Russie. Les chantres de Moscou, choeur et basse profonde. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Russie. Les chantres de Moscou, choeur et basse profonde. Spectacle
Sous-titre
Sous la direction de Gueorgui Smirnov
Date
2010-03-18
Date de fin
2010-03-21
Artistes principaux
Direction musicale
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Musique
Description de la pratique
Jeudi 18 mars à 20h30
Vendredi 19 mars à 20h30
Église Saint-Roch, Paris
Dimanche 21 mars à 16h00
Eglise Notre-Dame, Vitré
Les Chantres de Moscou se produisent pour la première fois en France dans le cadre de l'Année France-Russie 2010
(www.france-russie.com).
Yuri Vishniakov, basse profonde, artiste émerite de la Russie
Oleg Bocharov, ténor, artiste émérite de la Russie
Oleg Serebrennikov, ténor, haute-contre
Sergueï Lisitsin, ténor
Vitali Dzyuba, ténor
Grigori Grigoriev, ténor
Artem Reznichenko, baryton
Sergueï Popov, baryton
Sergueï Arkhangelski, basse
Petr Panov, basse
Anatoli Mironov, basse
Ivan Sidorov, basse
Ce panorama de la musique liturgique et monastique russe, interprété par un des ensembles vocaux les plus réputés de Russie, illustre le renouveau musical de l'Église orthodoxe russe après l'abandon du chant byzantin à la fin du XVIe siècle mais aussi les transformations culturelles d'un pays dont les chants liturgiques constituèrent longtemps la seule expression musicale savante.
Au XVIIe siècle, la Russie s'ouvre à l'Occident et découvre avec délices les polyphonies vocales polonaises. Les premières polyphonies religieuses voient le jour, inspirées par le chant populaire russe avec ses lignes mélodiques parallèles et ses dissonances. Un siècle plus tard, les oeuvres nouvelles adaptent le modèle du choral luthérien à de vastes compositions à 8, 12, voire 48 voix puis se laissent gagner, comme ailleurs en Europe, par le goût italien. Enfin, au début du XIXe, les compositeurs de l'École de Saint-Pétersbourg se tournent vers le romantisme allemand, puisant leurs thèmes dans les mélodies populaires, à la manière du lied allemand, préfigurant d'une certaine manière le réveil culturel que la Russie va connaître quelques années plus tard.
Après deux siècles de fascination pour la culture occidentale et sous l'influence du mouvement slavophile, la musique liturgique russe fait un retour aux sources. L'école synodale de Moscou renoue avec des motifs anciens qui servent de matériau à des harmonisations au style sobre et propice à la prière et à la méditation. Nombre de compositeurs marqueront cette dernière époque de la musique orthodoxe russe, notamment Serge Rachmaninov dont la Liturgie de Saint-Jean Chrysostome passe pour l'un des derniers chefs-d'oeuvre de la musique religieuse russe. Ce mouvement se poursuivra jusqu'au XXe siècle avec des compositeurs tels que Tchesnokov, Gontcharov, Troubatchev ou Strumski.
Depuis leur création en 1992, les Chantres de Moscou se consacrent au répertoire liturgique russe et plus particulièrement aux oeuvres pour basses profondes (encore appelée "basse noble") accompagnées par un choeur. D'une étonnante beauté, cette musique au caractère mystique est cependant peu jouée en concert, les voix de basses profondes étant rares et très recherchées.
Leur répertoire comprend des monodies et des polyphonies primitives à deux et trois voix, des oeuvres des débuts de l'harmonie européenne en Russie, des chants monastiques des grands centres spirituels de l'orthodoxie russe comme la laure de la Sainte-Trinité-Saint-Serge, la laure de Kiev, les monastères d'Optino et du Kremlin de Moscou, et enfin le grand répertoire du XIXe siècle.
programme
1. Adam est assis face au paradis
Cantique du monastère de l'île de Valaam (Carélie, Lac Ladoga).
Lamentation d'Adam sur le paradis perdu.
2. Il est digne en vérité
Soliste : Yuri Vishniakov, basse profonde.
Demestvenny, chant liturgique de la fin du XVIe siècle, chanté au moment de l'entrée solennelle d'un archevêque présidant l'office des vêpres.
3. À Ta Croix
Piotr Grigorievitch Gontcharov (1888-1970), transcription de Gueorgui Smirnov.
Hymne à la Croix, chanté lors de la semaine de l'Exaltation de la Croix pendant le grand carême et à l'occasion de la fête de l'Exaltation de la Croix instaurée en 326 à Jérusalem suite à l'obtention de la croix du Seigneur retrouvée par Sainte Hélène.
4. Aujourd'hui est sur la Croix'
Sergeï Zocimovitch Troubatchev (1919-1995).
Soliste : Sergey Arkhangelsky, basse.
Chant du Vendredi Saint.
5. Heureux l'homme qui ne suit pas le conseil des impies (Psaume 1)
Pavel Grigorievitch Tchesnokov (1877-1944), harmonisation d'un cantique de Kiev.
Adaptation de Gueorgui Smirnov.
Chanté pendant les vêpres. "Heureux l'homme qui ne suit pas le conseil des impies, ni dans la voie des égarés ne s'arrête, ni au siège des rieurs ne s'assied'".
6. Je Te salue Marie
Serge Rachmaninov (1873-1943).
Transcription de l'higoumène (abbé) Nicéphore (Kirzine).
7. Ne m'abandonne pas dans ma vieillesse
Pavel Grigorievitch Tchesnokov (1877-1944), transcription de Gueorgui Smirnov.
Soliste : Yuri Vishniakov, basse profonde.
8. Tu t'es endormi dans la chair
Sergeï Krilov.
Exapostilaire de Pâques : tropaire final du canon de l'office des matines. L'exapostilaire est un chant qui marque le passage entre la partie proprement nocturne de l'office et la partie matinale.
9. Maintenant, ô maître, laisse aller en paix Ton serviteur
Pavel Grigorievitch Tchesnokov (1877-1944), transcription de Gueorgui Smirnov.
Soliste : Petr Panov, basse.
Cantique de Siméon. Chant de l'office des vêpres.
10. Nous Te chantons
Znamenni raspev, cantique monodique ancien hérité du chant byzantin. Son nom vient du mot znamia, signe, neume, par référence au système de notation neumatique employé dans la musique byzantine.
11. Que ma prière devant Toi s'élève'
Pavel Tchesnokov (1877-1944).
Soliste : Artem Reznichenko, baryton.
Chant de la Liturgie des dons présanctifiés, office célébré certains jours du grand carême. Premiers versets du psaume 140 : "Que ma prière devant Toi s'élève comme un encens, et mes mains, comme l'offrande du soir'".
12. À Ta Cène mystique
Alexei Fedorovitch Lvov (1798-1870).
Chant du Jeudi Saint en mémoire de la Cène et de l'institution de la communion. Le texte est récité aussi avant la réception de la Sainte communion tout au long de l'année.
"À Ta Cène mystique, ô Fils de Dieu, reçois-moi aujourd'hui, car je ne proclamerai pas le mystère à Tes ennemis, ni ne Te donnerai le baiser de Judas, mais comme le larron je Te confesse : souviens-Toi de moi, Seigneur, dans Ton royaume".
13. Kyrie Eleïson de la fête de l'Exaltation de la Croix
Grigori Fedorovitch Lvovski (1830 ' 1894), adaptation de Gueorgui Smirnov.
Récitant pour l'archidiacre : Petr Panov.
14. Sur les fleuves de Babylone (psaume 136)
Alexandre Dmitrievitch Kastalski (1856-1926).
Harmonisation d'un cantique ancien, chanté pendant le grand carême.
"Assis en pleurs aux bords des eaux de Babylone, nous rappelons Sion, abri délicieux.Nous avons suspendu nos guitares qui sonnent sur les saules des eaux aux fruits pernicieux'"
15. Grande doxologie
Apostol Strumski (1886-1971), transcription de Gueorgui Smirnov.
Soliste : Sergey Arkhangelsky, basse.
Chanté à l'office des matines des vigiles. "Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre, bienveillance parmi les hommes. Nous te chantons, nous te bénissons, nous t'adorons, nous te glorifions, nous te rendons grâce pour ta grande gloire'"
16. Nous Te chantons
Serge Rachmaninov (1873-1943).
Soliste : Oleg Serebrennikov, ténor.
17. Prière de repentir pour la Russie
Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893).
D'après l'Album pour enfants, adaptation pour choeur (1916) de K. Grozdov ; paroles, Alexei Pletcheev.
Durée du concert : environ 1 heure et 40 minutes
Vendredi 19 mars à 20h30
Église Saint-Roch, Paris
Dimanche 21 mars à 16h00
Eglise Notre-Dame, Vitré
Les Chantres de Moscou se produisent pour la première fois en France dans le cadre de l'Année France-Russie 2010
(www.france-russie.com).
Yuri Vishniakov, basse profonde, artiste émerite de la Russie
Oleg Bocharov, ténor, artiste émérite de la Russie
Oleg Serebrennikov, ténor, haute-contre
Sergueï Lisitsin, ténor
Vitali Dzyuba, ténor
Grigori Grigoriev, ténor
Artem Reznichenko, baryton
Sergueï Popov, baryton
Sergueï Arkhangelski, basse
Petr Panov, basse
Anatoli Mironov, basse
Ivan Sidorov, basse
Ce panorama de la musique liturgique et monastique russe, interprété par un des ensembles vocaux les plus réputés de Russie, illustre le renouveau musical de l'Église orthodoxe russe après l'abandon du chant byzantin à la fin du XVIe siècle mais aussi les transformations culturelles d'un pays dont les chants liturgiques constituèrent longtemps la seule expression musicale savante.
Au XVIIe siècle, la Russie s'ouvre à l'Occident et découvre avec délices les polyphonies vocales polonaises. Les premières polyphonies religieuses voient le jour, inspirées par le chant populaire russe avec ses lignes mélodiques parallèles et ses dissonances. Un siècle plus tard, les oeuvres nouvelles adaptent le modèle du choral luthérien à de vastes compositions à 8, 12, voire 48 voix puis se laissent gagner, comme ailleurs en Europe, par le goût italien. Enfin, au début du XIXe, les compositeurs de l'École de Saint-Pétersbourg se tournent vers le romantisme allemand, puisant leurs thèmes dans les mélodies populaires, à la manière du lied allemand, préfigurant d'une certaine manière le réveil culturel que la Russie va connaître quelques années plus tard.
Après deux siècles de fascination pour la culture occidentale et sous l'influence du mouvement slavophile, la musique liturgique russe fait un retour aux sources. L'école synodale de Moscou renoue avec des motifs anciens qui servent de matériau à des harmonisations au style sobre et propice à la prière et à la méditation. Nombre de compositeurs marqueront cette dernière époque de la musique orthodoxe russe, notamment Serge Rachmaninov dont la Liturgie de Saint-Jean Chrysostome passe pour l'un des derniers chefs-d'oeuvre de la musique religieuse russe. Ce mouvement se poursuivra jusqu'au XXe siècle avec des compositeurs tels que Tchesnokov, Gontcharov, Troubatchev ou Strumski.
Depuis leur création en 1992, les Chantres de Moscou se consacrent au répertoire liturgique russe et plus particulièrement aux oeuvres pour basses profondes (encore appelée "basse noble") accompagnées par un choeur. D'une étonnante beauté, cette musique au caractère mystique est cependant peu jouée en concert, les voix de basses profondes étant rares et très recherchées.
Leur répertoire comprend des monodies et des polyphonies primitives à deux et trois voix, des oeuvres des débuts de l'harmonie européenne en Russie, des chants monastiques des grands centres spirituels de l'orthodoxie russe comme la laure de la Sainte-Trinité-Saint-Serge, la laure de Kiev, les monastères d'Optino et du Kremlin de Moscou, et enfin le grand répertoire du XIXe siècle.
programme
1. Adam est assis face au paradis
Cantique du monastère de l'île de Valaam (Carélie, Lac Ladoga).
Lamentation d'Adam sur le paradis perdu.
2. Il est digne en vérité
Soliste : Yuri Vishniakov, basse profonde.
Demestvenny, chant liturgique de la fin du XVIe siècle, chanté au moment de l'entrée solennelle d'un archevêque présidant l'office des vêpres.
3. À Ta Croix
Piotr Grigorievitch Gontcharov (1888-1970), transcription de Gueorgui Smirnov.
Hymne à la Croix, chanté lors de la semaine de l'Exaltation de la Croix pendant le grand carême et à l'occasion de la fête de l'Exaltation de la Croix instaurée en 326 à Jérusalem suite à l'obtention de la croix du Seigneur retrouvée par Sainte Hélène.
4. Aujourd'hui est sur la Croix'
Sergeï Zocimovitch Troubatchev (1919-1995).
Soliste : Sergey Arkhangelsky, basse.
Chant du Vendredi Saint.
5. Heureux l'homme qui ne suit pas le conseil des impies (Psaume 1)
Pavel Grigorievitch Tchesnokov (1877-1944), harmonisation d'un cantique de Kiev.
Adaptation de Gueorgui Smirnov.
Chanté pendant les vêpres. "Heureux l'homme qui ne suit pas le conseil des impies, ni dans la voie des égarés ne s'arrête, ni au siège des rieurs ne s'assied'".
6. Je Te salue Marie
Serge Rachmaninov (1873-1943).
Transcription de l'higoumène (abbé) Nicéphore (Kirzine).
7. Ne m'abandonne pas dans ma vieillesse
Pavel Grigorievitch Tchesnokov (1877-1944), transcription de Gueorgui Smirnov.
Soliste : Yuri Vishniakov, basse profonde.
8. Tu t'es endormi dans la chair
Sergeï Krilov.
Exapostilaire de Pâques : tropaire final du canon de l'office des matines. L'exapostilaire est un chant qui marque le passage entre la partie proprement nocturne de l'office et la partie matinale.
9. Maintenant, ô maître, laisse aller en paix Ton serviteur
Pavel Grigorievitch Tchesnokov (1877-1944), transcription de Gueorgui Smirnov.
Soliste : Petr Panov, basse.
Cantique de Siméon. Chant de l'office des vêpres.
10. Nous Te chantons
Znamenni raspev, cantique monodique ancien hérité du chant byzantin. Son nom vient du mot znamia, signe, neume, par référence au système de notation neumatique employé dans la musique byzantine.
11. Que ma prière devant Toi s'élève'
Pavel Tchesnokov (1877-1944).
Soliste : Artem Reznichenko, baryton.
Chant de la Liturgie des dons présanctifiés, office célébré certains jours du grand carême. Premiers versets du psaume 140 : "Que ma prière devant Toi s'élève comme un encens, et mes mains, comme l'offrande du soir'".
12. À Ta Cène mystique
Alexei Fedorovitch Lvov (1798-1870).
Chant du Jeudi Saint en mémoire de la Cène et de l'institution de la communion. Le texte est récité aussi avant la réception de la Sainte communion tout au long de l'année.
"À Ta Cène mystique, ô Fils de Dieu, reçois-moi aujourd'hui, car je ne proclamerai pas le mystère à Tes ennemis, ni ne Te donnerai le baiser de Judas, mais comme le larron je Te confesse : souviens-Toi de moi, Seigneur, dans Ton royaume".
13. Kyrie Eleïson de la fête de l'Exaltation de la Croix
Grigori Fedorovitch Lvovski (1830 ' 1894), adaptation de Gueorgui Smirnov.
Récitant pour l'archidiacre : Petr Panov.
14. Sur les fleuves de Babylone (psaume 136)
Alexandre Dmitrievitch Kastalski (1856-1926).
Harmonisation d'un cantique ancien, chanté pendant le grand carême.
"Assis en pleurs aux bords des eaux de Babylone, nous rappelons Sion, abri délicieux.Nous avons suspendu nos guitares qui sonnent sur les saules des eaux aux fruits pernicieux'"
15. Grande doxologie
Apostol Strumski (1886-1971), transcription de Gueorgui Smirnov.
Soliste : Sergey Arkhangelsky, basse.
Chanté à l'office des matines des vigiles. "Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre, bienveillance parmi les hommes. Nous te chantons, nous te bénissons, nous t'adorons, nous te glorifions, nous te rendons grâce pour ta grande gloire'"
16. Nous Te chantons
Serge Rachmaninov (1873-1943).
Soliste : Oleg Serebrennikov, ténor.
17. Prière de repentir pour la Russie
Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893).
D'après l'Album pour enfants, adaptation pour choeur (1916) de K. Grozdov ; paroles, Alexei Pletcheev.
Durée du concert : environ 1 heure et 40 minutes
Origine géographique
Russie
Mots-clés
Date (année)
2010
Cote MCM
MCM_2010_RU_S1
Ressources liées
Filtrer par propriété
| Titre | Localisation | Date | Type | |
|---|---|---|---|---|
 Russie Les chantres de Moscou, choeur et basse profonde. Sous la direction de Gueorgui Smirnov. Photos |
Russie | 2010-03-18 | Photo numérique | |
 Russie. Les chantres de Moscou, choeur et basse profonde. Vidéos |
Russie | 2010-03-19 | Vidéo numérique |
| Titre | Localisation | Date | Type | |
|---|---|---|---|---|
 14e Festival de l'Imaginaire |
2010 |