Chine. Nuo du Jiangxi et du Anhui, théâtre d'exorcisme. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Chine. Nuo du Jiangxi et du Anhui, théâtre d'exorcisme. Spectacle
Sous-titre
Troupes des villages de Shiyou, Dangliyao et Xihuayao
Date
2008-04-10
Date de fin
2008-04-13
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Cérémonie, rituel
Description de la pratique
10-13 avril 2008. Théâtre Équestre Zingaro.
Les rituels du Nuo ont lieu chaque année au moment du Festival du Printemps, c'est à dire lors du Nouvel An chinois, dans de nombreux villages du Sud de la Chine. L'arrivée du Printemps est source de renouveau, les dieux protecteurs du village sont alors invités à descendre sur terre, à s'incarner dans des masques, afin que les villageois puissent se placer sous leur protection pour l'année à venir et leur demander de faire le « grand ménage » parmi les démons et mauvais esprits qui rôdent autour et parfois même à l'intérieur des foyers, causant toutes sortes de tracas et calamités. Ce sont eux qui seraient à l'origine des mauvaises récoltes, du mauvais temps, des maladies et de la stérilité. De grandes cérémonies d'exorcisme, qui peuvent durer jusqu'à plus d'un mois, ont alors lieu. Elles commencent dans les temples. Là, les prêtres ou chamanes préparent les autels où sont disposées des offrandes de fruits, d'encens, d'alcool, d'argent en papier et d'animaux sacrifiés pour l'occasion - souvent des poulets. Les ritualistes scandent ensuite des incantations, appelant les dieux à rendre visite aux humains et à venir s'incarner dans des masques. Si ceux-ci acceptent l'invitation, un déferlement de pétards, de cymbales et de gongs annonce leur arrivée. Dans certains villages, ce sont même des fusées qui déchirent les cieux. Plus il y a de bruit, plus les démons prennent peur. Des processions masquées traversent alors les allées étroites des villages et les chemins de campagne qui les entourent. Les dieux se rendent dans chaque maison pour apporter bonheur, fortune et prospérité. Ils dansent les uns après les autres et sont accueillis à leur tour par tous les villageois. Parfois, des scènes comiques sont jouées car le rire effraie aussi démons et fantômes. Dans certaines provinces, ces rituels sont accompagnés de représentations théâtrales, toujours masquées, où sont mis en scène des personnages de la littérature orale. Tout le village assiste à ces représentations données en offrande aux dieux, afin de les divertir. Ces rituels remontent à la haute Antiquité et ont incorporé, au fil des millénaires, de nombreux éléments du bouddhisme, du taoïsme, mais également de toutes les croyances et traditions populaires qui ont croisé leur chemin. C'est pourquoi, ces rituels varient énormément, dans leurs formes, de province en province, et même de village en village.
Nuo de Nanfeng, village de Shiyou
Nanfeng est un district de la province du Jiangxi, au Sud-Est de la Chine. Les cérémonies de Nuo qui s'y déroulent ont conservé une forme très ancienne. Ni scènes théâtralisées, ni dieux bouddhistes ou taoïstes. Seuls les dieux de la religion populaire "dansent" pour les villageois. La cérémonie d'ouverture, au cours de laquelle les ritualistes appellent les dieux, se termine par un jeté de cornes divinatoires par le maître de cérémonie. Celles-ci doivent tomber l'une face au sol et l'autre face au ciel, en représentation de l'harmonie du yin et du yang. Une fois cette cérémonie terminée, les ritualistes masqués vont en procession de maison en maison "danser" le Nuo. On nomme cette partie du rituel "monter le cheval". Le premier dieu à se manifester est Kaishan, l'ouvreur de montagnes. Puis vient Zhi Qian, le dieu des offrandes d'argent de papier. Tous les deux appellent les autres dieux à les rejoindre. Viennent alors Lei Gong, le dieu du tonnerre qui foudroie les âmes viles et indignes, puis Nuo Gong et Nuo Po, le père et la mère du Nuo qui apportent fertilité et descendance saine aux ménages. Arrivent ensuite Da Gui et Xiao Gui, les deux acolytes de Zhong Kui qui boivent ensemble. La scène est comique car ils finissent par être ivre. Tous les enfants accourent à ce moment autour d'eux pour partager leur boisson. Puis c'est au tour de Zhong Kui, le pourfendeur de démons, qui finit également ivre. Il se fait même voler son arme par Xiao Gui qu'il insulte et chasse après avoir repris ses esprits. Passé cet interlude comique, arrivent les deux frères Shuang Bolang, qui se préparent à aller en guerre. Ils s'entraînent et vénèrent leurs armes. Guan Gong, grand héros de la période des Trois Royaumes, élevé au statut de dieu pour sa bravoure, leur succède. Le rituel se termine avec la cérémonie du "suo nuo", qui a une fonction d'exorcisme. Kaishan, l'ouvreur de montagnes, et Zhong Kui, le pourfendeur de démons, agitent leurs chaînes magiques et vont chasser le petit démon, qui se débat avec force galipettes. Les ritualistes masqués "descendent du cheval" et retournent alors en procession au temple.
Nuo de Guichi, villages de Dangliyao et Xihuayao
Guichi est un district de la province du Anhui, qui se trouve à l'ouest du Jiangxi. Les cérémonies du Nuo y débutent dans la nuit du sixième jour du Nouvel An et se prolongent jusqu'à à l'aube du seizième jour. Au cours de la première nuit, les ritualistes s'isolent, se purifient et préparent leurs vêtements de cérémonie. Ils ne doivent voir ni parler à personne. A deux heures du matin, ils commencent les prières et à l'aube ils vont « ouvrir les visages » des masques. De l'alcool de riz est passé sur chacun d'eux, puis ils sont purifiés à l'encens et placés sur un autel. Les dieux sont alors appelés. Des offrandes sont faites dans plusieurs temples par un petit groupe de ritualistes, dont l'un d'eux fait tournoyer une ombrelle. Le rôle de cette dernière est très important dans le Nuo de Guichi : l'ombrelle représente le Ciel et les dieux descendent sur terre le long de son manche. Des processions conduisent les dieux sur des « palanquins aux dragons » jusqu'au temple principal où les supérieurs des temples alentour viennent leur rendre hommage. Des milliers de villageois assistent à cette cérémonie qui est suivie de danses masquées. A Guichi, des saynètes théâtralisées ont été incorporées au rituel, telle l'histoire de la victoire de Lao Yang sur l'oiseau Chiniao. Cette légende se déroule à l'époque du Royaume de Shu, il y a plus de 2000 ans. Des oiseaux avaient alors envahi le ciel, ne laissant plus la lumière passer et détruisant les récoltes. La légende raconte comment Lao Yang a mis fin à ce fléau à l'aide de son arc. Des « opéras Nuo » sont également donnés pour divertir les dieux. Est souvent jouée à cette occasion l'histoire de Liu Wen Long que sa femme accompagne sur la route de la capitale où il doit se rendre pour passer les examens mandarinaux. En chemin, ils font escale dans une auberge. Sa femme décide d'y rester pour attendre le retour de son mari. En l'absence de celui-ci, elle se fait courtiser par le gouverneur de la région, qui désire en faire sa concubine. Elle refuse de lui céder et pour se venger, il la fait tuer. De retour, son mari apprend ce qu'il s'est passé. Il porte plainte auprès du juge Bao lequel détient des pouvoirs surnaturels, dont celui de descendre aux enfers interroger les victimes des crimes qu'il juge. Cette histoire de la littérature orale possède de nombreuses variantes à travers toute la Chine. A Guichi, interviennent également des dieux empruntés au taoïsme, tels les cinq dieux-étoile de la chance, de la prospérité, de la richesse, de la longévité et du bonheur (Fu, Lu, Shou, Xi et Cai Xing), auxquels s'ajoute Kui Xing, le dieu-étoile de la réussite aux examens, à qui il suffit de toucher une personne de son pinceau pour qu'elle réussisse ses examens. Une des facettes les plus impressionnantes du Nuo de Guichi est la présence d'échassiers masqués. Ils recréent le combat qui a opposé Guan Suo, fils de Guan Gong, à la belle Bao Sanniang et à ses deux frères. Au cours du combat, Guan Suo et Bao Sanniang, pleins d'admiration mutuelle pour leur adresse et leur beauté, vont tomber amoureux. Les rituels prennent fin dans la nuit du quinzième jour du Nouvel An au cours d'une soirée où tous les villageois apportent des aliments frais qu'ils font cuire ensemble dans un énorme chaudron. Une grande fête s'ensuit où tout le village mange et boit jusqu'au petit matin, moment où les dieux sont raccompagnés. Les lanternes, drapeaux et autres accessoires qui ont servi au rituel sont alors brûlés à côté du fleuve.
Stéphanie Mas
Le Festival de l'Imaginaire remercie
Monsieur Hervé Ladsous, Ambassadeur de France en Chine, Bartabas, Jean Pathenay, Wu Yunming, Wenti
Nuo de Nanfeng
1' Invocation des dieux
2' Kaishan, l'ouvreur de montagnes
3' Zhi Qian, le dieu des offrandes d'argent de papier. Kaishan, puis Zhi Qian, appellent, chacun à son tour, les autres dieux à les rejoindre.
4' Lei Gong, le dieu du tonnerre qui foudroie les âmes viles et indignes.
5' Nuo Gong et Nuo Po, le père et la mère du Nuo qui apportent fertilité et descendance saine aux ménages.
6' Da Gui et Xiao Gui, les deux acolytes de Zhong Kui le pourfendeur de démons. Scène comique où ils boivent ensemble et finissent par être ivres.
7' Zhong Kui, le pourfendeur de démons et Xiao Gui. Celui-ci finit également ivre. Il se fait voler son arme par Xiao Gui qu'il insulte et chasse après avoir repris ses esprits.
8' Les deux frères Shuang Bolang. Ils se préparent à aller en guerre. Ils s'entraînent et vénèrent leurs armes.
9' Guan Gong, grand héros de la période des Trois Royaumes, élevé au statut de dieu pour sa bravoure.
10' "Sou Nuo", cérémonie d'exorcisme. Kaishan, l'ouvreur de montagnes et Zhong Kui, le pourfendeur de démons agitent leurs chaînes magiques et chassent le petit démon.
11' Prières.
Nuo de Guichi
1' Invocation des dieux.
2' Wusan, ou danse de l'ombrelle. Celle-ci représente le Ciel et les dieux descendent sur terre le long de son manche.
3' Victoire de Lao Yang sur l'oiseau Chiniao. Selon une légende, à l'époque du Royaume de Shu il y a plus de 2000 ans, des oiseaux avaient envahi le ciel, ne laissant plus passer la lumière et détruisant les récoltes. La légende raconte comment Lao Yang a mis fin à ce fléau à l'aide de son arc.
4' Fu, Lu, Shou, Xi et Cai Xing, les dieux-étoiles de la chance, de la prospérité, de la richesse, de la longévité et du bonheur.
Ces dieux sont empruntés au taoïsme. Ils sont rejoints par Kui Xing, étoile-dieu de la réussite aux examens. Il suffit à celui-ci de toucher une personne de son pinceau pour qu'elle réussisse ses examens.
5' Gaoqiao Ma (chevaux sur échasses), combat de Guan Suo, fils de Guan Gong, contre la belle Bao Sanniang et ses deux frères. Au cours du combat, Guan Suo et Bao Sanniang, pleins d'admiration mutuelle pour leur adresse et leur beauté, vont tomber amoureux.
6' Extrait de l'histoire de Liu Wen Long et de sa femme. Extrait d'un "opéra Nuo" donné pour divertir les dieux. Liu Wen Long, accompagné de sa femme, se rend à la capitale pour passer ses examens mandarinaux. En chemin, ils font escale dans une auberge. Sa femme décide d'y rester pour attendre son retour'
7' Guan Gong, Guan Ping (son autre fils) et Zhou Cang (son aide fidèle) chassent deux petits démons.
Les rituels du Nuo ont lieu chaque année au moment du Festival du Printemps, c'est à dire lors du Nouvel An chinois, dans de nombreux villages du Sud de la Chine. L'arrivée du Printemps est source de renouveau, les dieux protecteurs du village sont alors invités à descendre sur terre, à s'incarner dans des masques, afin que les villageois puissent se placer sous leur protection pour l'année à venir et leur demander de faire le « grand ménage » parmi les démons et mauvais esprits qui rôdent autour et parfois même à l'intérieur des foyers, causant toutes sortes de tracas et calamités. Ce sont eux qui seraient à l'origine des mauvaises récoltes, du mauvais temps, des maladies et de la stérilité. De grandes cérémonies d'exorcisme, qui peuvent durer jusqu'à plus d'un mois, ont alors lieu. Elles commencent dans les temples. Là, les prêtres ou chamanes préparent les autels où sont disposées des offrandes de fruits, d'encens, d'alcool, d'argent en papier et d'animaux sacrifiés pour l'occasion - souvent des poulets. Les ritualistes scandent ensuite des incantations, appelant les dieux à rendre visite aux humains et à venir s'incarner dans des masques. Si ceux-ci acceptent l'invitation, un déferlement de pétards, de cymbales et de gongs annonce leur arrivée. Dans certains villages, ce sont même des fusées qui déchirent les cieux. Plus il y a de bruit, plus les démons prennent peur. Des processions masquées traversent alors les allées étroites des villages et les chemins de campagne qui les entourent. Les dieux se rendent dans chaque maison pour apporter bonheur, fortune et prospérité. Ils dansent les uns après les autres et sont accueillis à leur tour par tous les villageois. Parfois, des scènes comiques sont jouées car le rire effraie aussi démons et fantômes. Dans certaines provinces, ces rituels sont accompagnés de représentations théâtrales, toujours masquées, où sont mis en scène des personnages de la littérature orale. Tout le village assiste à ces représentations données en offrande aux dieux, afin de les divertir. Ces rituels remontent à la haute Antiquité et ont incorporé, au fil des millénaires, de nombreux éléments du bouddhisme, du taoïsme, mais également de toutes les croyances et traditions populaires qui ont croisé leur chemin. C'est pourquoi, ces rituels varient énormément, dans leurs formes, de province en province, et même de village en village.
Nuo de Nanfeng, village de Shiyou
Nanfeng est un district de la province du Jiangxi, au Sud-Est de la Chine. Les cérémonies de Nuo qui s'y déroulent ont conservé une forme très ancienne. Ni scènes théâtralisées, ni dieux bouddhistes ou taoïstes. Seuls les dieux de la religion populaire "dansent" pour les villageois. La cérémonie d'ouverture, au cours de laquelle les ritualistes appellent les dieux, se termine par un jeté de cornes divinatoires par le maître de cérémonie. Celles-ci doivent tomber l'une face au sol et l'autre face au ciel, en représentation de l'harmonie du yin et du yang. Une fois cette cérémonie terminée, les ritualistes masqués vont en procession de maison en maison "danser" le Nuo. On nomme cette partie du rituel "monter le cheval". Le premier dieu à se manifester est Kaishan, l'ouvreur de montagnes. Puis vient Zhi Qian, le dieu des offrandes d'argent de papier. Tous les deux appellent les autres dieux à les rejoindre. Viennent alors Lei Gong, le dieu du tonnerre qui foudroie les âmes viles et indignes, puis Nuo Gong et Nuo Po, le père et la mère du Nuo qui apportent fertilité et descendance saine aux ménages. Arrivent ensuite Da Gui et Xiao Gui, les deux acolytes de Zhong Kui qui boivent ensemble. La scène est comique car ils finissent par être ivre. Tous les enfants accourent à ce moment autour d'eux pour partager leur boisson. Puis c'est au tour de Zhong Kui, le pourfendeur de démons, qui finit également ivre. Il se fait même voler son arme par Xiao Gui qu'il insulte et chasse après avoir repris ses esprits. Passé cet interlude comique, arrivent les deux frères Shuang Bolang, qui se préparent à aller en guerre. Ils s'entraînent et vénèrent leurs armes. Guan Gong, grand héros de la période des Trois Royaumes, élevé au statut de dieu pour sa bravoure, leur succède. Le rituel se termine avec la cérémonie du "suo nuo", qui a une fonction d'exorcisme. Kaishan, l'ouvreur de montagnes, et Zhong Kui, le pourfendeur de démons, agitent leurs chaînes magiques et vont chasser le petit démon, qui se débat avec force galipettes. Les ritualistes masqués "descendent du cheval" et retournent alors en procession au temple.
Nuo de Guichi, villages de Dangliyao et Xihuayao
Guichi est un district de la province du Anhui, qui se trouve à l'ouest du Jiangxi. Les cérémonies du Nuo y débutent dans la nuit du sixième jour du Nouvel An et se prolongent jusqu'à à l'aube du seizième jour. Au cours de la première nuit, les ritualistes s'isolent, se purifient et préparent leurs vêtements de cérémonie. Ils ne doivent voir ni parler à personne. A deux heures du matin, ils commencent les prières et à l'aube ils vont « ouvrir les visages » des masques. De l'alcool de riz est passé sur chacun d'eux, puis ils sont purifiés à l'encens et placés sur un autel. Les dieux sont alors appelés. Des offrandes sont faites dans plusieurs temples par un petit groupe de ritualistes, dont l'un d'eux fait tournoyer une ombrelle. Le rôle de cette dernière est très important dans le Nuo de Guichi : l'ombrelle représente le Ciel et les dieux descendent sur terre le long de son manche. Des processions conduisent les dieux sur des « palanquins aux dragons » jusqu'au temple principal où les supérieurs des temples alentour viennent leur rendre hommage. Des milliers de villageois assistent à cette cérémonie qui est suivie de danses masquées. A Guichi, des saynètes théâtralisées ont été incorporées au rituel, telle l'histoire de la victoire de Lao Yang sur l'oiseau Chiniao. Cette légende se déroule à l'époque du Royaume de Shu, il y a plus de 2000 ans. Des oiseaux avaient alors envahi le ciel, ne laissant plus la lumière passer et détruisant les récoltes. La légende raconte comment Lao Yang a mis fin à ce fléau à l'aide de son arc. Des « opéras Nuo » sont également donnés pour divertir les dieux. Est souvent jouée à cette occasion l'histoire de Liu Wen Long que sa femme accompagne sur la route de la capitale où il doit se rendre pour passer les examens mandarinaux. En chemin, ils font escale dans une auberge. Sa femme décide d'y rester pour attendre le retour de son mari. En l'absence de celui-ci, elle se fait courtiser par le gouverneur de la région, qui désire en faire sa concubine. Elle refuse de lui céder et pour se venger, il la fait tuer. De retour, son mari apprend ce qu'il s'est passé. Il porte plainte auprès du juge Bao lequel détient des pouvoirs surnaturels, dont celui de descendre aux enfers interroger les victimes des crimes qu'il juge. Cette histoire de la littérature orale possède de nombreuses variantes à travers toute la Chine. A Guichi, interviennent également des dieux empruntés au taoïsme, tels les cinq dieux-étoile de la chance, de la prospérité, de la richesse, de la longévité et du bonheur (Fu, Lu, Shou, Xi et Cai Xing), auxquels s'ajoute Kui Xing, le dieu-étoile de la réussite aux examens, à qui il suffit de toucher une personne de son pinceau pour qu'elle réussisse ses examens. Une des facettes les plus impressionnantes du Nuo de Guichi est la présence d'échassiers masqués. Ils recréent le combat qui a opposé Guan Suo, fils de Guan Gong, à la belle Bao Sanniang et à ses deux frères. Au cours du combat, Guan Suo et Bao Sanniang, pleins d'admiration mutuelle pour leur adresse et leur beauté, vont tomber amoureux. Les rituels prennent fin dans la nuit du quinzième jour du Nouvel An au cours d'une soirée où tous les villageois apportent des aliments frais qu'ils font cuire ensemble dans un énorme chaudron. Une grande fête s'ensuit où tout le village mange et boit jusqu'au petit matin, moment où les dieux sont raccompagnés. Les lanternes, drapeaux et autres accessoires qui ont servi au rituel sont alors brûlés à côté du fleuve.
Stéphanie Mas
Le Festival de l'Imaginaire remercie
Monsieur Hervé Ladsous, Ambassadeur de France en Chine, Bartabas, Jean Pathenay, Wu Yunming, Wenti
Nuo de Nanfeng
1' Invocation des dieux
2' Kaishan, l'ouvreur de montagnes
3' Zhi Qian, le dieu des offrandes d'argent de papier. Kaishan, puis Zhi Qian, appellent, chacun à son tour, les autres dieux à les rejoindre.
4' Lei Gong, le dieu du tonnerre qui foudroie les âmes viles et indignes.
5' Nuo Gong et Nuo Po, le père et la mère du Nuo qui apportent fertilité et descendance saine aux ménages.
6' Da Gui et Xiao Gui, les deux acolytes de Zhong Kui le pourfendeur de démons. Scène comique où ils boivent ensemble et finissent par être ivres.
7' Zhong Kui, le pourfendeur de démons et Xiao Gui. Celui-ci finit également ivre. Il se fait voler son arme par Xiao Gui qu'il insulte et chasse après avoir repris ses esprits.
8' Les deux frères Shuang Bolang. Ils se préparent à aller en guerre. Ils s'entraînent et vénèrent leurs armes.
9' Guan Gong, grand héros de la période des Trois Royaumes, élevé au statut de dieu pour sa bravoure.
10' "Sou Nuo", cérémonie d'exorcisme. Kaishan, l'ouvreur de montagnes et Zhong Kui, le pourfendeur de démons agitent leurs chaînes magiques et chassent le petit démon.
11' Prières.
Nuo de Guichi
1' Invocation des dieux.
2' Wusan, ou danse de l'ombrelle. Celle-ci représente le Ciel et les dieux descendent sur terre le long de son manche.
3' Victoire de Lao Yang sur l'oiseau Chiniao. Selon une légende, à l'époque du Royaume de Shu il y a plus de 2000 ans, des oiseaux avaient envahi le ciel, ne laissant plus passer la lumière et détruisant les récoltes. La légende raconte comment Lao Yang a mis fin à ce fléau à l'aide de son arc.
4' Fu, Lu, Shou, Xi et Cai Xing, les dieux-étoiles de la chance, de la prospérité, de la richesse, de la longévité et du bonheur.
Ces dieux sont empruntés au taoïsme. Ils sont rejoints par Kui Xing, étoile-dieu de la réussite aux examens. Il suffit à celui-ci de toucher une personne de son pinceau pour qu'elle réussisse ses examens.
5' Gaoqiao Ma (chevaux sur échasses), combat de Guan Suo, fils de Guan Gong, contre la belle Bao Sanniang et ses deux frères. Au cours du combat, Guan Suo et Bao Sanniang, pleins d'admiration mutuelle pour leur adresse et leur beauté, vont tomber amoureux.
6' Extrait de l'histoire de Liu Wen Long et de sa femme. Extrait d'un "opéra Nuo" donné pour divertir les dieux. Liu Wen Long, accompagné de sa femme, se rend à la capitale pour passer ses examens mandarinaux. En chemin, ils font escale dans une auberge. Sa femme décide d'y rester pour attendre son retour'
7' Guan Gong, Guan Ping (son autre fils) et Zhou Cang (son aide fidèle) chassent deux petits démons.
Contributeurs
Origine géographique
Chine
Mots-clés
Date (année)
2008
Cote MCM
MCM_2008_CN_S1
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Titre | Localisation | Date | Type | |
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Chine | 2008-04-10 | Photo numérique | |
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Chine | 2008-04-10 | Photo numérique | |
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Chine | 2008-04-10 | Photo numérique | |
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Chine | 2008-04-11 | Vidéo numérique |
Titre | Localisation | Date | Type | |
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2008 |
Titre | Localisation | Date | Type | |
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Chine | 2008-01-01 | Collection d’objet |