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Niger. Chants et danses des Wodaabe, peuls nomades. Photos

Évènement

Type de document

Photo numérique

Titre

Niger. Chants et danses des Wodaabe, peuls nomades. Photos

Sous-titre

Fête annuelle du worso

Date

1997-03-17

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

Un culte rendu à la beauté plastique.
Les Peuls nomages Bororos ou Wodaabe, se distinguent des populations qui les entourent non seulement par leur haute taille et leur finesse de traits mais aussi par des attitudes qu'ils cultivent, affirmant ainsi de manière à la fois consciente et inconsciente leur spécificité. Leurs gestes sont lents et gracieux, l'expression du visage sobre et lointaine. Conscient de leur originalité corporelle, leur moindre geste est un culte rendu à la beauté plastique.
Les Wodaabe sont arrivés au Niger vers le début du XXe siècle, venant du royaume de Sokoto au nord du Nigéria. Depuis, divisés en petites fractions de lignage comprenant quelques dizaines de personnes, ils conduisent leurs zébus, parfois sur plusieurs centaines de kilomètres, entre la frontière nigériane, celle du Tchad, les régions d'Agadès et de Tchin-Tabaradène, et les environs de Niamey.

Le zébu, coeur de la vie wodaabe.
Pour ce peuple qui résiste encore à l'islamisation, le zébu occupe une place essentielle. Cet animal aux cornes en lyre haute et à la robe acajou les nourrit de sa chair et de son lait. Il est l'objet de sacrifice lors des mariages, il est au coeur des grand mythes fondateurs.
Depuis 1974, les sécheresses successives ont cepedant eu raison de la plus grosse partie du cheptel et ont contraint nombre de Wodaabe à s'établir à proximité des villes et à devenir fabricant de bijoux de pacotille ou gardiens de maison. Mais rares sont ceux qui se sédentarisent véritablement. La simplicité de leurs campements montre à quel point ce ne sont-là que des abris temporaires.

Chants et danses des fêtes du worso, grand rassemblement annuel de la saison d'hivernage, ou l'on célèbre naissances, mariages, passage officiel des jeunes gens à l'âge adulte, les vieux rendent la justice, les jeunes mangent, dansent et courtisent les filles.
Dès la tombée du jour, ils boivent un filtre pour plaire aux femmes, revêtent leurs plus belles tuniques, se maquillent de poudres ocre et rouge, ceignent leurs cheveux d'une bande de coton surmontée d'élégantes plumes d'autruche et toute la nuit, plusieurs jours de suite, ils dansent le yake, le gereol et le ruumi, les clans se succédant en un grand concours de chant, de danse et d'élégance.

Avec le concours d'Oumou Sissoko, directrice de l'Ecic (Niamey).
Remerciements à Bernard Rosselot, à Yves de la Croix, directeur du centre culturel franco-nigérien, et à Dominique Pagani.

Programme détaillé

1. Gereol, (yerago, tourner) a un caractère guerrier. Tout en piétinant, les danseurs torse nu portent tout à tour leurs armes en avant puis tournent sur eux-mêmes avant de rentrer dans le rang tandis que les autres frappent énergiquement le sol de leurs pieds.
2. Ruumi
3. Ummalee
4. Lele-lele
5. Yake, commence par de longs appels pour rassembler les camarades dispersés, tandis que les jeunes filles s'approchent en petit groupes, puis alignés coude à coude, les danseurs se déplacent lentement, se balançant d'un pied sur l'autre, claquant des mains en rythmant les chants entonnés tour à tour par les solistes. Les voix se supperposent, se tuilent, créant un polyphonie lente, saisissante, obsédante, ponctuée seulement par les claquements de mains
6. Mosi
7. Dorori

Présentation des artistes

Chant et danse avec :
Ortoudo Bermo
Kourma BennoLinou Djima
Boubacar Tankari
Banno Agonia
Bagui Bouga
Ohimbidou Poye
Cheffou Agonia
Bazou Gayya
Koumanda Belleko
Gaya Toumbido
Tankari Mana.

Photographe

Origine géographique

Niger

Contexte de captation

Spectacle

Mots-clés

Support physique

Négatif Photo

Couleur

Couleur

Cote MCM

MCM_1997_NE_S1_PN1

Date du copyright

1997

Editeur