Ressource précédente
Ressource suivante

Pakistan. La nuit des Qawwal. Cérémonie qawwali à la mémoire de bullhe shah. Photos

Évènement

Type de document

Photo numérique

Titre

Pakistan. La nuit des Qawwal. Cérémonie qawwali à la mémoire de bullhe shah. Photos

Date

1999-04-15

Artistes

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

15 et 16 avril 1999

Poèmes chantés par FAYZ ALI FAYZ
� Hamd (louange À Dieu) : Vohi Khuda Hai (C'est Dieu)
Langue Urdu � Poète inconnu
Quelqu'un est là qui anime l'univers,
C'est Dieu, c'est Dieu.
Ce qui échappe au regard
Ce qui est sur le point d'arriver
C'est Dieu, c'est Dieu.
Il est la vision et l'instant
Il connaît l'intention
C'est Dieu, c'est Dieu.
Ne le cherche pas dans les images (idoles)
Il est dans les saisons qui changent
Il fait du jour la nuit et de la nuit, le jour
C'est Dieu, c'est Dieu.
� Na�at : Akhian udikdian (Des yeux te guettent)
Langue Panjabi � Poète inconnu
(Refrain) Les yeux te guettent, le c�ur se lamente
Viens mon étranger, au nom de l'amour, mes yeux te guettent.
Je suis lasse de regarder vers la rue, et je m'épuise à rester seule.
Viens, et je te dirai a quel point la solitude tue.
Mon c�ur sombre quand le vent d'est souffle,
Je tremble quand les oiseaux chantent,
Mon c�ur mesure chaque instant qui passe.
Viens mon étranger, au nom de l'amour, mes yeux te guettent.
Sans toi, ô gardien des secrets de mon c�ur,
Comment puis-je vivre ?
Ta mémoire résonne à fleur de peau et dans mes veines.
(refrain)
La séparation d'avec toi m'a détruite,
Il ne me reste que les cendres des braises,
Abandonne tes manières cruelles, mon Amant,
La saison de l'amour a commencé.
(refrain)
� Dhamal (danse sacrée) de Sakhi Lal Qalandar
Langue Panjabi � Poète inconnu
Ivresse du souffle, Maître Rouge, ivresse.
À chaque souffle, un seul mot, Ali, Ali, généreux Maître Rouge, ivresse.
Gardien de l'honneur, Maître de l'ivresse.
Ceux qui étaient privés du don de la générosité ont trouvé en Toi cette source.
Celui qui frappe à ta porte, ne repart jamais les mains vides.
Ta gloire est immense, Maître, et l'obscurité a disparu.
Tu portes les espoirs les plus élevés,
Maître, prête attention À mon désir, Maître.
(refrain)

Poèmes chantés par Mehr & sher ali
Qaul (profession de foi) : Man kunto Mola (Je suis le guide)
Langues Farsi, Arabe et Urdu � Poètes Amir Khusrau et Bedam Warsi (pour les girah)
Man Kunto Mola est le chant rituel le plus fondamental pour les soufis de l'Inde et du Pakistan. En effet, cet hymne qui ouvre ou clôt souvent le rituel du sama' est l'expression de la conviction selon laquelle le principe de la succession spirituelle soufie aurait été instituée par le Prophète lui-même dans un de ses hadith (ses dires) dont ce qaul (ce qui est dit) restitue le message :
Man kunto molla Je suis le guide,
Fa'ali un molla Après moi, Ali est le guide
Amir Khusrau (1253-1325/26), poète, musicien et saint soufi installé à la cour de Dehli, composa un hymne basé sur ces paroles et en structura le développement donnant ainsi à l'histoire le témoignage le plus ancien et le plus abouti de ce que l'on allait dès lors nommer qawwali. L'hymne est fondé sur deux piliers fondamentaux : le credo (qaul) véhiculant les vers en arabe et le vigoureux chant persan (tarana) caractérisé par une rythmique régulière, un tempo rapide, et des monosyllabes en langue farsi. Cet ancêtre du qawwali qui marque l'aboutissement des principes posés par les missionnaires soufis, est par ailleurs caractéristique de la synthèse que les musiciens musulmans ont opéré dans la musique de l'Inde du Nord.
Je suis de Haider, un intoxiqué et un mystique brûlant.
Je suis l'esclave de Ali Murtaza.
Je suis le roi de tous les buveurs.
Je suis le guide des fervents de la sagesse.
Et le chien des rues du Lion.
Je suis le guide.
Après moi, Ali est le Guide.
dardil dardil dardani
ham tom tanananana tananana ri
ya lali ya lala yala yala ri yalalala yalalala yalalala ri
Je suis le guide
La tradition rapporte que le Prophète dit :
"Prends le nom de Muhammad et celui de sa famille"
Ali est mon Guide.
Ali est mon nom, je suis l'esclave d'Ali.
Un millier de vies honorables sont dédiées au nom d'Ali.
Ali est mon Guide.
Au-dessus des cieux, il est écrit "le Prophete d'Arabie",
Sur chaque branche, il est écrit "Ali, le Maitre",
Sur les feuilles vertes et les bourgeons : "Zehra",
Et sur les fleurs rouges : "Hussain, le fils d'Ali".
Ali est mon Guide.
Chacun appartient à l'autre,
Mon Guide est Ali.
Je jure par Dieu que personne n'est aussi royal que moi !
Je n'ai aucune crainte, Ali est mon guide.
Ali est mon Guide.
Chacun de mes souffles dit "Ali, Ali",
Ma langue profère sans-cesse "Ali, Ali",
Quand je mourrai, on inscrira sur mon suaire, "Ali, Ali".
Ali est mon Guide,
Je suis le Guide.
� Mera Piya Ghar Aya (Mon Bien-Aimé est revenu à la maison)
Langue Panjabi � Poète Baba Bullhe Shah
Venez mes amies, soyez généreuses, j'ai invité mon Bien -Aimé
Le jour est faste, mon Bien-Aimé est entré dans notre cour
Dans sa main, un bâton, sur son épaule, un châle
J'ai invité le Bien-Aimé.
Suspendez le temps, mon Bien-Aimé est revenu à la maison
Mon amour est revenu. En nous unissant à Allah, il nous a enrichis.
Girah (insert poétique) :
Il distribuera des douceurs, mon Bien-Aimé est revenu a la maison.
Contemplez-le tout votre saoul, mon Bien-Aimé est revenu à la maison.
Dorénavant, je suis l'épouse, mon Bien-Aimé est revenu à la maison.
Je danserai toute la nuit, mon Bien-Aimé est revenu à la maison.
Poème originel :
Le gong marque le temps inlassablement.
Il raccourcit la nuit de l'Amour.
Si l'intensité de mon désir se savait,
On jetterait le gong au loin.
Mon Bien-Aimé est revenu à la maison.
La musique joue sans cesse,
Un poème, une chanson, une mélodie.
La prière et le jeune s'y perdent.
Echansson, remplis la coupe.
Je ne sais qui je suis,
Comment connaitrais-je le lieu de mes noces ?
Il n'y a là aucun secret, la joie est partout
(refrain)
Bien des enchanteurs se rassemblèrent pour jeter mains sortilèges
À présent, le Maître est dans ma maison,
Je resterai auprès de lui cent mille ans.
Bullhe Shah repose dans le Seul,
Je vole avec qui vole avec moi,
Cela est si rare.
La separation serait maintenant si cruelle,
Mon amour est revenu à la maison.
� Be dardã sang käsi yari (Être l'ami de ceux qui n'ont pas de c�ur)
Langue Panjabi � Poète : Bullhe Shah (poème originel), Mian Muhammad Bakhsh (girah ou inserts poétiques)
Ruba�i (quatrain) de Mian Muhammad Bakhsh :
D'où vient toute ta peine, oh âme chargée de douleur ?
Mène-nous à la boutique et sois notre guide,
Lorsqu'on attache des fleurs au coin d'un mouchoir,
Leur odeur pénètre le tissu.
Aimer ceux qui n'ont pas de c�ur, c'est vivre sous un dattier,
L'ombre est absente quand le soleil brille,
Les fruits sont trop hauts quand la faim nous travaille.
Girah :
La nuit qui précede la première nuit d'amour, est une préparation.
Ceux qui n'ont pas acheté de peine, restent insensibles
Sans douleur, chiens et hommes se confondent.
L'âme qui ne connait pas la peine, vaut moins que les chiens
Qui gardent patiemment la porte de leur Maître, le ventre creux.
L'âme qui respira la peine ne peut que pleurer,
Pleurer de la rencontre, de la séparation, pleurer sur la route.
Kafi (ballade) :
Être l'ami de ceux qui n'ont pas de c�ur ; les yeux pleurent.
Ceux qui n'ont pas de c�ur nous ont quittés
Laissant dans notre sein, la morsure de la séparation
Ils ont oté la vie de nos corps.
Être l'ami de ceux qui n'ont pas de c�ur ; les yeux pleurent.
Leurs c�urs nous ont outrageusement trahis,
Ton âme de moineau tremble, et ils rient.
Être l'ami de ceux qui n'ont pas de c�ur ; les yeux pleurent.
Ils disent qu'ils viendront, ils n'arrivent jamais.
J'ai été folle de tomber amoureuse,
Je suis accablée de reproches.
Être l'ami de ceux qui n'ont pas de c�ur ; les yeux pleurent.
Bullhe Shah fit un pari, il but une coupe de poison.
Il ne gagna rien, il ne perdit rien.
Je ploie sous mon fardeau de peine et de douleur.
Être l'ami de ceux qui n'ont pas de c�ur ; les yeux pleurent.
� Dhamal (danse sacrée) de Lal Shahbaz Qalandar
Langue Panjabi � poème de tradition orale
Maître rouge,
Protège mon honneur, Maître Rouge dansant,
Faucon du Sindh, de Sehwan,
Respire, Maître de l'ivresse,
Chaque souffle est Ali.
Puissent tes quatre lampes brûler éternellement
J'allumerai la cinquième.
(refrain)
Sous ton sanctuaire élevé, Maître
S'écoule la riviere.
(refrain)
Tu réunis la mère et le fils
Tu rends aux s�urs leurs frères perdus.
(refrain)
Tes crotales sonnent à travers l'Inde et l'Indus
Et ton tambourin résonne.
(refrain)
� Rang (litt. � couleur �) : Chant de séparation
ou sont évoqués les Saints fondateurs du soufisme dans le sous-continent.
Langue Purbi � Poète : Amir Khusrau
Oh, lampes d'argile, écoutez ce que je dis.
La couleur emplit la maison de mon Roi, il veille toute la nuit.
Il y a de la couleur aujourd'hui dans la maison de mon bien-aimé.
Vous êtes mes Maîtres, Nizamuddin Auliya,
Nizamuddin Auliya, Fariduddin Auliya,
Fariduddin Auliya, Khwaja Qutubuddin Auliya,
Qutubuddin Auliya, Muinuddin Auliya.
Quelque soit ton désir, sur la pierre qui est tienne,
Il y a de la couleur.
Des amis se reunissent en ce lieu aujourd'hui.
Khwaja Nizamuddin, très haut dans le monde,
Au plus haut de l'univers,
Quelque soit ton désir, sur la pierre qui est tienne,
Il y a de la couleur.
Je ne verrai jamais une couleur comme la tienne, Nizamuddin,
J'ai cherché dans tous les pays et j'aime ta couleur, Nizamuddin,
Quelque soit ton désir, sur la pierre qui est tienne,
Il y a de la couleur.
(traductions de Adam Nayyar, Martina Catella, Awena Burgess, Bruce Wannel)

Origine géographique

Pakistan

Contexte de captation

Spectacle

Mots-clés

Support physique

fr Diapositive

Couleur

fr Couleur

Cote MCM

MCM_1999_PK_S1_PN1

Date du copyright

1999

Editeur

Sujet photographié

fr Ensemble Faiz Ali Faiz et Rehmat Ali
fr Ensemble Mehr Ali et Sher Ali