Ressource précédente
Ressource suivante

Japon. Machigai no Kyogen de Yasunari Takahashi. Spectacle

Collection

Type de document

Évènement

Titre

Japon. Machigai no Kyogen de Yasunari Takahashi. Spectacle

Sous-titre

Boshibari "Attaché à un bâton". Kusabira "Les champignons"

Date

2011-03-19

Date de fin

2011-03-22

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Théâtre

Description de la pratique

19-22/03/2011

-Boshibari "Attaché à un bâton"
-Kusabira "Les champignons"
-Machigai no Kyogen de Yasunari Takahashi, mise en scène de Mansai Nomura d'après "The Comedy of Errors" de William Shakespeare. En Japonais, surtitré.

Avec :
Mansai Nomura,
Ukon Miyake
Yukio Ishida

Les musiciens :
Hiyoruki Matsuda, fue (flûte)
Hitoshi Sakurai, taiko (tambour)


LE KYÔGEN

Avec le nô, le bunraku et le kabuki, le kyôgen est l'une des quatre formes représentatives de l'art théâtral classique japonais. Le kyôgen est une forme de comédie populaire médiévale qui est apparue dans la région de Kyoto en même temps que le nô, au début du XIVe siècle. Un peu à la manière de la commedia dell'arte en Italie, il s'agissait à l'origine d'une forme improvisée plutôt simple et sans texte ni auteur défini. Puis, vers le milieu du XIVe siècle, il est devenu habituel pour les acteurs de nô d'intercaler des scènes de kyôgen entre les cinq pièces de nô. Progressivement, combinant ainsi deux formes théâtrales contrastées, l'acteur principal des scènes de kyôgen s'est mis à interpréter le rôle de "ai" (intervalle comique) au milieu de chaque pièce de nô.
Tandis que le nô met l'accent sur la méditation et la mémoire, le péché et le salut, le kyôgen témoigne ouvertement de la nature humaine en maniant merveilleusement bien l'humour. A l'ère Muromachi (XVI- XVe siècles), les représentations de kyôgen et de nô attiraient des milliers de spectateurs, sans distinction d'âge, de classe ou de genre. L'origine de ces deux traditions est étroitement liée et peut être mise en parallèle avec l'utilisation par Shakespeare de la tragédie au coeur de la comédie, ces formes ayant toutes deux pour objectif de montrer les gens tels qu'ils sont réellement. Bien que le kyôgen et le nô aient conservé des liens très proches, la popularité grandissante du kyôgen a permis aux représentations indépendantes de se multiplier. Ce phénomène est largement dû à la grande accessibilité de cette forme qui combine une intrigue et des personnages simples, une parole clairement adressée, un jeu stylisé et expressif et des temps de spectacle courts. Ajoutez à cela un répertoire riche de plus de deux cents pièces, et il est alors aisé d'expliquer la récente émergence de nombreux acteurs de kyôgen de grand renom.

La densité esthétique est telle qu'un programme de cinq nô serait insupportable sans les intermèdes comiques, les farces appelées kyôgen que, très tôt, on avait pris l'habitude d'intercaler entre deux nô successifs. Ces kyôgen sont, eux aussi, issus d'une forme du sarugaku, sorte de farce rudimentaire qui s'est transformée peu à peu en une comédie plus élaborée, par un processus analogue à celui qui mène de Tabarin à Molière.
Les Kyôgen sont des farces analogues à nos fabliaux du Moyen-Âge : la Farce du Cuvier, récemment adaptée, a fait un excellent kyôgen. Le ressort comique est souvent grossier. Il s'agit avant tout de provoquer une détente nerveuse par un rire franc et sans arrière-pensée. Les têtes de turc du kyôgen sont essentiellement les mêmes que celles de nos fabliaux : la femme, le seigneur, le curé (ici desservant un temple bouddhique), le valet sot ou fripon. Quelques rares kyôgen s'élèvent presque au niveau de la comédie des m'urs, et l'on pourrait les rapprocher des premières comédies de Molière encore très proches de la farce pure : Sganarelle ou Scapin sont des personnages de kyôgen. Les kyôgen contribueront, au XVIIe siècle, à la formation d'un théâtre d'action aux antipodes du nô, le kabuki.
(René Sieffert, extrait de "Le théâtre japonais", in Les théâtres d'Asie, dir. Jean JACQUOT, CNRS, Paris, 1968)


MANSAI NOMURA

Grand acteur de kyôgen au talent reconnu dans le monde entier, Mansai Nomura est fils de l'immense Mansaku Nomura et petit-fils de Manzo Nomura, "Trésor National vivant" au Japon. Mansai Nomura descend ainsi d'une famille d'acteurs dont la lignée remonte aux origines du nô, sous les auspices des samouraïs du gouvernement Ashikaga Bakufu au XV - XVIe siècle. Mansai Nomura a également étudié et travaillé à l'étranger, notamment à la Royal Shakespeare Company. Il est aussi un acteur de cinéma et de télévision très populaire. Son interprétation à l'âge de dix-neuf ans de Tsurumaru, dans Ran, film sublime d'Akira Kurosawa, le révéla. Depuis Mansai Nomura a été tête d'affiche de films tel Onmyouji de Yôjirô Takita. Mansai est depuis 2002 directeur artistique du Setagaya Public Theatre de Tokyo. Tout en s'attachant à élargir, tant au Japon qu'à l'étranger, la diffusion du répertoire de kyôgen il s'emploie à créer une nouvelle forme d'art de la scène japonaise à travers la "fusion du traditionnel et du contemporain". Pris de passion pour Shakespeare, il a adapté Richard III avec des acteurs de kyôgen traditionnel, ou encore des farces et des comédies légères, comme La Comédie des erreurs, créée pour le Globe Theatre de Londres, jouée ensuite à Tokyo puis au Festival International de San Francisco et au Kennedy Center de Washington.

L'acteur-kyôgen est k'homme aux paroles déplacées. Lorsqu'il est présent au cours d'une scène de nô, il est l'intermédiaire du waki, et représente les gens du peuple. Il rapporte les légendes qui courent à travers les campagnes, et les déforme par son imagination' En tant que bouffonnerie, le kyôgen se rapproche de la commedia dell'arte. Les pièces sont souvent satiriques : les seigneurs, les moines, les esprits et les démons y sont ridiculisés. Mais le kyôgen est aussi un art de contraste : même les situations les plus triviales sont stylisées. Les personnages grotesques gardent la plus grande dignité dans les scènes de lutte ou d'ivrognerie, qui sont toujours chorégraphiées. Les accessoires utilisés sont d'un simplicité extrême : l'éventail a différentes fonctions symboliques, il peut figurer un arc ou une scie. Un couvercle est utilisé pour pour boire le saké ou figurer un coffre rond de voyage. La sobriété est ici étudiée afin de porter toute l'attention du spectateur sur l'interprétation du comédien.
Jean-François Dussigne


BOSHIBARI et KUSABIRA
(première partie)

Deux pièces de kyôgen traditionnel
Avec :

Dans Boshibari
Taro-kaja : Mansai Nomura
Le maître : Yusuke Takazawa
Jiro-kaja : Hiroharu Fukata (19 et 21 mars), Kazunori Takano (20 et 22 mars)

Dans Kusabira
Le prêtre guerrier : Ukon Miyake
L'homme : Chikanari Miyake
Les champignons : Haruo Tsukizaki, Satoshi Oka, Shuichi Nakamura, Mitsuhiro Tokita, Ryota Nomura, Takao Unuki, Kazunori Takano (19 et 20 mars), Hiroharu Fukata (20 et 22 mars), Hiroaki Kaneda, Yukio Ishida.

Directeur de production : Jumpei Fukuda
Créateur lumière : Yukihisa Tsuge
Régisseur général : Yasutaka Katsu
Assistants régisseur général : Osamu Kawanishi, Sachi Nagai
Régisseur lumière : Manabu Kato
Interprètes : Hiromi Ishikawa, Yasuko Takai
Traducteur surtitres : Hiromi Ishikawa
Régisseur troupe : Kaoru Shimizu
Coordinateur : Midori Okuyama (âme arts)
Régisseur de tournée et surtitres : Chikara Sugawara
Produit par Mansaku-no-Kai Kyogen Company en coopération avec le Setagaya Public Theatre


Boshibari (environ 25 minutes)
Le maître sait bien que, ces jours-ci, ses deux valets, Taro-kaja, lambinent et boivent du saké en cachette. Il appelle Jiro et lui dit que Taro est une fripouille et qu'il faut punir en le ligotant. Le maître et Jiro incitent Taro à faire une démonstration de bunraku puis se débrouillent pour lui attacher les poignets. Jiro, qui imite Taro en se moquant, est aussi ligoté. Le maître, satisfait d'avoir épargné son saké, s'en va travailler. Cependant, les valets vont à la caves, où ils parviennent à se faire boire l'un l'autre'
Présentée dans de nombreux pays, il s'agit là d'une des pièces de kyôgen les plus typiques. Vous ne pourrez vous empêcher de sourire devant les scènes de pantomime et de danse.

Kusabira (environ 20 minutes)
Un homme est désespéré car des champignons poussent dans sa maison les uns après les autres. Il demande à Yamabushi (prêtre guerrier ou exorciste) de l'aider à s'en débarrasser. Yamabushi vient chez lui et commence à faire son exorcisme mais les champignons se multiplient d'autant plus. Certains deviennent si méchants qu'ils jouent des tours à l'homme et à Yamabushi. Vous serez surpris de voir jusqu'où' la bataille entre d'énormes champignons et Yamabushi peut-être drôle, mais on sent la force de la Nature qui se joue de l'orgueil des mortels à vouloir la contrôler. La terreur affleure sous le rire. Le kata (forme) des champignons est souvent utilisé dans le travail du kyôgen.


LE KYÔGEN DES ERREURS
(deuxième partie)

D'après La Comédie des erreurs de Shakespeare.

Avec :
Naoské (Egéon) : Ukon Miyake
Taro-kaja de Syraksa (Dromio de Syracuse) : Mansai Nomura
Taro-kaja de Kloksa (Dromio d'Ephèse) : Mansai Nomura
Ishinoské de Syraksa (Antipolus de Syracuse) : Yukio Ishida
Ishinoské de Kloksa (Antipolus d' Ephèse) : Yukio Ishida
Okuma (Adriana) : Hiroharu Fukata
Okiku (Luciana) : Kazunori Takano
Oemi (Abbesse) : Haruo Tsukizaki
Kinjiro (Angelo) : Chikanari Miyake
Yabuémon (Dr. Pinch) : Yusuke Takazawa
Ryoshu (le Duc) : Ryota Nomura
Taro-kaja (marionnette) / Messager : Shuichi Nakamura
Ishinoské (marionnette) / Citoyen / Valet : Takao Unuki
Oriki (Luce) / Seviteur / Citoyen : Takao Unuki
Koken (serviteurs de scène) : Satoshi Oka, Hiroaki Kaneda
Citoyens de Kloksa joués par la troupe

Musiciens :
Fue (flûte de nô) : Hiyoruki Matsuda
Taiko (tambour de nô) : Hitoshi Sakurai

Ecrit par : Yasunari Takahashi
Mise en scène : Mansai Nomura
Scénographie : Yukio Horio
Création lumière : Yukihisa Tsuge

Directeur de production : Jumpei Fukuda
Régisseur général : Yasutaka Katsu
Assistants régisseur général : Osamu Kawanishi, Sachi Nagai
Régisseur lumière : Manabu Kato
Interprètes : Hiromi Ishikawa, Yasuko Takai
Traducteur surtitres : Hiromi Ishikawa
Régisseur troupe : Kaoru Shimizu
Coordinateur : Midori Okuyama (âme arts)
Régisseur de tournée et surtitres : Chikara Sugawara
Produit par Mansaku-no-Kai Kyogen Company en coopération avec le Setagaya Public Theatre


1. Prologue
Scène muette évoquant une naissance et un naufrage.

2. Période de festival sur l'Île Noire (Kloksa)
Un homme masqué, le Seigneur du Désordre, invite l'assistance à se joindre au choeur :
Ya-ya-koshi-ya ("Comme c'est compliqué !")
Je suis toi et tu es moi,
Mais qu'est-ce que c'est donc que "Je" ?
Ya-ya-koshi-ya ! Ya-ya-koshi-ya !

3. Naoské le Marchand, débarquant de l'Île Blanche (Syraksa), est fait prisonnier sur l'Île Noire et condamné à mort. Il raconte l'histoire d'un naufrage dans lequel lui et sa femme ont perdu leurs deux fils, des jumeaux, ainsi que leurs valets, également jumeaux.

4. Ishinoské (le fils) et son valet Taro-kaja, débarquant tous deux de l'Île Blanche, arrivent sur l'Île Noire. Le maître révèle à l'auditoire qu'il a l'intention de retrouver son jumeau. Mais, très rapidement, il est pris pour ce frère jumeau - Ishinoské (Île Noire) - par l'autre Taro-kaja.

5. La confusion s'aggrave lorsqu'Okuma - la femme d'Ishinoské (Île Noire) - prend Ishinoské (Île Blanche) pour son mari et le ramène à la maison pour déjeuner. En arrivant chez lui avec son valet et Kinjiro l'orfèvre, Ishinoské (Île Noire) est furieux lorsque sa femme lui refuse l'entrée de sa propre maison.

6. Lors de son repas chez Okuma, Ishinoské (Île Blanche) tombe immédiatement amoureux d'Okiku, la s'ur d'Okuma, et commence à lui faire la cour. Pendant ce temps, son sous-fifre - Taro-kaja (Île Blanche) - tombe entre les griffes d'une femme persuadée qu'elle lui est destinée.

7. Après une nouvelle salve de malentendus, Ishinoské (Île Noire) est arrêté et banni. Au même moment, Ishinoské (Île Blanche) et son serviteur - qui ne rêvent que de quitter cet étrange endroit où tout est si confus - finissent par trouver refuge dans une Abbaye après avoir encore été mêlés à une bagarre.

8. Le Seigneur - en chemin pour assister à l'exécution de Naoské - s'explique avec Okuma pour tenter de démêler les évènements. Mais finalement il devient clair qu'il y a quelque chose d'étrange dans l'air lorsque Ishinoské et Taro-kaja sont aperçus simultanément à l'intérieur et à l'extérieur de l'Abbaye.

9. Naoské est sauvé lorsque son identité est révélée - pas seulement par Ishinoské (Île Blanche), mais aussi par l'Abbesse, qui se révèle être sa femme qu'il croyait perdue. Une fois que le Seigneur découvre la vérité, il libère Naoské de sa sentence.

10. Tout le monde est invité à l'Abbaye pour fêter les heureuses retrouvailles. Ishinoské (Île Noire) et sa femme tombent dans les bras l'un de l'autre et Ishinoské (Île Blanche) demande la main d'Okiku. Pendant ce temps, Taro-kaja (Île Noire) se résout à épouser la femme maladroite qui le poursuit mais l'admire tant, tandis que son frère, Taro-kaja (Île Blanche) rêve de sauter dans l'océan pour y rencontrer sa moitié.


Le Kyôgen des erreurs, dédié à la Compagnie de kyôgen Mansaku-no-Kai a été écrit par le professeur Yasunari Takahashi. A part des coupes mineures, pratiquement toutes les scènes majeures de La Comédie des erreurs sont reproduites dans le Kyôgen des erreurs. Les principales différences concernent le nom des lieux et des personnages. Le lieu situé en Italie et nommé Syracusa (Syracuse dans la pièce de Shakespeare) rappelle le lieu nommé Syraksa au Japon qui signifie "herbe blanche" et a donné l'"Île Blanche" dans l'histoire. Sachant cela, Ephèse - lieu où se déroule la pièce de Skakespeare devient Kloksa ("Herbe Noire" ou "Île Noire"). La mer Méditerranée de Shakespeare est remplacée par l'archipel "Seto-naikai" - un archipel situé dans la partie est du Japon. Antipholus s'appelle Ishinoské, et Dromio devient Taro-kaja - nom habituel de l'équivalent d'Arlequin dans le kyôgen traditionnel.
Permettez-moi à présent de vous donner une clef pour mieux comprendre la pièce, une règle que j'ai créée. Durant la représentation, les jumeaux de l'Île Blanche entrent et sortent uniquement par le rideau blanc situé à gauche de la scène, tandis que leurs homologues de l' Île Noire (joués par les mêmes acteurs) utilisent le rideau noir situé à droite de la scène. Une fois que vous avec compris cette règle, riez et régalez-vous devant la confusion des personnages.
Mansai Nomura


Historique des représentations :

Février 2008 : John F. Kenndy Center for the Performing Arts (Festival Japan ! Culture + Hyper Culture)
Janvier 2008 : Kanagawa Seishonen-Center Hall
Juin 2005 : Alexander Kasser Theater (Theatre Fest, Montclair State University), Palace of Fine Arts Theater (San Francisco International Arts Festival)
Mars 2002 : Kokura City Civic Hall
Décembre 2001 : Tsukuba Nova Hall
Novembre 2001 : Ryutopia Niigata-City Performing Arts Center
Octobre 2001 : Biwako Hall Center for the Performing Arts, Shiga
Juillet 2001 : Shakespeare's Globe Theatre
Avril 2001, août 2002, mai 2005, décembre 2010 : Setagaya Public Theater


PORTRAIT DES ARTISTES

Yasunari Takahashi (Auteur)
Yasunari Takahashi (1993-2002) était professeur émérite à l'université de Tokyo et ex vice-président de l'International Shakespeare Association. Avant d'écrire Le Kyôgen des erreurs, il avait écrit Le Samouraï prétentieux, un adaptation en kyôgen des Joyeuses commères de Windsor, présentée au Mermaid Theatre à London dans le cadre du Festival du Japon au Royaume-Uni en 1991, et interprété par Mansaku-no-Kai. Egalement ex-président de la Société Littéraire Anglaise du Japon, il a accompli un travail très prolifique dans des domaines aussi variés que la littérature, le théâtre, la linguistique et la philosophie, et nous laisse de remarquables travaux, notamment des études sur Shakespeare, Lewis Carroll, et Samuel Beckett.

Mansai Nomura (Metteur en scène /Taro-kaja (Dromio))
Mansai Nomura II, qui dirige et joue dans Le Kyôgen des erreurs, a étudié avec son père, Mansaku II et feu son grand-père Manzo VI (tous deux "Trésors nationaux vivants"). Il fait ses premiers pas sur scène à l'âge de trois ans. Ses performances dépassent largement celles d'un acteur de kyôgen et de nô traditionnel - il joue aussi les rôles titre dans des tragédies grecques ou des pièces de Shakespeare (par exemple 'dipe dirigé par Yukio Ninagawa, Hamlet dirigé par Jonathan Kent). Il tient également l'affiche dans des chefs-d''uvre du cinéma japonais tels que Ran d'Akira Kurosawa et Ommyoji. Parallèlement à sa carrière d'acteur, il est amené à mettre en scène des pièces qui mêlent le classique et le contemporain, l'est et l'ouest. En plus du Kyôgen des erreurs, qui a tourné au Théâtre du Globe à Londres en 2002 et aux Etats-Unis en 2005 et 2008, il a également monté Macbeth, Kuni-nusubito (d'après Richard III), Yabu no Naka (Dans un fourré), Kagamikaja (Le valet-miroir), Atsushi (d'après Sangestsuki et Meijinden de Atsushi Nakajima) qui lui ont valu le prix Asachi des arts de la scène et le prix théâtral Kinokuniya en 2005 pour sa direction et sa composition. Il reçoit le Prix Nouvel Artiste du Festival National des Arts, et le Prix d'encouragement du ministère de l'Education pour les nouveaux artistes. Il est détenteur de la "Propriété cultuelle immatérielle essentielle" (nôgaku) et directeur artistique du Setagaya Public Theatre depuis 2002.

Ukon Miyake (Naoské (Egéon))
Né en 1941, il étudie avec son père Tohkuro IX, "Trésor national vivant" au Japon. Il fait ses premiers pas sur scène à l'âge de cinq ans. Il a déjà joué des pièces majeures, comme Tsurigitsune et Hanaga. Il est un des meneurs dominants dans le monde du kyôgen et a apporté de nouvelles idées à cette forme artistique. Avec le théâtre japonais pour les sourds-muets, il a initié le kyôgen en langage des signes et travaillé à travers le monde pendant plus de 25 ans. Il est détenteur de la "Propriété cultuelle immatérielle essentielle" (nôgaku).

Yukio Ishida (Ishinoské (Antiopholus))
Né en 1949, il étudié avec Mansai Nomura et est aujourd'hui un acteur important au sein de la Mansaku-no-Kai Kyogen Company, avec 40 ans d'une expérience exceptionnelle. Il a déjà joué de nombreuses pièces majeures comme Sambaso, Tsurigitsune et Hanago. Avec l'acteur principal de nô (shite) Ryuzo Tazaki, il dirige la So-no-Kai Noh and Kyogen Company qui a reçu le Grand-prix du festival d'art dirigé par l'Agence pour les Affaires Culturelles du Japon en 2006. Il est détenteur de la "Propriété culturelle immatérielle essentielle" (nôgaku).

Hiroyuki Matsuda (Fue : flûte de nô)
Né en 1953, il a étudié la flûte pour le nô à l'école de Morita avec feu maîtres Ichiji Tanaka et Mitsuharu Morita, tous deux étant parmi les plus grands joueurs de fue dans l'histoire du nô. Il joue non seulement dans des pièces de nôgaku traditionnels mais aussi dans des pièces de nô contemporaines ou dans de nouvelles formes comme le kyôgen des erreurs. Il est détenteur de la "Propriété culturelle immatérielle essentielle" (nôgaku).

Hitoshi Sakurai (Taiko : tambour de nô)
Né en 1959, il étudie le tambour pour le nô à l'école Komparu avec Sohemon Komparu XXII, directeur de l'école et "Trésor national vivant" au Japon. Diplômé de l'école de nôgaku du Théâtre National de nô, il joue non seulement dans des nôgaku traditionnels mais aussi dans de nouvelles formes comme le Kyôgen des erreurs. Il est membre de l'Association des Interprètes de nôgaku.

Yukio Horio (Scénographe)
Né à Hiroshima, en 1969 il part étudier à l'Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Berlin, avec le professeur Willi Schmidt. En 1981 il commence à pratiquer les arts plastiques et à réaliser des accessoires de théâtre. En 1983 il travaille sur le décor des opéras Lucia di Lammermoor et Marie Stuart puis commence à créer ses propres décors : The Bee pour Hideki Noda, Le Kyôgen des erreurs pour Mansai Nomura, le Roi Lear pour Yukio Ninagawa, Les Confidents pour Koki Mitani et également des spectacles de New National Theater Opera : Madame Butterfly, Macbeth, Der Fligende Holländer. Il reçoit le titre Asahi des arts de la scène, le Prix théâtral Kinokuniya, le Prix théâtral Yomiuri pour la meilleure équipe, et le prix Ito Kisaku.

A propos de la compagnie

Mansaku-no-Kai Kyogen Company
La Mansaku-no-Kai Kyogen Company, fondée par Mansaku Nomura II, est une troupe de kyôgen dirigée par Mansaku et son fils Mansai II - membres d'une lignée théâtrale illustre qui traverse deux siècles et demi d'histoire. Depuis la première tournée de la compagnie à l'étranger, lors du Festival de l'International de Théâtre de Paris en 1957, Mansaku est devenu un pionnier dans le partage de l'art du kyôgen avec des publics internationaux en donnant des représentations et des conférences à travers le monde entier. Poursuivant la mission de son père, Mansai ne fait pas que jouer le kyôgen de façon extensive mais il est aussi impliqué dans l'exploration de nouvelles possibilités de kyôgen en tant qu'art scénique contemporain. Le directeur Mansaku Nomura est "Trésor national vivant" au Japon. Trois des membres de Mansaku-no-Kai - Mannosuke Nomura, Mansai Nomura et Yukio Ishida - sont détenteurs de la "Propriété culturelle immatérielle essentielle" (nôgaku).
http://www.mansaku.co.jp/

Setagaya Public Theatre
Le Setagaya Public Theatre est un théâtre à but non lucratif fondé par la ville de Setagaya, et est un des lieux les plus reconnus parmi les vingt-trois salles de spectacle de Tokyo. Ouvert en avril 1997, il dispose de deux salles : le Public Theatre (600 places) et le Theatre Tram (218 places). Le Setagaya Public Theatre joue un important rôle de modèle pour d'autres théâtres publics au Japon. Il a pour objectif de produire et présenter des spectacles vivants de haute qualité, particulièrement du théâtre et de la danse contemporains, en accueillant des artistes japonais et internationaux. Les coproductions internationales incluent The Elephant Vanishes et Shun-kin dirigés par Simon McBurney, Asobu, chorégraphié par Josef Nadj, Gens de Séoul, écrit by Oriza Hirata, dirigé par Frédéric Fisbach en décembre 2005 (SePT, puis tournée Festival d'Avignon 2006). Le Setagaya Public Theatre mène également de vastes programmes éducatifs pour les arts de la scène dans la région de Setagaya. Mansai Nomura en est le directeur artistique depuis 2002.
http://setagaya-pt.jp/

Textes

Mise en scène

Origine géographique

Japon

Mots-clés

Date (année)

2011

Cote MCM

MCM_2011_JP_S1

scenographer

Ressources liées

Filtrer par propriété

Titre Localisation Date Type
Japon. Kyôgen des erreurs. Photos Japon 2011-03-19 Photo numérique
Titre Localisation Date Type
15e Festival de l'Imaginaire 2011