Mayotte. Rite de possession Hichima. Vidéos
Type de document
Vidéo numérique
Titre
Mayotte. Rite de possession Hichima. Vidéos
Sous-titre
un cadeau aux génies patrosi
Date
2004-04-04
Artistes
Intervenant(s)
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Cérémonie, rituel
Programme détaillé
Présentation par Pierre Bois
1. Le hichima débute doucement par des mélopées chantées dans la langue des djini et accompagnées de battement de mains.
Le rythme chaloupé est ici celui des berceuses car on redoute une arrivée trop brutale des génies. En effet l'entrée dans le corps de l'initié est le plus souvent vécue douloureusement et de ce fait cette incorporation fait l'objet de toutes les attentions.
2. Battements des tambours ngoma, chant, arrivée des génies
Mais cette phase de transition est brève, la souffrance cède bien vite le pas à une jouissance hédoniste. En témoignent les grandes rasades de Pompéïa (une marque d'eau de Cologne) bues avec délectation, les effusions de joie, les refrains repris à tue-tête ou les pas de danse enthousiastes. Une fois le génie "monté", le possédé revêt ses vêtements rituels et adopte sa personnalité propre : ainsi Afrit se montre un vénérable vieillard, vêtu de blanc et de rouge et reconnaissable à sa lente démarche claudicante ; Zabi, drapé de rouge, est un esprit puissant et expansif qui brandit fièrement une canne signe de sa puissance magico-thérapeutique, tandis que Maoua, une de ses petites-filles, multiplie les facéties enfantines en gloussant timidement. Les costumes attestent d'une prédominance des génies masculins car les patrosi féminins adultes ne se manifestent que rarement en public en raison de leur grand sens de retenue.
Une fois les autres patrosi salués (l'embrassade marque la proche parenté, la main levée au-dessus de la tête le respect dû à un Ancien), chaque esprit participe à la fête.
3. Offrandes, tambours ngoma, chants, fin de montée des génies, danses
4. Chants, discussions, reprise du battements des tambours gnoma et danse
Danses et chants sont entrecoupés de discussions animées car "les familles" dispersées sur l'île dans leurs villages invisibles, sont heureuses de se retrouver ici. On échange des nouvelles, on s'enquiert des récentes apparitions chez les humains, on règle des différends, et on n'hésite pas aussi à circuler dans l'assistance pour deviser avec tout un chacun. Et les spectateurs du hichima de saisir cette opportunité offerte par le rituel pour solliciter le don divinatoire des invités. Des questions précises peuvent leur être posées, des problèmes exposés (famille, travail, santé, etc.) ou des requêtes adressées. Tout ceci n'exclut nullement qu'on se lance par ailleurs dans des plaisanteries ou des joutes orales facétieuses avec eux !
5. Hichima suite et fin
Le hichima se termine toujours lentement, sans hâte. Certes les tambours cessent de battre et les musiciens s'en vont mais les patrosi s'attardent comme s'ils voulaient encore jouir du "cadeau". Dans la pièce où sont déposées les offrandes (flacons de Pompéïa), gâteaux, sachets de pop-corn, jus de coco, 'ufs crus ou cuits etc. ), les discussions, les chants, les rires continuent à les retenir dans notre monde jusque tard dans la nuit.
1. Le hichima débute doucement par des mélopées chantées dans la langue des djini et accompagnées de battement de mains.
Le rythme chaloupé est ici celui des berceuses car on redoute une arrivée trop brutale des génies. En effet l'entrée dans le corps de l'initié est le plus souvent vécue douloureusement et de ce fait cette incorporation fait l'objet de toutes les attentions.
2. Battements des tambours ngoma, chant, arrivée des génies
Mais cette phase de transition est brève, la souffrance cède bien vite le pas à une jouissance hédoniste. En témoignent les grandes rasades de Pompéïa (une marque d'eau de Cologne) bues avec délectation, les effusions de joie, les refrains repris à tue-tête ou les pas de danse enthousiastes. Une fois le génie "monté", le possédé revêt ses vêtements rituels et adopte sa personnalité propre : ainsi Afrit se montre un vénérable vieillard, vêtu de blanc et de rouge et reconnaissable à sa lente démarche claudicante ; Zabi, drapé de rouge, est un esprit puissant et expansif qui brandit fièrement une canne signe de sa puissance magico-thérapeutique, tandis que Maoua, une de ses petites-filles, multiplie les facéties enfantines en gloussant timidement. Les costumes attestent d'une prédominance des génies masculins car les patrosi féminins adultes ne se manifestent que rarement en public en raison de leur grand sens de retenue.
Une fois les autres patrosi salués (l'embrassade marque la proche parenté, la main levée au-dessus de la tête le respect dû à un Ancien), chaque esprit participe à la fête.
3. Offrandes, tambours ngoma, chants, fin de montée des génies, danses
4. Chants, discussions, reprise du battements des tambours gnoma et danse
Danses et chants sont entrecoupés de discussions animées car "les familles" dispersées sur l'île dans leurs villages invisibles, sont heureuses de se retrouver ici. On échange des nouvelles, on s'enquiert des récentes apparitions chez les humains, on règle des différends, et on n'hésite pas aussi à circuler dans l'assistance pour deviser avec tout un chacun. Et les spectateurs du hichima de saisir cette opportunité offerte par le rituel pour solliciter le don divinatoire des invités. Des questions précises peuvent leur être posées, des problèmes exposés (famille, travail, santé, etc.) ou des requêtes adressées. Tout ceci n'exclut nullement qu'on se lance par ailleurs dans des plaisanteries ou des joutes orales facétieuses avec eux !
5. Hichima suite et fin
Le hichima se termine toujours lentement, sans hâte. Certes les tambours cessent de battre et les musiciens s'en vont mais les patrosi s'attardent comme s'ils voulaient encore jouir du "cadeau". Dans la pièce où sont déposées les offrandes (flacons de Pompéïa), gâteaux, sachets de pop-corn, jus de coco, 'ufs crus ou cuits etc. ), les discussions, les chants, les rires continuent à les retenir dans notre monde jusque tard dans la nuit.
Présentation des artistes
avec Attoumani Abdallah Djaha, Raianti Said, Bacari Hamada, Ali Abdoul-Kader, Soulaimana Abdou, Zakaria Nourdine, Mariama Oumouri, Ibrahim Madi, Ayouba Zoubert, Bourouhana Abdallah, Kassimou Abdallah, Hadidja M'ssaidié, Najah Said, Zainaba Ali Nassibou, Hadidja Madi, Nouriati Hamada, Fouraha Colo.
Origine géographique
Mayotte
Contexte de captation
Spectacle
Mots-clés
Captation vidéo
Support physique
fr
moving image
Durée
fr
154'16''
Cote MCM
MCM_2004_YT_S1_VN1
Date du copyright
2004
Editeur
directeur
Auteur val
Couleur
fr
Couleur
Procédé image
fr
Numérique