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Festival de l'Imaginaire

Collection

Titre

Festival de l'Imaginaire

Auteur

Type de document

Ouvrage

Cote MCM

790 GRU

Date de parution

2007

Origine géographique

International

Langue

fr Français

Contenu

fr Avant-propos. Chérif Khaznadar
Le mythe ou le livre. Jean Duvignaud
Découvrir. Françoise Gründ

Rituels et musiques sacrées
- Négociations spectaculaires avec le divin. Françoise Gründ
- Chants religieux, musiques sacrées. Pierre Bois
- Rituels de guérison. Arwad Esber
Les maîtres de la parole. Françoise Gründ
Le corps caché. Françoise Gründ
Gestes d’Asie. Françoise Gründ
Musiques savantes, musiques classiques. Pierre Bois
Le besoin de séduire, le besoin d’exulter. Françoise Gründ

Photographies Marie-Noelle Robert, Isabelle Montané, Jean-Paul Dumontier, Jean-Marie Steinlein, Françoise Gründ, Bill akwa

Depuis vingt-cinq ans, la Maison des cultures du monde invite des artistes et des groupes provenant de différentes régions du monde, favorisant des rencontres forgées autour du temps exceptionnel de la représentation sur scène. Les photographies réunies dans cet ouvrage, jalonnant tout le parcours de ces spectacles, donnent à voir et à ressentir l'éblouissement de ces rencontres fugitives et si denses, à travers la grâce d'un geste, la ligne d'un profil, les couleurs d'un tissu ou d'un masque, le mouvement d'un costume ou la forme sophistiquée d'un instrument. Les thèmes abordés dans les chapitres successifs servent de dénominateur commun à des formes différentes :
les rituels et les musiques sacrées (négociations avec le divin, chants religieux, rites de guérison, de passage, de mort...),
les maîtres de la parole (conteurs, bardes, messagers,
rituels de transmission de la mémoire, de l'histoire...),
le corps caché (costumes, maquillages, masques, marionnettes...),
les gestes d'Asie (la danse, le souffle, l'énergie),
la musique savante et classique (les règles et traditions),
le besoin de séduire et d'exulter (chants et danses de fête, noces, cérémonies...).
Ce livre nous révèle ainsi les danses et musiques des Pwöpwöp de Nouvelle-Calédonie, de Malakula au Vanuatu, les Antandroy de Madagascar, le Batuco du Cap Vert, le p'ansori de Corée, les rituels religieux du Teyyam et du Mudhiyettu en Inde, la musique bouddhique du Centre Vietnam, le concert spirituel Qawwali de l'Inde du Nord, le transe rituelle du Zâr en Iran, le drame dansé du Kathakali en Inde du Sud, le drame masqué du Topeng à Bali, la tragédie identitaire du Tchiloli à Sao Tome, les danseurs dogon du Mali, mais aussi le flamenco, le blues, le fado... La découverte est donc le maître mot de cet ouvrage ; il s'agit de "se prêter à une déstabilisation des acquis sensoriels et des repères culturels, dans une totale disponibilité", en s'ouvrant aux jeux musicaux, gestuels et comportementaux des quatre coins du monde.


L’équipe de la Maison des Cultures du Monde, rassemblant le résultat de recherches permanentes, les questions et les désirs de connaissance, convie, depuis vingt-cinq ans, à Paris, des individus ou des groupes appartenant aux différentes régions de la planète. Elle favorise des rencontres forgées autour de temps d’exception : ceux de la représentation. Chaque homme qui, dans son contexte, "fait" le dieu ou la bête, répond à une impérieuse volonté de créer ou de refaire le monde, jaillissant des zones souvent inconnues de lui-même. Lorsqu’il se spectacularise, il s’offre, en quelque sorte en sacrifice, pour que ceux qui lui font face ou l’entourent puissent se nourrir de lui.
Des millions de secondes de telles fusions – nourrissement et rétro-alimentation– ont jalonné un parcours accompli autant par ceux qui se disent acteurs que par ceux qui agissent comme spectateurs. La mémoire de ces micro-instants vibre dans les photos qui, couchées dans un ouvrage, ouvrent la voie à une activité créatrice subtile ou intense selon la délicatesse ou la force des visages et des corps semblant s’immobiliser dans un élan vers un passage improbable. Les éblouissements des rencontres fugitives entre les vêtus de lumière et d’or et les drapés dans les plis de l’obscurité métamorphosent, une surface couverte de signes, en mouvement.
La grâce d’un geste, le tranchant d’un profil, la délicatesse sophistiquée d’un instrument de musique, inscrits dans les images, bouleversent, des années après leur captation, et invitent à se changer en conteur et à inventer des histoires. Celui-ci, qui était roi, a-t-il retrouvé les siens et ses palais en retournant dans son pays saisi par les convulsions politiques ? L’enfant blotti au coin de la photo n’est-il pas devenu un grand danseur qui fait trembler d’émotion les adorateurs du temple de son village ? La vieille dame, celle qui chantait en élevant ses mains ridées jusqu’à son front, vit-elle toujours ?
Immobiles en apparence les photos permettent de se mettre à l’affût de détails, passés, sans doute, inaperçus au cours de la représentation : un pied posé sur un talon et qui pivote en semblant soutenir la terre, un œil exorbité sous le maquillage, un vêtement ondulant devenant une aile ou une nageoire. Elles offrent une base d’envol à de possibles chrysalides qui viennent d’éclore, à des ponts de lianes qui se lancent d’une rive à l’autre d’un torrent.
Les motivations de ces êtres humains venus témoigner de l’un de leurs moments d’exception devant des étrangers se révèlent si diverses qu’une sorte de rangement s’imposait. Des thèmes, sans doute arbitraires, choisis pour mettre en valeur la rareté de chacune des manifestations, servent de dénominateur commun à des formes différentes.

Pour les uns, les chants et les danses de mariage soulignent l’importance des fêtes joyeuses qui accompagnent bien d’autres circonstances. Pour d’autres, l’expression la plus profonde, la plus sincère, ne peut jaillir à la surface du corps que grâce à ces ouvertures-fermetures que sont les masques et les marionnettes. Les rites de passage, les funérailles, le temps des morts constituent des périodes et des comportements qui prennent une importance démesurée dans certaines sociétés. Parfois, la verve populaire, sa fougue et ses débordements se calment et les participants se donnent des règles. La musique et la danse deviennent alors classiques ou savantes. Elles changent d’habit et d’interlocuteur sans toutefois altérer la pertinence du propos.
Réparties en chapitres, selon les objectifs des participants, les images –recueillies au cours du Festival de l’Imaginaire créé en 1997 - permettront sans doute de repérer, entre les cultures, des différences signifiantes. Cependant, les images d’un chapitre pourront s’échapper des pages et glisser subrepticement dans un autre. Rien n’est vraiment figé dans une case, car les auteurs de cet ouvrage souhaitent surtout donner des outils pour que chacun puisse se forger un indicateur de rêves.
Chérif Khaznadar

Liste des auteurs

Éditeur

Actes Sud, Arles
Maison des Cultures du Monde, Paris

Format

fr 22,5x28,5 cm

Nbre de pages

270

ISBN

fr 978-2-7427-6651-2

Mots-clés

Puk
Ga
Ami
Zen
Ud
Qin

Contributeur

Illustration

fr Photo couleur
fr Photo Noir et Blanc

Couleur

fr Couleur

performing art type

fr Croisées: musique-danse; musique-chant-danse; festival...