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Argentine. Transcripcion. Spectacle

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Évènement

Titre

Argentine. Transcripcion. Spectacle

Sous-titre

Chorégraphie de Diana Theocharidis, musique de Pablo Ortiz et Kaija Saariaho

Date

2010-03-20

Date de fin

2010-03-21

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Danse

Description de la pratique

Chorégraphie et mise en scène de Diana Theocharidis
Musique de Pablo Ortiz et Kaija Saariaho

Samedi 20 mars à 20h30
Dimanche 21 mars à 17h
au CENTQUATRE

Chorégraphie, Diana Theocharidis
Musique, Kaija Saariaho, Pablo Ortiz
Violoncelle, Anssi Karttunen
Danseurs, Jorge Dermitzakis, An'bal Jiménez, Romina Pedroli
Scénographie, Emilio Basald'a
Lumières, Gonzalo Cordova
Costumes, Luciana Gutman
Coordination artistique, Luciana Milione
Assistant à la direction, Pablo Fontdevila

Musiques
Kaija Saariaho, Sept Papillons
Pablo Ortiz, Manzi
Pablo Ortiz, Five Little Milonguitas
Kaija Saariaho, Spins and Spells
Pablo Ortiz, Bianco
Pablo Ortiz, Le Dernier Tango Argentin
Kaija Saariaho, Petals
Pablo Ortiz, El Jefe

Créé en 2003, Transcripción est un spectacle de Diana Theocharidis pour deux danseurs et une danseuse (Jorge Dermitzakis, Aníbal Jiménez et Romina Pedroli). Née de la longue correspondance avec son compatriote le compositeur Pablo Ortiz, cette pièce est le point de rencontre entre esthétiques contemporaines et tango ' tango argentin, tango finlandais ', entre artistes et jeu d'ombres, à la croisée des disciplines, des sensibilités et des cultures.

Transcripción est aussi la rencontre de trois mondes : celui de Diana Theocharidis, chorégraphe argentine d´origine grecque et ceux de Pablo Ortiz et de Kaija Saariaho. Pablo Ortiz voyage à travers son oeuvre, mêlant la mémoire du tango argentin à celle du tango finlandais. Par leur abstraction, les trois soli pour violoncelle de la finlandaise Kaija Saariaho jouent avec une métaphore à la fois forte et éthérée.

La scène est un plan d'eau où les danseurs évoluent, répondant tant à la musique qu'à leurs propres ombres. Paysage mémoriel, où l'eau, élément central, primordial, efface les frontières, l'espace scénique met en images, en mouvements, le monde des deux compositeurs.

Dans cet espace conçu par Diana Theocharidis, l'eau renvoie à un univers de souvenirs personnels et collectifs, à la mémoire et à l'oubli. Pour elle, "l'eau est le territoire des souvenirs ; le territoire de la mémoire et des troubles de la mémoire. L'eau éloigne, sépare, éclate en images, reflète, submerge et transmet. Elle laisse entrevoir des restes, cachés sous sa surface. Un paysage qui contient, en désordre ' ou au moins dans un ordre non évident ' le monde entier, et dans lequel les frontières s´effacent, comme s´effacent les limites entre les eaux. Musiques presque oubliées, danses perdues, fragments de danses argentines traditionnelles et d'anciennes danses grecques. J'imaginai dès le début l'eau comme un lieu élémentaire, capable de contenir sous une forme discontinue ' et toujours incomplète ' cet univers de mémoires personnelles et collectives. Écrire est, d'une certaine manière, transcrire. Se souvenir, c'est aussi réécrire. Les sons et les mouvements passent d'un instrument à un autre, d'une époque à une autre, de langues étrangères à des langues connues, familières, à travers des lieux différents et des sujets différents. La mémoire est un nouveau commencement, comme l´eau, qui dessine une nouvelle carte pour des espaces connus et qui comprend cet ensemble de fragments".

Tout est retranscrit, ou transformé, au passage d'un monde à l'autre, à travers les interprètes : le violoncelliste finlandais Anssi Karttunen ' qui fait le lien entre les tangos finlandais et argentin mais aussi entre les deux compositeurs ', Jorge Dermitzakis né à Buenos Aires mais d'origine grecque, qui passe avec aisance de la danse traditionnelle grecque au tango argentin, Aníbal Jiménez, danseur traditionnel argentin, et Romina Pedroli, danseuse contemporaine.

Au violoncelle, sur une estrade au-dessus de l'eau, Anssi Karttunen interprète, alternativement et presque sans interruption, des pièces de Pablo Ortiz et Kaija Saariaho. Il est accompagné d'une bande son, comme un second instrument sur la scène. Là encore, effacement des lignes, disparition des distances musicales, culturelles, géographiques. Géographiques parce que Finlande et Argentine, qu'un océan sépare, sont liées par un amour commun, l'amour du tango. L'âme finlandaise, que l'on dit volontiers mélancolique, fit sienne, voilà près d'un siècle, cette complainte des bas-fonds de Buenos Aires qu'est d'abord le tango. En Finlande, toujours en mode mineur, le tango se fait plus nostalgique encore, ode à une nature ' forcément irréelle ', chant des jours passés, regret d'un passé révolu.

Au coeur de Transcripción, c'est bien le passé et le souvenir que l'on rencontre, personnel ou collectif, enfoui ou ressurgi, toujours réécrit, retranscrit.

Le caractère résolument pluridisciplinaire de l'oeuvre de Diana Theocharidis, chorégraphe, metteur en scène et danseuse originaire de Buenos Aires, renvoie d'abord à la pluridisciplinarité de sa formation. En effet, elle a étudié la danse contemporaine au Théâtre San Martin auprès de maîtres tels que Ana Itleman, Reante Scottelius et Ana Maria Stekelman. Mais elle a également suivi des études de piano et d'analyse musicale. Elle est, en outre, diplômée en philosophie et psychologie de l'Université de Buenos Aires. En 1989, elle crée la compagnie Espacio Contemporaneo, et rassemble autour d'elle des artistes de techniques et expressions diverses. Son travail est alors principalement orienté vers les pièces longues dirigées sur de la musique contemporaine. Elle y intègre des artistes de tous âges et d'horizons divers : chanteurs, artistes de cirque, gymnastes, skaters'

Avec Espacio Contemporaneo, Diana Theocharidis a été invitée à participer à divers festivals internationaux comme le Festival Musica Antica e Contemporanea (Torino-Saluzzo), Rassegna di Danza Contemporanea e Nuove Tendenze (Rome), Congreso Latinoamericano de Danza (Caracas), Festival de Danza Independiente (Santiago, Chile), Buenos Aires en Porto Alegre. Elle a aussi participé à plusieurs éditions du Festival International de Théâtre de Buenos Aires.

Parmi ses principales créations chorégraphiques Homenaje a Scelsi (1989), Urania (1990), Reflejos (1993), Cuarteto para el Fin del Tiempo (1995), The Bells of Sleep (1995), Khora (1997), Isabel (?Y sabe él?) (1997), Kassia (1998) Sul cominciare, sul finire (1999), Beethoven Op. 133 (2001,) Hellas (2008).

Diana Theocharidis a également dirigé le Centre expérimental du Teatro Colón à Buenos Aires et a reçu pour son travail le prix de l'Association des Critiques de Théâtre (ACE).

Pablo Ortiz est un compositeur argentin qui vit et travaille aux Etats-Unis depuis plus de vingt ans. C'est auprès de Mario Davidovski, à l'Université de Columbia, que Pablo Ortiz obtient son doctorat en musique. Alors que, dans les années 1970 et 1980, le sérialisme est généralement perçu comme l'alpha et l'oméga de la musique savante, Ortiz s'en détourne rapidement pour se consacrer à un travail ancré dans la musique populaire argentine qu'il veut aussi rigoureux et intellectuellement stimulant qu'attractif sur le plan esthétique. Depuis le milieu des années 1990, il a créé une série d'oeuvres autour de la mémoire et du tango, arrangeant des fragments de tangos célèbres dans des contextes abstraits.
En 1993 Pablo Ortiz reçoit la bourse Guggenheim et en 1996, le Prix Charles-Ives de l'Académie Américaine des Arts et des Lettres laquelle lui décerne en 2008 son Grand Prix. Il est actuellement professeur de composition à l'Université de Californie à Davis après avoir été de 1990 à 1994 professeur de composition et co-directeur de l'Electronic Music Studio de l'Université de Pittsburgh. Sa musique a été jouée par de prestigieux ensembles comme le Philharmonique de Buenos Aires, le Quatuor Arditti, l'Ensemble Contrechamps de Genève, Music Mobile, Continuum, Les Percussions de Strasbourg. Ses oeuvres ont été données dans de grands festivals internationaux comme Aspekte de Salzburg, Extasis à Genève, Musica à Strasbourg, pour n'en citer que quelques uns.
En 2004, la Gerbode Foundation lui commande Oscuro pour le San Francisco Contemporary Music Players. Plus récemment, plusieurs de ses oeuvres sont créées par de prestigieux ensembles et musiciens, comme Heat Wave, oeuvre écrite pour Joel Sachs et le New Juilliard Ensemble, Suomalainen tango pour orchestre, créée par l'Orchestre national de Catalogne (Espagne) et Trois tangos en marge créée par le trio Kovacik, Dann, Karttunen au Musée National Reina Sofia de Madrid.

Kaija Saariaho a étudié la musique à l'Académie Sibelius de Helsinki avec Paavo Heininen, à Fribourg avec Brian Ferneyhough et avec Klaus Huber aux cours d'été de Darmstadt puis en 1982, à Paris, à l'IRCAM, auprès de Pierre Boulez. C'est là qu'elle se lie avec les compositeurs français de musique spectrale : passionnée par les oeuvres de Tristan Murail et Gérard Grisey, elle fonde avec de jeunes compositeurs finlandais comme Magnus Lindberg et d'autres une association dont le nom est un mot d'ordre : Korvat auki (en français "ouvrez vos oreilles"). C'est sans doute grâce à ce groupe que la Finlande occupe aujourd'hui une place privilégiée dans la musique contemporaine.
Plus récemment, Kaija Saariaho s'est tournée vers l'écriture pour opéra avec notamment L'Amour de loin, sur un livret d'Amin Maalouf, créé en 2000 au Festival de Salzburg dans une mise en scène de Peter Sellars. Puis Adriana Mater, toujours sur un livret d'Amin Maalouf et une mise en scène de Peter Sellars, créé en mars 2006 à l'Opéra Bastille.

D'origine finlandaise, Anssi Karttunen appartient à l'élite des violoncellistes internationaux. Avec virtuosité et un style très personnel, il interprète un répertoire aussi vaste que varié, qui s'étend de la musique ancienne aux oeuvres contemporaines les plus récentes. Vibrant défenseur de la musique contemporaine, sa collaboration avec de nombreux compositeurs a contribué au développement de la technique de l'instrument, et a incité beaucoup d'entre eux à écrire des oeuvres pour lui (Usko Meriläinen, Magnus Lindberg, Kaija Saariaho, Tan Dun, Rolf Wallin, Denis Cohen, Luca Francesconi, Oliver Knussen etc.). Sa passion pour son instrument le conduit également à la recherche et à la redécouverte de nombreux chefs d'oeuvres oubliés.
En 1999, il créa le concerto que lui avait dédié Magnus Lindberg, en 2000 Mania d'Esa-Pekka Salonen, en 2001 le Concerto de Martin Matalon, en 2004 le Concerto de Luca Francesconi, en 2007 Notes on Light de Kaija Saariaho et en 2008 Mirage toujours de Kaija Saariaho.

Composition musicale, arrangements

Chorégraphie

Origine géographique

Argentine

Mots-clés

Date (année)

2010

Cote MCM

MCM_2010_AR_S1

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