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Italie. Opéra - Carnaval "Venise Porte de l'Orient". Soirée d'ouverture de Venise à Paris. Photos

Évènement

Type de document

Photo numérique

Titre

Italie. Opéra - Carnaval "Venise Porte de l'Orient". Soirée d'ouverture de Venise à Paris. Photos

Date

1986-02-15

Artistes

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Cérémonie, rituel

Description de la pratique

Opéra - Carnaval "Venise Porte de l'Orient"
15 février 1986 de 18 h à 22 h
Sous l'égide du Ministère de la Culture, Service des Affaires Internationales de la Ville de Venise du Ministère du Tourisme et des Spectacles (Italie)
Grande soirée d'ouverture organisée par la Maison des Cultures du Monde dans les galeries et jardins du Palais-Royal spécialement aménagés à cet effet.
Entrée libre : Costume et masque de rigueur
Mise en jeu : Françoise Gründ.
Sur un argument thématique d'Italo Gomez et Chérif Khaznadar.
Réalisation : Maison des Cultures du Monde, Ville de Venise, Théâtre de La Fenice.

Avec la participation de :
Musiciens du Théâtre de la Fenice, direction Angelo Faia
Musiciens du Conservatoire Pollini de Padoue, direction Marotta
Ensemble d'Edouardo Bennato
Compagnia de la Calza i Antichi
Compagnia de l'Avogaria, direction Beppe Morassi
Danielle-Marie Chanut, création de masques de plumes
Giorgio Spiller, création de masques
Ecole des Bouffons, direction Serge Martin
Dal Théâtre, direction Hervé Laudière
Théâtre de l'Oiseau Moqueur, direction François Didier
Spectacle pyrotechnique de Valerio Festi

Avec le concours de :
L'opéra de Paris pour les costumes
Le Baule-Venezia pour les costumes
Le groupe "La Route des Epices", création "Lumière Noire" de Gérard Dezeuzes sur des créations de Jean Patou.
Venise encore plus qu'une ville-théâtre est un mot magique qui ouvre les vannes de l'imagination !
Chacun porte en soi sa Venise : la belle, la mystérieuse la masquée la musicale, la sanglante, l'intrigante, l'érotique, etc...
Heureusement !... car transporter Venise à Paris se révèlerait chose impensable s'il n'existait pas le troisième pôle indispensable à la magie de l'événement : dans l'histoire, Venise reste un point de départ sans cesse recommencé ; la porte de l'Orient !
Dans les jardins du Palais Royal, le 15 février 1986, trois détonateurs de la prospection pour l'imaginaire fusionneront pour forger un rêve :

VENISE, PARIS, l'ORIENT
Pourquoi ce Carnaval Opéra ?
En février 1985, la France était l'invitée du Carnaval de Venise.
En 1986, Paris lui rend son hospitalité et accueille une série de manifestations : opéra théâtre, concerts, expositions, cinéma, colloques.
La mise à feu de cette opération en sera cette grande fête collective pour laquelle et au cours de laquelle chacun pourra, à son gré, dérouler et mêler aux autres le fil de son imaginaire.
Ni reconstitution, ni simple évocation du Carnaval Vénitien cette manifestation se veut rencontre et alliage créatif à partir de ce rêve-réalité, Venise et son Carnaval.
Aux ensembles prestigieux venus d'Italie (musiciens, comédiens, danseurs, chanteurs), aux mets et boissons, aux Italianades à consommer ou à revêtir s'adjoindront des créations d'artistes et artisans français et étrangers réunis pour un hommage à la ville légende.
Le choix du lieu:
Les jardins du Palais Royal, lieu à la fois clos et ouvert, propre à protéger et apte à être transgressé (comme déjà plusieurs fois dans l'histoire), par la beauté et le charme de son architecture s'est imposé comme étant le cadre idéal pour accueillir cet événement
Au-dessus de la colonnade d'Orléans, une immense tente transparente dont la température d'hiver sera adoucie par des canons à chaleur abritera des "moments" de la fête, articulée sur la structure d'un opéra en quatre actes.

DE LA PESTE AU CARNAVAL
La richesse de Venise, mais aussi l'esprit d'initiative de ses habitants et leur faculté d'intégrer la réalité dans un rêve sans cesse refaçonné font que tous les chocs qui, pour d'autres villes, se seraient révélé mortels, deviennent pour la cité vénitienne l'occasion de renaître en racontant à chaque anniversaire les soubresauts douloureux de sa vie.
Ainsi la Grande Peste destructrice, qui sema la terreur à la fin du XVIe siècle sur une partie du continent latin, devint le prétexte pour ce Carnaval inoubliable, transgression perpétuelle où voisinent le rire et l'angoisse, les parfums et l'odeur de la putréfaction les brocarts d'or et les linceuls, les visages cachés des vivants et la peau nue du masque des morts.
Au cours de l'Opéra Carnaval, tous ces thèmes seront évoqués en quatre actes (d'une heure chacun), précédés par une Ouverture et clos par un Final pyrotechnique :
. le Marché Vénitien
. le Voyage en Orient
. les Courtisanes
. la Mort

DES SONS ET DES COULEURS
Tenter de reconstituer la subtilité rose et ocre de la dégradation des murs humides du décor vivant de Venise n'était ni envisageable, ni souhaité
C'est pourquoi chaque acte de l'Opéra Carnaval se donne un code de couleurs et de sonorité :
. Ouverture : toutes les couleurs, toutes les sonorités
. Le Marché Vénitien : les bleus et les percussions
. Le Voyage en Orient : les ors et les vents
. Les Courtisanes : les rouges et les cordes
. La Mort : les blancs et les noirs ; les vents et les percussions
. Final : le blanc et les incandescences du feu : les vents
Dans presque toutes les cultures, le Carnaval se termine par une mort - renaissance, placée presque toujours sous le signe du feu.
La nuit sera déjà bien avancée lorsque le public se portera dans les jardins qui s'illumineront sous les lumières d'un spectacle pyrotechnique où des dragons et des coqs de flammes se battront sous des fontaines incandescentes et où la dame blanche aux dents d'argent se consumera sur un bûcher rituel pour renaître

UNE FRESQUE MOBILE
Tout au long de la soirée le public se verra entraîné dans une fresque mobile, guidé par les musiques de trois types différents sous la conduite des danseurs, des acrobates et des comédiens.
On murmure que des personnalités italiennes acceptent "sous le masque", de tenir des rôles, de signer des micro-mises en scène ... On chuchote les noms de Pizzi, Pratt, Zancope, Montaldo, Luzzati...
Le public saura-t'il les reconnaître sous les lourds costumes prêté par la R.A.I. et l'Opéra de Paris ?
Avec ceux qui fabriquent les gâteaux rituels pour cette cérémonie de passage, Venise enverra des marchands de masques.
Autour des fontaines de vin chaud à la cannelle, des restaurateurs italiens chaufferont des fours à merveilles.
Des compagnies de Commedia dell'Arte, indispensables pour indiquer le fil de l'action, sauteront des podiums intérieur aux scènes dressées dans les jardins, non sans avoir investi des dispositifs mobiles.
Des centaines de figurants venus de plusieurs écoles de théâtre investiront l'espace visuel pour éviter le piège qui consisterait à situer cette Venise mythique dans un siècle ou dans un autre, ainsi que dans un espace précis.

ANECDOTE VENITIENNE
Paris, qui pourtant n'a pas la réputation de ville prude, ouvre encore des yeux étonnés devant l'initiative de la petite République de Venise au cours du XVIIe siècle
En effet, le Doge, les dignitaires et les marchands intéressés par le commerce de grande envergure avec l'orient, remarquent que la main d'oeuvre manque, car Venise cesse de faire des enfants.
Les plaisirs et les fêtes atteignent un tel degré de sophistication que les hommes et les femmes s'éloignent les uns des autres.
Un décret officiel est publié : toutes les femmes souhaitant traverser le Canal sur un certain pont devront l'emprunter en se dénudant la poitrine.
La chose se fait dans la bonne humeur et les curieux s'amassent de chaque côté du "Ponte delle Tette", qui en garde encore le nom.
Aussitôt la démographie vénitienne augmente et les enfants de la Porte de l'Orient recommencent à sillonner les routes maritimes de la soie, de l'or et des épices
Ce fait historique sera revécu au cours de l'acte III...


Intervention des acrobates pour les "actions de décomposition"
Intervention de l'ensemble d'Edoardo Bennato : invitation à la danse.
Intervention des musiciens du Pollini de Padoue et de tous les comédiens et figurants pour chasser le public dans les jardins.
. FINAL (le blanc et les incandescences du feu ; les vents)
Feux baroques de Valerio Festi sur une musique du Pollini de
Padoue.

Origine géographique

Italie

Contexte de captation

Documentaire

Mots-clés

Support physique

fr Diapositive

Couleur

fr Couleur

Cote MCM

MCM_1986_IT_S1_PN1

Date du copyright

1986

Editeur

Sujet photographié

fr Khaznadar, Chérif
fr Gründ, Françoise