Mali. Sortie de masques et marionnettes des Bozo de Kirango, animaux fantastiques des rives du Niger, Mali. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Mali. Sortie de masques et marionnettes des Bozo de Kirango, animaux fantastiques des rives du Niger, Mali. Spectacle
Sous-titre
Par le Ton du village de Kirango
Date
2008-03-24
Date de fin
2008-03-27
Artistes principaux
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Cérémonie, rituel
Description de la pratique
24-27 mars 2008, Maison des Cultures du Monde
AVEC
les chanteurs : Fatumata Famanta et Moussa Diakité
les joueurs de tambour bongolo et nganga, les manipulateurs de masques et
danseurs : Adama Dembele 1 et son cousin Adama Dembele 2, Malick Dramé, Bagnini
Famanta, Bougadary Fanafo, Lasseni Jiré, Tidiane Karabenta, Madou Koné, Bokar
Konta, Moulaye Niono et Moulaye Tamboura.
Kirango est un village situé au bord du Niger, à 35 km au nord-est de la ville de Ségou, où vivent les ethnies Bozo (pêcheurs) et Bamana (agriculteurs).
Chacune de ces deux ethnies célèbre une fête autour des masques. Désignés par le même mot sogow (animal), les masques et les marionnettes associent chants, rythmes de tambours et danse. Considérés comme deux faces d'une même pièce de monnaie, masques et marionnettes sont un trait d'union entre le monde invisible du surnaturel et le monde visible des humains.
Le ton, association des jeunes du quartier, organise la fête des masques des pêcheurs Bozo du quartier Jaka. Elle a lieu tous les 10 ans lors de la circoncision des garçons d'une classe d'âge, ou lors d'une occasion particulière. Les pêcheurs appellent cette manifestation do bò (sortie du secret).
Selon la légende, les Bozo sont les descendants de Faaro, esprit de l'eau et créateur du monde. La sortie des masques et marionnettes des Bozo célèbre ce mythe des origines, leur relation aux animaux terrestres et aquatiques. Accompagnée de chants et de tambours, la danse de personnes masquées alterne avec celle des sogow, grands masques représentant des animaux tantôt mythiques, tantôt véritables.
Dans les temps précoloniaux les Bozo furent les premiers à pratiquer des défilés de sogow et sont reconnus de nos jours comme les détenteurs originels de cette tradition. L'explorateur Paul Soleillet témoigne avoir observé en 1878 un castelet couvert d'étoffe, ayant une tête d'autruche et portant sur son dos deux marionnettes. Ce castelet était installé dans une pirogue et accompagné de tambours. L'autruche figure aujourd'hui parmi les masques les plus importants chez les Bozo.
Les sogow de jour, portés par des pirogues, défilent sur le Niger. Autour d'eux nage un poisson ou un crocodile. Sur la première pirogue se trouvent le masque Gonfarinman, le méchant chimpanzé, ainsi que deux castelets couverts d'étoffe. L'un, dont le dos est orné de deux petits oiseaux, porte une tête d'oiseau (Kono). L'autre, dont le dos est orné d'un cavalier, porte une tête de cheval (So). Chanteurs et joueurs de tambour se tiennent sur la deuxième pirogue. Un castelet d'étoffe et de paille, sur lequel se dresse une tête d'antilope (Koon), occupe la troisième pirogue.
Les sogow de nuit, fabriqués en tissu, représentent des animaux aquatiques ou terrestres. Certains d'entre eux, comme les poissons (Wulujege et Saalen), les scorpions (Bunteninw) qui figurent les jumeaux, le crocodile (Bama) et le serpent (Sa) n'ont pas de pattes. Ils rampent sur le sol, manipulés par un homme caché à l'intérieur. Par contre l'hippopotame (Mari), très apprécié du public, marche sur des pattes. Tous les masques sont conduits par un homme qui agite une clochette.
Les chants qui accompagnent les masques et les danses sont interprétés en langue bamanan. Ils sont chantés deux à deux : le premier chant est lent, le deuxième plus rapide. Les paroles des chants varient selon les sogow. L'un des chants qui accompagne les poissons les compare à un miroir d'or ; un autre, qui accompagne l'hippopotame et le crocodile, redoutables animaux de chasse, parle des prouesses des Bozo comme chasseurs. Un autre encore, celui qui accompagne la danse de l'oiseau, parle de la jalousie entre les hommes, une préoccupation souvent exprimée dans les chants des Bozo.
Cette forme de théâtre total qui, entre rêve et réalité, relie le monde des esprits à celui des humains, est un reflet de l'identité culturelle des Bozo. Danses, chants, rythmes des tambours, sont des éléments précieux de leur héritage culturel, un héritage qui évolue au gré des changements sociaux que connaît cette communauté.
Elisabeth den Otter
Programme (durée : 1 heure et 15 minutes)
1) Danse Sogolon
Masques de jour :
2) Gonfarinman (Le méchant chimpanzé)
3) So (Le cheval)
4) Koon (L'antilope)
5) Kono (L'oiseau)
6) Danse Tèrè
Masques de nuit :
7) Saalen (Le poisson-capitaine)
8) Bunteninw (Les scorpions)
9) Bama (Le crocodile)
10) Wulujege (Le poisson-chien)
11) Sa (Le serpent)
12) Mari (L'hippopotame)
13) Danse Sogolon
http://web.mac.com/edotter/cd_bozoliederen/Chansons_bozo_de_Kirango.html
AVEC
les chanteurs : Fatumata Famanta et Moussa Diakité
les joueurs de tambour bongolo et nganga, les manipulateurs de masques et
danseurs : Adama Dembele 1 et son cousin Adama Dembele 2, Malick Dramé, Bagnini
Famanta, Bougadary Fanafo, Lasseni Jiré, Tidiane Karabenta, Madou Koné, Bokar
Konta, Moulaye Niono et Moulaye Tamboura.
Kirango est un village situé au bord du Niger, à 35 km au nord-est de la ville de Ségou, où vivent les ethnies Bozo (pêcheurs) et Bamana (agriculteurs).
Chacune de ces deux ethnies célèbre une fête autour des masques. Désignés par le même mot sogow (animal), les masques et les marionnettes associent chants, rythmes de tambours et danse. Considérés comme deux faces d'une même pièce de monnaie, masques et marionnettes sont un trait d'union entre le monde invisible du surnaturel et le monde visible des humains.
Le ton, association des jeunes du quartier, organise la fête des masques des pêcheurs Bozo du quartier Jaka. Elle a lieu tous les 10 ans lors de la circoncision des garçons d'une classe d'âge, ou lors d'une occasion particulière. Les pêcheurs appellent cette manifestation do bò (sortie du secret).
Selon la légende, les Bozo sont les descendants de Faaro, esprit de l'eau et créateur du monde. La sortie des masques et marionnettes des Bozo célèbre ce mythe des origines, leur relation aux animaux terrestres et aquatiques. Accompagnée de chants et de tambours, la danse de personnes masquées alterne avec celle des sogow, grands masques représentant des animaux tantôt mythiques, tantôt véritables.
Dans les temps précoloniaux les Bozo furent les premiers à pratiquer des défilés de sogow et sont reconnus de nos jours comme les détenteurs originels de cette tradition. L'explorateur Paul Soleillet témoigne avoir observé en 1878 un castelet couvert d'étoffe, ayant une tête d'autruche et portant sur son dos deux marionnettes. Ce castelet était installé dans une pirogue et accompagné de tambours. L'autruche figure aujourd'hui parmi les masques les plus importants chez les Bozo.
Les sogow de jour, portés par des pirogues, défilent sur le Niger. Autour d'eux nage un poisson ou un crocodile. Sur la première pirogue se trouvent le masque Gonfarinman, le méchant chimpanzé, ainsi que deux castelets couverts d'étoffe. L'un, dont le dos est orné de deux petits oiseaux, porte une tête d'oiseau (Kono). L'autre, dont le dos est orné d'un cavalier, porte une tête de cheval (So). Chanteurs et joueurs de tambour se tiennent sur la deuxième pirogue. Un castelet d'étoffe et de paille, sur lequel se dresse une tête d'antilope (Koon), occupe la troisième pirogue.
Les sogow de nuit, fabriqués en tissu, représentent des animaux aquatiques ou terrestres. Certains d'entre eux, comme les poissons (Wulujege et Saalen), les scorpions (Bunteninw) qui figurent les jumeaux, le crocodile (Bama) et le serpent (Sa) n'ont pas de pattes. Ils rampent sur le sol, manipulés par un homme caché à l'intérieur. Par contre l'hippopotame (Mari), très apprécié du public, marche sur des pattes. Tous les masques sont conduits par un homme qui agite une clochette.
Les chants qui accompagnent les masques et les danses sont interprétés en langue bamanan. Ils sont chantés deux à deux : le premier chant est lent, le deuxième plus rapide. Les paroles des chants varient selon les sogow. L'un des chants qui accompagne les poissons les compare à un miroir d'or ; un autre, qui accompagne l'hippopotame et le crocodile, redoutables animaux de chasse, parle des prouesses des Bozo comme chasseurs. Un autre encore, celui qui accompagne la danse de l'oiseau, parle de la jalousie entre les hommes, une préoccupation souvent exprimée dans les chants des Bozo.
Cette forme de théâtre total qui, entre rêve et réalité, relie le monde des esprits à celui des humains, est un reflet de l'identité culturelle des Bozo. Danses, chants, rythmes des tambours, sont des éléments précieux de leur héritage culturel, un héritage qui évolue au gré des changements sociaux que connaît cette communauté.
Elisabeth den Otter
Programme (durée : 1 heure et 15 minutes)
1) Danse Sogolon
Masques de jour :
2) Gonfarinman (Le méchant chimpanzé)
3) So (Le cheval)
4) Koon (L'antilope)
5) Kono (L'oiseau)
6) Danse Tèrè
Masques de nuit :
7) Saalen (Le poisson-capitaine)
8) Bunteninw (Les scorpions)
9) Bama (Le crocodile)
10) Wulujege (Le poisson-chien)
11) Sa (Le serpent)
12) Mari (L'hippopotame)
13) Danse Sogolon
http://web.mac.com/edotter/cd_bozoliederen/Chansons_bozo_de_Kirango.html
Contributeurs
Origine géographique
Mali
Mots-clés
Date (année)
2008
Cote MCM
MCM_2008_ML_S1
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Titre | Localisation | Date | Type | |
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Mali | 2008-03-24 | Photo numérique | |
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Mali | 2008-03-24 | Photo numérique | |
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Mali | 2008-03-27 | Vidéo numérique |
Titre | Localisation | Date | Type | |
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2008 |