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Corée. Musiques de chambre et danses traditionnelles de Corée. Spectacle

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Évènement

Titre

Corée. Musiques de chambre et danses traditionnelles de Corée. Spectacle

Sous-titre

Concert de Sanjo avec Lee Jae-Hwa, maître du Geomungo en introduction Sanjo de Gayageum par Lee Ji-Hye

Date

2011-12-03

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

Samedi 3 décembre à 20h30
Concert de Sanjo avec Lee Jae-Hwa, maître du Geomungo
en introduction Sanjo de Gayageum par Lee Ji-Hye

Le Sanjo est un solo de musique instrumentale traditionnellement composé et joué à partir de morceaux improvisés. Cette forme fut créée à la fin du XIXe siècle par Kim Chang-Jo, un fameux joueur de cithare à douze cordes gayageum, afin de faire ressortir la virtuosité de l'interprète et les possibilités techniques et expressives de son instrument. Aujourd'hui, le sanjo peut être joué sur plusieurs autres instruments, la cithare à frettes geomungo, la cithare à cordes frottées ajaeng, la vièle haegum, la flûte daegum, etc. L'instrument mélodique est accompagné par un tambour, le janggu en forme de sablier ou le buk en forme de tonneau. Considéré comme la quintessence de la musique traditionnelle coréenne, le sanjo s'inspire de diverses traditions instrumentales, notamment les musiques chamaniques improvisées sinawi et bokjangch'ui, mais aussi des mélodies et du style d'interprétation du pansori, l'opéra traditionnel coréen. Il contient également des éléments de musique moderne.
Aujourd'hui, le sanjo se répartit en plusieurs écoles issues chacune d'un maître. Il en résulte une tendance à la fixation des pièces sous la forme héritée de chaque maître au détriment de l'improvisation. Cependant, les interprètes d'exception peuvent apporter une touche personnelle à cet héritage et certains vont même jusqu'à composer vocalement des sanjo pour des instruments qu'ils ne pratiquent pas. Devenu un genre majeur de la musique traditionnelle coréenne, le sanjo est la forme qui permet le mieux de juger le niveau technique et expressif d'un instrumentiste.
Le sanjo se présente comme une suite dont les différentes parties s'enchaînent sans interruption, du plus lent au plus rapide, sur des rythmes spécifiques : jinyangjo, jungmori, jungungmori, jajinmori. Toute l'esthétique du sanjo repose sur un jeu de contrastes mélodiques, rythmiques, formels, expressifs, qui se manifestent à travers des modulations, l'alternance de questions et de réponses et les oppositions entre tension et relâchement, répétitions et variations.
On dit souvent que le sanjo reflète la tristesse des maîtres coréens et qu'il est une expression idéale de l'âme humaine à travers ses différents états : sérénité, détermination, passion, chagrin, résignation, etc.

I. Sanjo de Gayageum de l'École de Ahn Ki-Ok par Lee Ji-Hye
Janggu : Jo Yong-Bok

Ahn Ki-Ok (1894-1974) fut le principal disciple de Kim Chang-Jo, le créateur du sanjo de gayageum. Il eut à son tour plusieurs disciples de renom, tels que Jeong Nam-Hee ou Seong Keum-Yeon. On lui doit une production artistique riche mais difficile d'accès du fait qu'il élut domicile en Corée du Nord à partir de 1946. Son sanjo au style vivace et aux sonorités généreuses a été récemment restauré grâce à des enregistrements des années trente conservés en Corée du Nord et n'est donc interprété que depuis peu.

Lee Ji-Hye (Née en 1978) a remporté dès ses années de lycée, puis à l'université, plusieurs premiers prix, s'affirmant comme une joueuse de gayageum de talent. Elle est aujourd'hui second gayageum au centre national Gugak et enseigne à l'Institut des arts traditionnels coréens de l'Université nationale des arts. Elle est à l'origine de la restauration du sanjo de gayageum de Ahn Ki-Ok qu'elle a entièrement transcrit d'après les enregistrements originaux.

II. Sanjo de Geomungo de l'École de Han Gab-Deuk
par Lee Jae-Hwa (Bien culturel immatériel de la Corée pour le sanjo de geomungo)

Le sanjo de geomungo dérive du sanjo de Gayageum conçu il y a 120 ans environ et il lui est à peu près contemporain. Il fut crée et interprété pour la première fois par Baek Nak-Jun. Les musiciens Han Gab-Deuk et Shin Kwae-Dong lui ont donné ses lettres de noblesse en y insérant leurs propres mélodies. Née dans une famille de musiciens, Han Gab-Deuk (1919-1987) s'initia à la pratique du geomungo dès l'âge de dix ans alors qu'elle se formait également à celle du gayageum auprès des maîtres Choe Ok-Sam et Ahn Ki-Ok. Han Gab-Deuk a appris le Sanjo de geomungo auprès du maître Pak Seok-Ki, disciple de Baek Nak-Jun, et c'est sur cette base qu'elle créa sa propre version. Le sanjo de Han Gab-Deuk est non seulement connu comme le plus long - il dure environ 80 min. -, mais il est également réputé pour son style majestueux et raffiné.
Traditionnellement, ce sanjo est accompagné au tambour mais Lee Jae-Hwa a fait le choix de l'interpréter en solo afin de mieux faire ressortir la beauté sonore du geomungo.

Lee Jae-Hwa (née en 1953) a passé près de 20 ans à étudier le sanjo de geomungo auprès de son maître Han Gab-Deuk. Ce qui lui vaut aujourd'hui le titre de Bien culturel immatériel n°16 pour le sanjo de geomungo.
Après être passée par l'université nationale de Séoul, elle a obtenu un doctorat de musicologie à l'université de Hanyang. Lauréate du prix KBS de musique traditionnelle coréenne, elle est également propriétaire d'un brevet d'amélioration du geomungo, compositeur, musicologue et professeur à l'université des arts de Chungye. Maître de l'École de sanjo de geomungo de Han Gab-Deuk, Lee Jae-Hwa est considérée comme l'interprète la plus fidèle de la forme originelle du sanjo de geomungo.

Origine géographique

Corée

Mots-clés

Date (année)

2011

Cote MCM

MCM_2011_KR_S1

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Titre Localisation Date Type
Saison 2011 2011