa. Danses de cour Haodori et théâtre de cour Kumiodori. Photos

Évènement

Type de document

Photo numérique

Titre

Japon. Traditions d'Okinawa. Danses de cour Haodori et théâtre de cour Kumiodori. Photos

Date

1999-03-31

Artistes

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Danse

Description de la pratique

31 mars-1 avril 1999

DANSES DE COUR : HAODORI
� Wakashu Kuti-bushi
"Le grand pin aux épaisses feuilles verdoyantes sûrement ne changera pas.
À chaque printemps la couleur de son feuillage gagne en splendeur."
Cette danse fait partie des wakashu odori (danses des garçons), qui étaient autrefois exécutées par des adolescents. Expression de la confiance en soi et dans l�avenir, cette danse avait un caractère propitiatoire.

� Kashikaki
"Dévidant le fil, épais ou mince, je tisserai pour mon aimé une robe aussi fine que les ailes d�un dragon volant."
Le genre onna odori (danses de femmes) comprend entre autres les Sept danses classiques de femmes qui furent chorégraphiées au xviiie siècle par Tamagusuku Chukun, le créateur du kumiodori. La pièce Kashikaki est l�une d�entre elles. Autrefois, la coutume voulait que les femmes de haut rang tissent les vêtements de leur famille. Il s�agissait d�un long processus qui commençait par le filage. Ce sont ces mouvements qui ont inspiré cette pièce chorégraphique.

� Shudun
Entrée : Nakama-bushi
"Bien que souffrant les tourments de l�amour,
Avec qui pourrais-je partager mes sentiments ?
Poussée par votre souvenir,
Je dois m�échapper en secret pour vous voir."

Danse principale : Shudun-bushi
"Vous et moi partageant un traversin �
Que cela est cruel, ce n�est qu�un rêve.
La lune se noie à l�ouest
Au milieu d�une nuit d�hiver."

Sortie : Shongane-bushi
"Si vous pensez à moi, après notre séparation,
Que cela vous soit une consolation,
Car mon odeur, après nos nuits d�intimité
Imprègne désormais votre manche."
Des Sept danses classiques de femmes, Shudun est considérée comme la plus belle. Cette danse, qui dépeint l�angoisse amoureuse d�une femme menacée par l�âge, requiert une grande maîtrise technique et beaucoup de subtilité pour rendre le caractère psychologique du personnage sans tomber dans le pathétique de mauvais aloi. Avec une grande économie de moyens, la danseuse provoque l�émotion par ses jeux de physionomie et ses mouvements de mains. Ainsi, dans la danse principale, certaines techniques comme le mouvement triangulaire de l��il, le geste du traversin ou les mains qui embrassent sont utilisées pour exprimer le chagrin et l�attente du personnage.

� Nufa-bushi
"Insupportable la pensée d�une nuit séparés !
Se peut-il que vos sentiments soient allés à une autre ?
Se glisser avec amertume à votre côté : tel est le chemin de l�amour."
Autre sommet du genre onna odori, cette danse incorpore à la fois des mouvements symboliques et figuratifs. La première partie est marquée par une tension émotionnelle très forte qui se relâche peu à peu dans la seconde partie. Divers gestes tels que le shirakumute (le geste du nuage blanc) ou le tsukimite (le geste de la contemplation de la lune) sont utilisés pour dessiner un portrait émotionnel de ce personnage féminin.

THÉÂTRE DE COUR : KUMIODORI
Théâtre musical, le kumiodori fut créé au XVIIIe siècle par Tamagusuku Chukun, le plus célèbre dramaturge d�Okinawa. La particularité du kumiodori réside dans le métissage de différents arts classiques japonais (nô, kyogen, kabuki et ningyojoruri). Après s'être imprégné de ces grands genres classiques, Chukun les combina avec les formes particulières à Okinawa, créant ainsi une expression théâtrale nouvelle. Sur les quelque soixante pièces que Tamagusuku Chukun et ses successeurs écrivirent pour le kumiodori, on lui doit notamment : Shu-ushinkaneiri, Mekarushi, Onnamonogurui, Koukounomaki et Nido Tekiuchi (également appelée Gosamaru katakiuchi) qui est présentée ici. Cette pièce, l�une de ses premières, fut créée au Festival des Chrysanthèmes en septembre 1719. Elle raconte comment deux jeunes frères réussissent, en se faisant passer pour de jeunes danseuses, à assassiner le seigneur causa la mort de leur père.
Autrefois, comme dans le kabuki, les rôles féminins du kumiodori étaient tenus par des hommes, mais aujourd'hui, les femmes jouent leur propre rôle ainsi que ceux des adolescents. Les scènes se déroulent sous forme dialoguée, dans un style déclamatoire qui n�est pas sans rappeler le nô.
La pièce est accompagnée par une musique de scène (ji-utai) qui comprend des chants et des pièces instrumentales. Les différentes mélodies caractérisent le statut d�un personnage, précisent une situation ou un état psychologique. Ainsi, la pièce Ajitegoto pour luth sanshin, accompagne l�entrée ou la sortie d�un aji (seigneur local), le chant Suki-bushi exprime la piété filiale, et le chant Ichinto-bushi exprime le destin fatal de l�homme. Les chants sont souvent utilisés de manière métaphorique : ainsi dans l�une des scènes de Nido Tekiuchi, les deux frères se préparent à tuer leur ennemi ; cette attente est illustrée par un chant de cour d�amour, Habera-bushi qui, à travers la description d�un papillon voletant autour d�une fleur, exprime l�attente impatiente de deux amants.

Origine géographique

Japon

Contexte de captation

Spectacle

Mots-clés

Support physique

fr Diapositive

Couleur

fr Couleur

Cote MCM

MCM_1999_JP_S1_PN1

Date du copyright

1999

Editeur

Sujet photographié

fr Sesoko, Masanori
fr Simabukuro, Mitsuhiro
fr Higa, Toshio
fr Kadekaru, Rinichi
fr Nakasone, Aika
fr Yamanoha, Naomi
fr Tawada, Naeko
fr Miyazato, Shimako
fr Oshiro, Kanako