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Masque de Daageveanyl "La femme mangée par un serpent" ("the women eaten by a snake")

Ensemble

Titre

Masque de Daageveanyl "La femme mangée par un serpent" ("the women eaten by a snake")

Type de document

Objet

Date d'acquisition

2001-01-01

Origine géographique

Nigéria

Cartel

LE KWAGH HIR DES TIV (NIGERIA) Le jeu des métamorphoses Le Kwagh hir, la "chose magique", est une forme dramatique du peuple Tiv, la plus importante minorité du Nigeria. Ces anciens chasseurs seraient venus du Nord et auraient été repoussés par d'autres peuples vers le centre du pays. Aujourd'hui agriculteurs, ils se regroupent dans des villages isolés autour de Makurdi et de Gboko. Étroitement lié à la vie sociale, ce qui lui vaut d'évoluer en permanence, le Kwagh hir conserve un fort pouvoir symbolique sur la population. Constitué de petites scènes dansées, masquées ou interprétées par des marionnettes, il joue sur l'effet de surprise des villageois, sur la virulence de la satire sociale mais aussi sur la nécessité d'informer et d'éduquer. Mais le plus intéressant dans le Kwagh hir est sans doute sa capacité à mettre en garde le spectateur contre les apparences. Chez les Tiv chaque objet, chaque animal ou être humain cache un esprit qui peut se révéler bénéfique ou destructeur. Véritable jeu des métamorphoses, le Kwagh hir peut transformer un rat en marmite, un serpent en puits, un chasseur en singe. Au fil des saynètes qui se déroulent, l'on voit ainsi un cortège de personnages divers dansant sur la place du village, une sorte de défilé de mannequins à l'aspect extravagant. Taillées dans le bois, peintes aux pigments industriels, vêtues de matériaux de récupération, ces figures grotesques et terrifiantes montrent à la fois le génie inventif des Tiv et la puissance d'un imaginaire symbolique inspiré par la faune sauvage et les esprits de la nature. En quelques décennies le Kwagh hir a considérablement modifié sa forme et son contenu. Dans les années 80 il faisait l'apologie de la fertilité et mettait la population en garde contre la sévérité de la justice. Aujourd'hui, il s'oriente beaucoup plus vers le surnaturel (monstres, sorcières, animaux mythiques) tout en abordant des questions morales, sociales voire sanitaires comme en témoigne par exemple le masque du sida. Les masques présentés ici apparaissent dans une scène de chasse fantasmagorique, Daageveanyi, où des êtres surnaturels et inquiétants pourchassent et dévorent des humains dans un jeu de rôles inversé où le mal est incarné par celui qui est dévoré.

Fonction d'usage

Masque de spectacle

Description de l'objet

Masque en bois peint représentant un visage de femme dont la tête est mangée par un serpent. Le corps de celui-ci est représenté par une longue queue de tissus cousus entre eux.

Nombre de parties

1

Dimension (HxLxP)

283x33x51 cm

Matière et technique

Bois (sculpté et peint) ; Tissu (cousu) ; Plastique

Constat d'état

Plastique et tissu abimés, peinture écaillée, bois rongé

Mouvement de l'objet

Spectacle au centre culturel Jacques Duhamel à Vitré les 27-28 février 2001 et Musée National des Arts Africains et Océaniens à Paris les 2-4 mars 2001 à l'occasion du Festival de l'Imaginaire 2001. Exposition "Le pouvoir des masques" à la MCM - CFPCI de Vitré, 2011

Mode d'acquisition

ACHAT

Donateur/vendeur

Donateur-vendeur

Iyorwuese Ligom
#1917106

Mots-clés

Cote MCM

MCM_2001_NG_O1_OB3

numéro

2668/6 = 445

Date du copyright

2001

Numéro d’inventaire

NG.2001.1.3

propriétaire