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Roumanie. Musique du Maramures. Taraf de Baia-Mare et Taraf de Carei. Photos

Évènement

Type de document

Photo numérique

Titre

Roumanie. Musique du Maramures. Taraf de Baia-Mare et Taraf de Carei. Photos

Date

1988-03-10

Artistes

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

10-11 mars 1988.
Maramures
Le taraf de Baia-Mare
Le taraf de Carei

La musique du Maramures
Région la septentrionale de Roumanie, le Maramures est un pays de forêts de sapins et de vastes pâturages ; l'artisanat du bois, l'élevage et le travail de la laine y sont restés des occupations prépondérantes, mettant en évidence certains traits culturels remontant à l'Antiquité daco-romaine.
L'environnement naturel du Maramures semble avoir joué un rôle protecteur, et sa musique se caractérise par la vivacité de sa tradition et la diversité de son répertoire, lié aux fêtes religieuses et profanes du calendrier et aux phases de la vie. Ainsi, la musique rurale du Maramures comporte tout un corpus de chansons d'une grande valeur poétique et musicale : berceuses, chants cérémoniels de baptême et de mariage, lamentations funéraires, interprétées par les pleureuses, qui accompagnent le défunt à sa dernière heure.
Les noces et les fêtes villageoises sont encore aujourd'hui animées par des musiciens professionnels, détenteurs d'un riche héritage que l'on peut répartir en deux catégories : les chansons lyriques et la musique de danse. Parmi les premières, on rencontre différents types, dont certains sont communs à l'ensemble du pays, par exemple les doine et les ballades, notamment celles relatant les exploits des fameux haïdouks, héros populaires de la lutte contre les envahisseurs et les exploiteurs des pauvres ;
d'autres sont plus spécifiques au Maramures : chansons "à écouter" (de ascultat) ; "à boire" (de bàut) ; "de route" (de pribegie), "à crier" (de strigat), etc.
Quant aux danses (jocuri), il en existe de nombreuses; certaines, appelées bàrbàtesti ou fecioresti, sont des danses masculines, individuelles ou de groupe, dont la chorégraphie faite d'entrechats, de sauts acrobatiques, de frappements de paumes contre les jambes et de trépignements énergiques, est impressionnante. Les danses mixtes sont de type învîrtità, "tournoiement" ; leur tempo est modéré et elles sont généralement exécutées en couples, parfois en petits groupes. Chaque région du Maramures et des contrées voisines possède ses propres danses. C'est le cas du Tara Làpusului, du Bihor et de la zone forestière du Codru, qui seront représenté dans ce programme.
Les deux petits orchestres qui composeront ce programme représentent à eux seuls l'ensemble du répertoire du Maramures, dont ils nous proposent un aperçu significatif, vivant et ancré dans la plus pure tradition des musiques de fête régionales.

Le taraf de Baia-Mare
Ioan Pop: chant, guitare, fluier, braci.
Petru Giurgi : violon, violon à pavillon, fluier, feuille d'arbre.
Alexandru Aurel Viman : tambour, accordéon contrebasse.
Ce trio, appelé Stringacii ("les gauchers") est détenteur d'un riche répertoire provenant de l'ensemble de la province historique du Maramures et des régions avoisinantes. Chaque musicien joue de nombreux instruments, choisis selon les nécessités internes de chaque style, de chaque morceau. Dans le Maramures central, la formation habituelle est voix - violon (vioarà) - guitare (zongorà) - tambour; dans le Codru et le Pays de Lapus, l'alto (braci) et la contrebasse (gordonà) remplacent la guitare, et le tambour; alors que dans le Bihor, on rencontre le violon à pavillon. Parfois, les musiciens utilisent aussi une flûte pastorale (fluier) et une sorte de mirliton fait d'une feuille d'arbre.
Bien qu'ayant déjà participé à plusieurs tournées à l'étranger les Stringacii tiennent toujours une part active dans la vie musicale régionale. Leur répertoire comporte de nombreux airs à danser et des chansons, qu'ils jouent dans le style propre à chaque zone, à chaque village.

Le taraf de Carei
Dumitru Iederan : violon
Andrei Deak: alto
Adalbert Ginal: contrebasse
Nicusor Muresan: chant
La musique de cet ensemble reflète la tradition paysanne du Codru, la zone forestière du département de Satu-Mare, au sud du Maramures. Le groupe s'appelle ledera ("le lierre"); il a été fondé en 1978 dans l'intention de perpétuer l'ancien style régional en le dégageant des influences étrangères qui tendent à modifier le paysage sonore des fêtes villageoises.
La musique populaire du Codru comporte une majorité de danses. Les plus caractéristiques sont le codrenescul ("à la manière du Codru"), le batrînescul ("à l'ancienne"), le romaneste ("à la roumaine"), ou encore le dantul ("danse"). Les trois instrumentistes sont accompagnés d'un chanteur, ou plutôt d'un "crieur" (strigàus), qui scande d'une voix forte et aiguë des indications de danse ou des vers satiriques et humoristiques. Le
taraf de Carei est aujourd'hui très sollicité dans la région du Codru, où il anime fréquemment les fêtes, les noces et les baptêmes.

Origine géographique

Roumanie

Contexte de captation

Spectacle

Mots-clés

Support physique

fr Diapositive

Couleur

fr Couleur

Cote MCM

MCM_1988_RO_S1_PN1

Date du copyright

1988

Editeur

Sujet photographié

fr Taraf de Carei
fr Taraf de Baia-Mare