Ouganda. Musique de cour du Buganda. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Ouganda. Musique de cour du Buganda. Spectacle
Sous-titre
Ensemble de musique classique Baganda, direction Albert Bisaso Ssempeke
Date
2009-03-25
Date de fin
2009-03-26
Direction musicale
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Musique
Description de la pratique
Mercredi 25 mars à 20h30
Jeudi 26 mars à 20h30
Maison des Cultures du Monde
Le Buganda est le plus grand des royaumes traditionnels de l'Ouganda actuel. Les frontières de ce royaume sont marquées par le Lac Victoria au Sud, le Nil Victoria à l'Est et le Lac Kyoga au nord. L'Ouganda est l'un des rares Etats modernes du continent africain à porter le nom de l'un de ses peuples, les Ganda ou Baganda. L'influence de ce peuple dans l'Ouganda du XXe siècle témoigne de la puissance politique, économique et culturelle qui était celle du royaume du Buganda aux XVIIIe et XIXe siècles. La musique de cour marquait chacune des étapes de la vie sociale. Le kabaka ' roi du Buganda ' entretenait de multiples orchestres. Des ensembles de trompes et de tambours royaux se relayaient au palais en fonction d'un calendrier musical complexe et précis.
Certains instruments de la cour étaient aussi des instruments d'usage populaire. C'est le cas des ensembles entenga composés de quatre à douze tambours à une peau, joués à mains nues. Quand le kabaka voulait féliciter publiquement l'un de ses sujets, il faisait sonner l'entenga devant sa maison.
Le xylophone akadinda, comportant jusqu'à ving-deux lames, était exclusivement réservé à la cour. La légende raconte qu'il aurait été amené par Kintu, le premier kabaka du Buganda. La harpe arquée ennanga était l'instrument royal par excellence.
Cette harpe, composée de huit cordes, est accordée suivant une échelle pentatonique. La main droite joue une base mélodique sur laquelle improvise la main gauche.
Les répertoires musicaux du Buganda se sont transmis oralement, conservant le savoir dans la mémoire tant individuelle que collective. Mais l'abolition en 1962 des royaumes traditionnels provoqua un bouleversement, une rupture de la transmission des pratiques musicales, et menaça ce patrimoine. En mai 1966, les soldats du dictateur Idi Amin Dada mirent à sac les trésors de cet héritage culturel : tambours royaux, xylophones, lyres, harpes furent consumés dans un autodafé géant.
L'institution royale fut rétablie en 1993 mais la fonction du kabaka n'est aujourd'hui plus que d'ordre symbolique et spirituel. La mémoire collective ainsi que celle d'anciens musiciens de la cour royale permit de sauver ce patrimoine musical devenu marqueur de l'identité des Baganda et considéré comme un répertoire savant, celui de la musique classique ougandaise.
L'ensemble de musique classique Baganda a été fondé par Albert Bisaso en 2005 dans la continuité de l'oeuvre de sauvegarde menée depuis les années 40 par son père, l'un des plus célèbres musiciens de la cour Buganda et par son oncle qui participe à ces deux concerts.
Florabelle Spielmann
Avec Lodoviko Sserwanga, Ssekitoleko John Crizestome Ssempeke, Paul Ssemuddu,
Steven Sebufu, Charles Konde Mpalanyi, Dawuda Kigozi, Christine Nalukwago, Anuciat
Nakabugo, Alex Kagabane
PROGRAMME
I. Répertoire de réjouissances pour deux ou trois vièles endigidi, deux lyres endongo, tambours et chant.
- Twazze wano okullamusa abagenyi
- Senga Mubusse
- Kyalema Nakato
- Abajaasi mukirike entalo
II. Répertoire pour flûtes endere
Accompagné de tambours et de chant, le répertoire pour flûtes endere était traditionnellement joué pour marquer l'entrée et la sortie du kabaka, mais aussi pour ses invités au palais. Il se jouait traditionnellement à six flûtes, mais il n'en existe plus que deux interprètes aujourd'hui : Albert Bisaso et son oncle, Ludoviko Sserwanga.
- Omusango gwabalere
- Kansimbe akago awali kibuka
- Anamweganga anavaawa
- Akawologoma
III. Répertoire pour xylophone
Dans la tradition musicale Baganda, il existe deux xylophones qui ne diffèrent que par le nombre de lames et le nombre de personnes qui jouent dessus. Le même instrument sert aux deux répertoires. Quoiqu'instrumentale, chaque pièce de ce répertoire se présente comme une petite vignette exaltant les valeurs morales et sociales de la collectivité comme l'amitié, l'honnêteté, la préservation des traditions'
Le xylophone amadinda, comprenant douze lames, est joué par trois musiciens qui exécutent chacun sur un registre différent des formules cycliques en contrepoint. Ce répertoire de divertissement était joué en toute occasion au palais.
- Ssematimba Nekikwabanga
- Akalokekamu
- Nandikuwadde enyanja ekalide
- Gganga Alula
- Ekyuma ekyabola
- Ebigambo ebibulire
Le xylophone akadinda comprend entre sept et vingt-deux lames et est joué par cinq musiciens. Contrairement au xylophone amadinda, le jeu du xylophone akadinda peut être associé aux vièles et au chant.
- Omusango gwabalere
- Kyandanda omugenyi agenda
- Gwenziligana Ssebo
- Nyonyi ntono
- Tweyaze ewamugwanya
Jeudi 26 mars à 20h30
Maison des Cultures du Monde
Le Buganda est le plus grand des royaumes traditionnels de l'Ouganda actuel. Les frontières de ce royaume sont marquées par le Lac Victoria au Sud, le Nil Victoria à l'Est et le Lac Kyoga au nord. L'Ouganda est l'un des rares Etats modernes du continent africain à porter le nom de l'un de ses peuples, les Ganda ou Baganda. L'influence de ce peuple dans l'Ouganda du XXe siècle témoigne de la puissance politique, économique et culturelle qui était celle du royaume du Buganda aux XVIIIe et XIXe siècles. La musique de cour marquait chacune des étapes de la vie sociale. Le kabaka ' roi du Buganda ' entretenait de multiples orchestres. Des ensembles de trompes et de tambours royaux se relayaient au palais en fonction d'un calendrier musical complexe et précis.
Certains instruments de la cour étaient aussi des instruments d'usage populaire. C'est le cas des ensembles entenga composés de quatre à douze tambours à une peau, joués à mains nues. Quand le kabaka voulait féliciter publiquement l'un de ses sujets, il faisait sonner l'entenga devant sa maison.
Le xylophone akadinda, comportant jusqu'à ving-deux lames, était exclusivement réservé à la cour. La légende raconte qu'il aurait été amené par Kintu, le premier kabaka du Buganda. La harpe arquée ennanga était l'instrument royal par excellence.
Cette harpe, composée de huit cordes, est accordée suivant une échelle pentatonique. La main droite joue une base mélodique sur laquelle improvise la main gauche.
Les répertoires musicaux du Buganda se sont transmis oralement, conservant le savoir dans la mémoire tant individuelle que collective. Mais l'abolition en 1962 des royaumes traditionnels provoqua un bouleversement, une rupture de la transmission des pratiques musicales, et menaça ce patrimoine. En mai 1966, les soldats du dictateur Idi Amin Dada mirent à sac les trésors de cet héritage culturel : tambours royaux, xylophones, lyres, harpes furent consumés dans un autodafé géant.
L'institution royale fut rétablie en 1993 mais la fonction du kabaka n'est aujourd'hui plus que d'ordre symbolique et spirituel. La mémoire collective ainsi que celle d'anciens musiciens de la cour royale permit de sauver ce patrimoine musical devenu marqueur de l'identité des Baganda et considéré comme un répertoire savant, celui de la musique classique ougandaise.
L'ensemble de musique classique Baganda a été fondé par Albert Bisaso en 2005 dans la continuité de l'oeuvre de sauvegarde menée depuis les années 40 par son père, l'un des plus célèbres musiciens de la cour Buganda et par son oncle qui participe à ces deux concerts.
Florabelle Spielmann
Avec Lodoviko Sserwanga, Ssekitoleko John Crizestome Ssempeke, Paul Ssemuddu,
Steven Sebufu, Charles Konde Mpalanyi, Dawuda Kigozi, Christine Nalukwago, Anuciat
Nakabugo, Alex Kagabane
PROGRAMME
I. Répertoire de réjouissances pour deux ou trois vièles endigidi, deux lyres endongo, tambours et chant.
- Twazze wano okullamusa abagenyi
- Senga Mubusse
- Kyalema Nakato
- Abajaasi mukirike entalo
II. Répertoire pour flûtes endere
Accompagné de tambours et de chant, le répertoire pour flûtes endere était traditionnellement joué pour marquer l'entrée et la sortie du kabaka, mais aussi pour ses invités au palais. Il se jouait traditionnellement à six flûtes, mais il n'en existe plus que deux interprètes aujourd'hui : Albert Bisaso et son oncle, Ludoviko Sserwanga.
- Omusango gwabalere
- Kansimbe akago awali kibuka
- Anamweganga anavaawa
- Akawologoma
III. Répertoire pour xylophone
Dans la tradition musicale Baganda, il existe deux xylophones qui ne diffèrent que par le nombre de lames et le nombre de personnes qui jouent dessus. Le même instrument sert aux deux répertoires. Quoiqu'instrumentale, chaque pièce de ce répertoire se présente comme une petite vignette exaltant les valeurs morales et sociales de la collectivité comme l'amitié, l'honnêteté, la préservation des traditions'
Le xylophone amadinda, comprenant douze lames, est joué par trois musiciens qui exécutent chacun sur un registre différent des formules cycliques en contrepoint. Ce répertoire de divertissement était joué en toute occasion au palais.
- Ssematimba Nekikwabanga
- Akalokekamu
- Nandikuwadde enyanja ekalide
- Gganga Alula
- Ekyuma ekyabola
- Ebigambo ebibulire
Le xylophone akadinda comprend entre sept et vingt-deux lames et est joué par cinq musiciens. Contrairement au xylophone amadinda, le jeu du xylophone akadinda peut être associé aux vièles et au chant.
- Omusango gwabalere
- Kyandanda omugenyi agenda
- Gwenziligana Ssebo
- Nyonyi ntono
- Tweyaze ewamugwanya
Contributeurs
Origine géographique
Ouganda
Mots-clés
Date (année)
2009
Cote MCM
MCM_2009_UG_S1
Ressources liées
Filtrer par propriété
Titre | Localisation | Date | Type | |
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Ouganda. Musique de cour du Buganda. Vidéos | Ouganda | 2009-03-25 | Vidéo numérique | |
Ouganda. Flûtes endere. Xylophones amadinda et akadinda. Musique de cour du Buganda. Photos | Ouganda | 2009-03-25 | Photo numérique | |
Ouganda. Répertoire de réjouissances pour vièles endigidi, lyres endongo, tambours et chant. Musique de cour du Buganda. Photos | Ouganda | 2009-03-25 | Photo numérique |
Titre | Localisation | Date | Type | |
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13e Festival de l'Imaginaire | 2009 |