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Indonésie. Théâtre d'ombres Wayang Kulit, Java, Indonésie. Deuxième moitié du XIXe siècle, XVIIIe siècle (ancienne Coll. du Palais de Jogjakarta) Coll. Gründ - Khaznadar. Gunungan (feuille de vie), Coll. M. et Mme Baudot. Photos

Évènement

Type de document

Photo numérique

Titre

Indonésie. Théâtre d'ombres Wayang Kulit, Java, Indonésie. Deuxième moitié du XIXe siècle, XVIIIe siècle (ancienne Coll. du Palais de Jogjakarta) Coll. Gründ - Khaznadar. Gunungan (feuille de vie), Coll. M. et Mme Baudot. Photos

Sous-titre

Le Louvre des Antiquaires

Date

1985-11-15

Date de fin

1986-03-02

Artistes

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Marionnettes, théâtre d’ombres

Description de la pratique

Cuir de buffle peint et doré, hauteur de 30 à 70 cm.
Cuir de veau peint et doré pour feuille de vie.

Les personnages du Wayang Kulit se divisent en dieux, génies bienfaisants et malfaisants, rois, princes, courtisans, héros, combattants, hommes du peuple, clowns et animaux. Cependant, c'est la classification en quatre expressions qui les distingue :
-La sérénité pour les bons et les nobles donne un profil droit ou presque de l'arrête du nez à la base de la coiffure et des yeux allongés à demi-fermés. La couleur noire ou blanche des visages, très significative autrefois, est moins importante aujourd'hui. La bouche est fermée. Les pieds se touchent presque.
-La colère se manifeste sur les figurines par les yeux exorbités, la couleur rouge ainsi que la bouche ouverte où souvent des crocs dépassent. Le nez prend chaque fois une forme différente selon qu'il s'agit d'ogre ou de mauvais prince. Les jambes sont parfois très écartées. -Le comique s'exerce sur la silhouette toute entière au niveau de l'énormité des panses, de la proéminence des fesses, de la déformation du crâne et du nez. Souvent la tête des personnages comiques ou érotiques est ornée d'une petite touffe de chevaux humains ou de poils de singe cousue sur le sommet.
-Le caractère belliqueux se rencontre autant chez les personnages bons que chez les mauvais. C'est au niveau de l'allure générale que cette agressivité bienfaisante ou dévastatrice se reconnaît. Les jambes sont souvent écartées. Parfois, un personnage (l'archer) repose sur un genou. Il est possible de dire que beaucoup d'animaux entrent dans cette catégorie.

Les couleurs des visages donnent des indications sur le caractère des personnages :
-l'or pour les nobles et les dieux
-le blanc indique la beauté, la jeunesse l'élégance
-le noir est signe de courage mais d'orgueil et de dédain
-le marron montre la brutalité
-le vert porte les mêmes indications que le noir pour les personnages nobles
-le rouge et le rose marquent la vanité et la colère
le bleu, très rare, possède les mêmes codifications que le rose.

Les figurines prennent aussi la forme d'accessoires (bateau, char, flèche, épée, etc...).
Avant la représentation, le dalang coupe un gros bambou ou un tronc de bananier (c'est le pegalang dunia, le bâton du monde) et y place les figurines dans un ordre rigoureux, les bons à sa droite, les méchants à sa gauche. Un accessoire particulier porte le nom de "kajone ou feuille de vie ou arbre à souhait. Cet élément parfaitement symétrique, indispensable à tous les wayang kulit, représente le banian, arbre sacré dans une grande partie de l'Asie et concrétise l'interprétation du symbole solaire dans ce théâtre.
(1) L'écran de toile se nomme "kelir", et tout le théâtre se range dans un ordre rigoureux dans une grande boîte en bois appelée "kotak".
Une catégorie spéciale de figurines, les "keramat", résolument magiques et assurant le rôle d'objets votifs, sont conservés à part et entrent rarement dans le "kotak". Dans tout jeu de wayang, il y a au moins une figure "keramat". Ces pièces miraculeuses portent souvent collées en un endroit discret un minuscule fragment de peau humaine (soit la peau d'un homme mort, soit celle d'un buffle blanc foudroyé, soit celle d'un buffle ordinaire tué de la même façon, ces deux dernières solutions ne représentant que des pis-aller). le personnage de Semar, mi-clown, mi-dieu entre dans cette catégorie de figurines magiques. Les figurines "keramat" encore plus que les autres jouent un rôle thérapeutique. Souvent le dalang, assimilé à un prêtre ou à un guérisseur, se rend au chevet d'un malade et donne une représentation de Wayang kulit où les "keramat" tiennent les parties les plus importantes.

(1) Jeanne Cuisinier. "Le théâtre d'ombres à Kelantan". Ed. Gallimard.

Origine géographique

Indonésie

Contexte de captation

Documentaire

Mots-clés

Support physique

fr Diapositive

Couleur

fr Couleur

Cote MCM

MCM_1985_ID_D1_PN2

Date du copyright

1985

Editeur