Syrie. Ibrahim Keivo, Chant des peuples de la Djezireh. Spectacle
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Type de document
Évènement
Titre
Syrie. Ibrahim Keivo, Chant des peuples de la Djezireh. Spectacle
Date
2007-03-29
Artistes principaux
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Musique
Description de la pratique
29 mars 2007 à 20h30
Ibrahim Keivo, chant, bouzouk et baglama
Ibrahim Keivo est né à Tlele, un petit village du nord-est de la Syrie, non loin de la frontière turque. Son grand-père arménien, unique membre de sa famille rescapé du génocide, a trouvé refuge dans un village yezidi où il a été recueilli et élevé par cette communauté, elle aussi souvent persécutée. Baigné dans le mélange ethnique qui caractérise la Djezireh (littéralement : île, nom attribué à la région syrienne de la Mésopotamie) où Arabes, Assyriens, Chaldéens, Kurdes, Syriaques et Arméniens cohabitent et partagent leurs chants et leurs musiques, Ibrahim Keivo apprend dès son plus jeune âge à jouer du bouzouk, mais aussi du saz et du baglama. Il fait ses études secondaires à Hassakeh, la grande ville de la région, puis poursuit sa formation musicale à Alep avec Nouri Iskandar. Ibrahim Keivo reçoit en 1993 le Prix Ornina lors du Troisième Festival de chant syrien et en 1995, lors du même festival, le Trophée d'Or d'Ornina.
De sa musique se dégage avec force l'âme de toute cette région que ses origines multiples et sa virtuosité lui permettent de mettre en scène avec brio. Son répertoire de chants couvre tous les styles et sa maîtrise des différentes langues et dialectes de la Djezireh permet de découvrir les trésors qu'elle recèle. Du chant exalté d'Ibrahim Keivo jaillit toute la nostalgie du temps qui passe et qui emporte tout sur son passage. Il se fait la voix des différentes populations qui habitent cette région qui a donné naissance à la civilisation, à l'écriture, dont le sol a été foulé par maintes armées et envahisseurs, mais où, malgré la tourmente de l'Histoire, vibre toujours une note de joie et d'amour, où les peuples cohabitent encore dans le respect de leurs différences.
Ibrahim Keivo chante :
En kurde
1- LAUK, chant épique kurde de la Mésopotamie syrienne, de la pointe extrême nord de la Djezireh. Ce chant est un dialogue entre deux amoureux, il y est question de la difficulté de communiquer.
Voix et bouzouk
2- ASHKALAFEM (je suis Khalaf), chant kurde à danser.
Il est question d'un personnage héroïque qui défend sa cause devant le roi. Ce chant est généralement interprété pendant la moisson, il reprend le rythme du travail. La danse réunit généralement hommes et femmes. Le rythme est 8/10.
Voix et bouzouk
En syriaque
3- Chant syriaque orthodoxe d'Urfa (Edesse, aujourd'hui Sanliurfa) Ecole de Saint-Ephraïm le Syriaque
Les chrétiens qui ont émigré vers la Syrie et la région de la Djezireh ont emporté avec eux ces mélodies et ces chants d'Eglise.
Voix et bouzouk
En assyrien
4- RAWI, genre de chant assyrien
Ce chant, très ancien, est à l'échelle pentatonique, en langue assyrienne. Il est question d'un homme qui s'adresse à sa tribu et dit : "Je vais à la guerre, si vous voulez venir avec moi c'est tant mieux, mais même si vous vous rétractez, cela n'a aucune importance car je suis déterminé à y aller tout seul et à défendre notre honneur et notre intégrité". Au retour du combat, le même personnage poursuit, chantant : "Ne me jugez pas selon mon apparence, avec mes longs cheveux noirs. Je suis extrêmement fatigué, certes, mais je désire me marier et vivre heureux avec ma bien-aimée".
Voix et baglama.
5- GOUDI (Je prépare le beurre), chant de femme assyrien sur un rythme ternaire pour baratter le beurre
Voix et baglama
6- TARTI YAWNI, chant d'amour assyrien où les amants sont comparés à deux tourterelles.
Voix et baglama
En arabe (dans le dialecte de Mardin)
7- YAR DELI (ou "ma moitié"), mawwal (introduction) suivi de SABIHA.
Ce chant encourage les auditeurs à bien profiter de la vie avant la mort
Voix et baglama
8- Chant où il est question de deux amoureux qui se cachent aux yeux des autres dans les plants de sésame.
Voix et baglama
En arménien
9- AY ESKECHIR (aujourd'hui c'est la fête des filles), chant arménien de la Djezireh
Ce chant est dans la tradition musicale de la ville de Mouch, actuellement en
Turquie. Cette ville est limitrophe de la Syrie. Les Arméniens qui ont émigré et fui leur ville pour se réfugier en Syrie ont emporté cette musique avec eux.
Voix et baglama
10- TELLO JAN (mon âme), chant arménien à danser pour la femme aimée.
Danse de couple.
Voix et bouzouk
En kurde mêlé de persan et d'arabe
11- Chant religieux yezidi en langue kurde
Voix et bouzouk
12- Chant épique Yézidi. La complainte de Adlaneh.
Un héros yézidi, Darwich Abdi, cherche un moyen pour contourner l'interdiction du mariage avec Adlaneh, sa bien-aimée musulmane. Mais Darwich Abdi meurt au combat et Adlaneh le pleure.
Voix et baglama sur le mode du Maqam Hijaz Muallaq
En kurde
13- SIAMAND, chant épique kurde, où il est question des amours d'un kurde et d'une arménienne.
Voix et baglama
En arabe
14- Mawwal et chant bédouin de la Djezireh
Voix et baglama
Ibrahim Keivo, chant, bouzouk et baglama
Ibrahim Keivo est né à Tlele, un petit village du nord-est de la Syrie, non loin de la frontière turque. Son grand-père arménien, unique membre de sa famille rescapé du génocide, a trouvé refuge dans un village yezidi où il a été recueilli et élevé par cette communauté, elle aussi souvent persécutée. Baigné dans le mélange ethnique qui caractérise la Djezireh (littéralement : île, nom attribué à la région syrienne de la Mésopotamie) où Arabes, Assyriens, Chaldéens, Kurdes, Syriaques et Arméniens cohabitent et partagent leurs chants et leurs musiques, Ibrahim Keivo apprend dès son plus jeune âge à jouer du bouzouk, mais aussi du saz et du baglama. Il fait ses études secondaires à Hassakeh, la grande ville de la région, puis poursuit sa formation musicale à Alep avec Nouri Iskandar. Ibrahim Keivo reçoit en 1993 le Prix Ornina lors du Troisième Festival de chant syrien et en 1995, lors du même festival, le Trophée d'Or d'Ornina.
De sa musique se dégage avec force l'âme de toute cette région que ses origines multiples et sa virtuosité lui permettent de mettre en scène avec brio. Son répertoire de chants couvre tous les styles et sa maîtrise des différentes langues et dialectes de la Djezireh permet de découvrir les trésors qu'elle recèle. Du chant exalté d'Ibrahim Keivo jaillit toute la nostalgie du temps qui passe et qui emporte tout sur son passage. Il se fait la voix des différentes populations qui habitent cette région qui a donné naissance à la civilisation, à l'écriture, dont le sol a été foulé par maintes armées et envahisseurs, mais où, malgré la tourmente de l'Histoire, vibre toujours une note de joie et d'amour, où les peuples cohabitent encore dans le respect de leurs différences.
Ibrahim Keivo chante :
En kurde
1- LAUK, chant épique kurde de la Mésopotamie syrienne, de la pointe extrême nord de la Djezireh. Ce chant est un dialogue entre deux amoureux, il y est question de la difficulté de communiquer.
Voix et bouzouk
2- ASHKALAFEM (je suis Khalaf), chant kurde à danser.
Il est question d'un personnage héroïque qui défend sa cause devant le roi. Ce chant est généralement interprété pendant la moisson, il reprend le rythme du travail. La danse réunit généralement hommes et femmes. Le rythme est 8/10.
Voix et bouzouk
En syriaque
3- Chant syriaque orthodoxe d'Urfa (Edesse, aujourd'hui Sanliurfa) Ecole de Saint-Ephraïm le Syriaque
Les chrétiens qui ont émigré vers la Syrie et la région de la Djezireh ont emporté avec eux ces mélodies et ces chants d'Eglise.
Voix et bouzouk
En assyrien
4- RAWI, genre de chant assyrien
Ce chant, très ancien, est à l'échelle pentatonique, en langue assyrienne. Il est question d'un homme qui s'adresse à sa tribu et dit : "Je vais à la guerre, si vous voulez venir avec moi c'est tant mieux, mais même si vous vous rétractez, cela n'a aucune importance car je suis déterminé à y aller tout seul et à défendre notre honneur et notre intégrité". Au retour du combat, le même personnage poursuit, chantant : "Ne me jugez pas selon mon apparence, avec mes longs cheveux noirs. Je suis extrêmement fatigué, certes, mais je désire me marier et vivre heureux avec ma bien-aimée".
Voix et baglama.
5- GOUDI (Je prépare le beurre), chant de femme assyrien sur un rythme ternaire pour baratter le beurre
Voix et baglama
6- TARTI YAWNI, chant d'amour assyrien où les amants sont comparés à deux tourterelles.
Voix et baglama
En arabe (dans le dialecte de Mardin)
7- YAR DELI (ou "ma moitié"), mawwal (introduction) suivi de SABIHA.
Ce chant encourage les auditeurs à bien profiter de la vie avant la mort
Voix et baglama
8- Chant où il est question de deux amoureux qui se cachent aux yeux des autres dans les plants de sésame.
Voix et baglama
En arménien
9- AY ESKECHIR (aujourd'hui c'est la fête des filles), chant arménien de la Djezireh
Ce chant est dans la tradition musicale de la ville de Mouch, actuellement en
Turquie. Cette ville est limitrophe de la Syrie. Les Arméniens qui ont émigré et fui leur ville pour se réfugier en Syrie ont emporté cette musique avec eux.
Voix et baglama
10- TELLO JAN (mon âme), chant arménien à danser pour la femme aimée.
Danse de couple.
Voix et bouzouk
En kurde mêlé de persan et d'arabe
11- Chant religieux yezidi en langue kurde
Voix et bouzouk
12- Chant épique Yézidi. La complainte de Adlaneh.
Un héros yézidi, Darwich Abdi, cherche un moyen pour contourner l'interdiction du mariage avec Adlaneh, sa bien-aimée musulmane. Mais Darwich Abdi meurt au combat et Adlaneh le pleure.
Voix et baglama sur le mode du Maqam Hijaz Muallaq
En kurde
13- SIAMAND, chant épique kurde, où il est question des amours d'un kurde et d'une arménienne.
Voix et baglama
En arabe
14- Mawwal et chant bédouin de la Djezireh
Voix et baglama
Contributeurs
Origine géographique
Syrie
Mots-clés
Date (année)
2007
Cote MCM
MCM_2007_SY_S1
Ressources liées
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Titre | Localisation | Date | Type | |
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Syrie | 2007-03-29 | Vidéo numérique | |
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Syrie | 2007-03-29 | Photo numérique |
Titre | Localisation | Date | Type | |
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2007 |